Le nom est attesté sous la forme Sancti Laudi de Orvilla en 1115, composé probablement avec le nom de personne germanique (franc) Uro et le suffixe Ville[1].
Jusqu'en 1925 le nom officiel de la commune était Ourville[2].
La paroisse, mentionnée sur un document de 1115 est bien plus ancienne puisque sa fondation remonte au VIe siècle. Elle a pour patronsaint Lô, 5e évêque de Coutances entre 525-565, et serait issu d'un premier démembrement de l’agglomération gallo-romaine de Gaudacum[2].
Vers le XIe siècle, une grande partie de la paroisse dépendait de l'honneur de la Haye, le reste de l'honneur d'Aubigny[3].
Turstin Haldup (fl. auXIe siècle), baron de La Haye-du-Puits, avec sa femme Anne et son fils Eudes au Capel, donnèrent à l'abbaye de Lessay qu'ils venaient de fonder tous leurs biens d'Ourville (église, terres, pêcheries, etc.)[4]. L'abbaye de Lessay, qui nommait à la cure, et possédait des biens importants sur la paroisse, percevait la dîme. Robert de la Haie (Robert de La Haye), sénéchal du duc de NormandieHenri Ier, confirma en 1134 la donation. Celle-ci fut contesté par la suite, car en 1234, Robert d'Argences, chevalier, seigneur du Parc d'Ourville, renonce au patronage de la paroisse en faveur de l'abbaye[5].
En 1768, il y avait vingt-neuf salines dans le havre de Portbail, dont deux sur la paroisse de Saint-Lô-d'Ourville[6].
Les armes de la commune Saint-Lô-d'Ourville se blasonnent ainsi : D'azur au cygne d'argent becqué et membré de gueules, au chef d'or chargé de trois merlettes de sable.
En 2020, la commune comptait 484 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Saint-Lô-d'Ourville[13]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Église Saint-Lô des XIIIe, XVe, XVIe – XIXe siècles, avec sa tour à encorbellement[16],[17], et entourée de son cimetière. Le patronage de l'église appartenait à l'abbaye de Lessay, qui possédait des biens important sur la paroisse et qui percevait la dîme. Cette donation fut confirmée en 1134 par Robert de La Haie, sénéchal du duc de Normandie Henri Ier. Donation contestée car on voit en 1234, Robert d'Argences, chevalier, seigneur du Parc d'Ourville, renoncé au patronage de la paroisse en faveur de l'abbaye[5].
Ancien prieuré d'Avarville des XIIIe – XIVe siècle, siège de la baronnie ecclésial d'Avarville, l'un des huit fiefs relevant de l'abbaye de Lessay, et qui avait entre autres le droit exclusif d'enlever la tangue comme un texte de 1532 l'évoque « Les tangues pour l'usage et anoblissement de leurs terres à la dicquerie de leur baronnie d'Avarville, joint d'un costé à la garenne desdits religieux, d'autre costé au terroir d'Ourville »[20], et le droit de gravage ou varech sur l'étendue de leur baronnie[21]. Ainsi, les moines récupérèrent en l'an 1435 « un tonnel et deux pipes de vin arrivés à vreq ès mettes de la dite seignourie » ou encore, en 1758, un « canon trouvé au gravage, de Saint-Lô-d'Ourville »[21]. Au XVe siècle, la baronnie possédait les terres de la Dicquerie, des terres à Ourville, Omonville, Denneville, Saint-Jean, Saint-Georges-de-la-Rivière, Le Maisnil, Saint Morice. En 1692, Jean Lemarcant prend à ferme la baronnie d'Avarville pour 1 900livres par an. En 1672, il en était le receveur[22]. À la veille de la Révolution, la baronnie est divisé en 65 fiefs répartis sur la paroisse de Saint-Lô-d'Ourville et quatre sur la paroisse voisine de Denneville[23].
Il s'agit d'un ensemble manorial complet avec logis seigneurial et logis en dépendance protégés par un mur défensif, douves, chapelle (XVe), colombier, moulin, pressoir, douves, vivier, jardin fossoyé et bâtiments agricoles en cour fermée autour du logis. Le domaine est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [24].
Manoir Durevie. Cet ancien manoir est aujourd'hui partagé en deux propriétés.
Le , Guillaume Durevie acquiert du roi le fiefferme, terre et seigneurie d'Avarville au prix de 92 livres, 8 sols et 4 deniers. C'est son fils, Gilles, qui héritera, puis Jean, son propre fils. La famille fut anoblie en 1518, en la personne de Guillaume et portait pour armes un écu : d'azur au cygne d'argent becqué et onglé de gueules, au chef d'or chargé de trois merlettes de sable. En 1634 et 1640, réside au manoir, Jacques Durevie, sieur d'Avarville, qui avait épousé en 1612 Marie Estar[25].
Pont du Carcan sur le Gris, passage obligé pour la traversée du fond du havre. Il fut en partie démoli, le ou , lorsque qu'un convoi allemand est anéanti par l'aviation américaine[26].
Dunes de Lindbergh et Lindbergh-Plage. Du nom de l'aviateur, car point supposé où il a atteint la côte française avant d’atterrir à Lessay.
Jeannine Bavay, « Saint-Lô-d'Ourville », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 38-45 (ISSN0224-7992).
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 211.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 564.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 9 (ISSN0224-7992).
↑ a et bJean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN2-9505339-2-2), p. 77.
↑Jeannine Bavay, « Une activité importante de la Côte des Isles au XVIIIe siècle : les salines », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 46 (ISSN0224-7992).
↑« RAA SP 94 », sur manche.gouv.fr, (consulté le ).
↑ a et bBernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN2-7134-0053-8), p. 35.
↑Jeannine Bavay, « Saint-Georges-de-la-Rivière », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 36 (ISSN0224-7992).