Ce village perché, accroché au flanc nord du plateau des Pallières (d'où son appellation de Saint-Martin-de-Pallières), domine une petite dépression qui s'étend vers l'ouest jusqu'à la Durance et se referme à l'est avant Varages.
La commune s'étend largement vers le sud par une zone de vallons boisés, lointain prolongement du massif de la Sainte-Victoire, coupée de vastes clairières (bergerie de Valensole, du Puits de Campagne).
La commune et son environnement présentent des paysages institutionnalisés, des sites patrimoniaux remarquables et des monuments historiques préservés[2],[3].
Paysages institutionnalisés. Les principaux sites à enjeu du secteur sont les suivants :
* le Bois du Château de Saint-Martin-de-Pallières, site classé situé à 4,5 km au nord du site ;
* l’Ensemble formé par le village de St-Martin, le Château et une partie de son parc, site inscrit situé à 4,5 km au nord du site ;
* le massif du Concors, site classé situé au plus proche à 6 km à l’ouest.
La commune est située sur un axe de traversée du haut-Var d'ouest en est, de la Durance (Peyrolles-en-Provence) à Draguignan. Bien que secondaire, cet axe a une importance vitale pour ce secteur. Il était anciennement desservi par un chemin de fer secondaire reliant Meyrargues à Nice (ligne Central-Var des Chemins de fer de Provence). Saint-Martin avait sa gare. Cependant le village est situé à l'écart de la route (D 561, ex-route nationale 561), et ne profite pas du trafic de passage.
Vers le nord, la D 470 rejoint la D 65 en direction de la Verdière, et vers le sud la même D 470 rejoint la D 70 en direction de Seillons à travers les collines.
Zone 0 : risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer ;
Zone Ib : risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne vingt et une communes du nord du département.
La commune de Saint-Martin est en zone sismique de très faible risque Ia[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Varages », sur la commune de Varages à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 786,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,5 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Au , Saint-Martin-de-Pallières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (56,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,7 %), terres arables (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les premiers habitants connus de Saint-Martin-de-Pallières occupaient la grotte de la glacière vers 200 av. J.-C. Des tombeaux du Bas-Empire romain furent découverts sur le site de la ferme du Logis. L’un d’entre eux, intact, renfermait le corps d’un guerrier enterré avec armes, bijoux et vaisselle. Près de la chapelle Saint-Étienne, des tessons de poteries, des monnaies et des fondations de constructions témoignent de l’existence d’un habitat antique dans la plaine. Au Moyen Âge, à la suite des saccages et des invasions répétés, la population se réfugie sur les hauteurs rocheuses et se regroupe au pied du château fortifié du XIe siècle.
Au début du XIVe siècle, le bourg est alors un des pôles importants de la région, mais il subit la peste noire de 1348. Presque inhabité en 1471, il se repeuple au XVIe siècle. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la culture s’intensifie.
Le bourg connait un apogée démographique en 1838 avec 472 habitants. Au XIXe siècle, sa physionomie évolue : le château s’agrandit. Les lavoirs et le campanile sont construits, la gare sur la ligne des Chemins de Fer du Sud est créée, ainsi que la coopérative vinicole.
Mais après la guerre de 1914, le village subit de plein fouet l’exode rural et tombe en partie en ruine, il abrite moins d’une centaine d’âmes, avant de connaître un renouveau dans les années 1980.
Saint-Martin compte plus de 240 habitants et autant de résidents secondaires. Depuis le 4 août 2012, la commune a changé de nom, elle redevient officiellement Saint-Martin-de-Pallières, ceci dans le but d'éviter les confusions avec d'autres communes portant un nom similaire.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2021, la commune comptait 259 habitants[Note 3], en évolution de +4,44 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
« Je connais un petit village dans le Var (pourquoi taire son nom? c'est Saint-Martin de Pallières) qui a fait classer une prairie. Parce que cette prairie mettait une belle tache de vert sombre sur une terre où, en effet, ce vert est une bénédiction pour l'œil. Bravo ! Il ne fallait que quelques hommes intelligents ; ou peut-être un seul a suffi, qui a persuadé les autres. »
La Cathédrale souterraine : Grande citerne du château[53], monument historique inscrit (visite mai à septembre inclus). Édifiée en 1747, c'est alors la plus grande citerne d'Europe[54],[55].
Plaque commémorative 1914-1918 de l'église Notre-Dame de l'Assomption[64],
Les communes de Correns et Saint-Martin-de-Pallières conservent un tableau commémoratif offert par l'Union des grandes associations françaises aux communes après la Grande Guerre, signé Jean-Alexandre Coraboeuf (1870-1947)[65].
Lavoir et bugade, et les vestiges d’un ancien autel romain au-dessus de la « Grande Fontaine ».
Festival de musique, créé en 2019, le festival "Les Concerts en Voûtes" accueille en période estivale des musiciens de grande qualité de la scène internationale. Les concerts ont lieu dans l'étonnante "Cathédrale Souterraine" dont l'exceptionnelle acoustique est maintenant reconnue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.
Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Haute Provence et Luberon : Saint-Martin-de-Pallières, Le repaire d'un grand reître de la Renaissance..., pages 124 à 125
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]