C'est vers 1280 que l'on retrouve une des plus anciennes appellations de Saint-Michel-de-la-Pierre : Sancti Michaelis de Petra[3].
L'origine toponymique de Saint-Michel-de-la-Pierre peut avoir plusieurs explications :
selon Théophile Bérengier[4], plusieurs églises, en France, en Angleterre, en Allemagne et en Italie, portant le nom de Saint-Michel-de la-Pierre, ont été dédiées à l'archange Michel à la suite d'un pèlerinage à l'abbaye du Mont-Saint-Michel et d'où des pèlerins revenaient avec une pierre en guise de relique ;
le village tirerait son nom de la nature de son sol d'où l'on extrait des graviers pour les travaux de voirie[5] ;
« de la Pierre » pourrait également évoquer la présence d'un mégalithe[6].
Sous l'Ancien Régime, le territoire de Saint-Michel-de-la-Pierre comprenait trois fiefsnobles : le fief du roi qui dépendait de la Couronne et était rattaché au domaine de Saint-Sauveur-Lendelin, les deux autres, la Vauterie et la Bigoterie, dépendaient de la baronnie du MesnilBus[7].
En 1660, le moulin banal était la possession de Jacques Le Coq, écuyer, sieur de la Diguerie[8].
En 1689, c'est messire Jean Hellouin[Note 2], chevalier, seigneur et patron, baron et châtelain du Mesnilbus, qui avait le titre de seigneur et patron de Saint-Michel-de-la-Pierre[7].
Durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs fermes de Saint-Michel-de-la-Pierre ont été réquisitionnées par les troupes allemandes du au .
Le , par arrêté préfectoral du , Saint-Michel-de-la-Pierre devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages. À l'issue des élections municipales de 2020, Saint-Sauveur-Villages sera représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 191 habitants, en évolution de −9,48 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Saint-Michel-de-la-Pierre a compté jusqu'à 594 habitants en 1806.
Église Saint-Michel, édifiée au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, avec une tour latérale avec escalier, et dont le coq est percé de trous de balles allemandes de la Seconde Guerre mondiale. Elle abrite un maître-autel du XIXe sculpté dans un style Louis XV par l'ébéniste Cardin de Saint-Sauveur-Lendelin, un ostensoir du XIXe offert par Napoléon III, une statue de saint Marcouf du XVe, une verrière des XIXe-XXe de Mauméjean[12].
Croix de cimetière ancienne.
Vieux puits en pierre, dont l'un place de l'église avec statue de saint Marcouf, et dont l'eau est réputée guérir de la furonculose.
Le comité des fêtes organise une randonnée et un rallye pédestre le 1er mai, un vide-greniers le dimanche de Pentecôte, les illuminations de Noël et différents repas festifs[19].
Pierre Fauny (Saint-Michel-de-la-Pierre, 1847 - Saint-Michel-de-la-Pierre, 1907), médecin, maire de Saint-Michel-de-la-Pierre, conseiller général du canton de Saint-Sauveur-Lendelin de 1901 à 1907.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 217.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 581.
↑Jean Hellouin est mort en 1678, c'est plutôt son fils, Jean-Baptiste Hellouin, mort en 1698, cité comme chevalier, seigneur, patron, baron et châtelain de Mesnilbus.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ a et bJean-Michel Renault, « Revue monumentale et historique de l'arrondissement de Coutances : Canton de Saint-Sauveur-Lendelin », Annuaire du département de la Manche, Julien-Gilles Travers, 28e année - 1856, p. 29 (lire en ligne).
↑Jean-Marc Sabathé, « Arrêté no 17-18-ASJ du 26 décembre 2018 portant création de la commune nouvelle de SAINT-SAUVEUR-VILLAGES », Recueil des actes administratifs spécial no 50-2018-94, (lire en ligne [PDF]).