Saint-Paul-le-Froid est une commune rurale qui compte 134 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 859 habitants en 1886. Ses habitants sont appelés les Saint-Paulans ou Saint-Paulanes.
La mairie de la commune de Saint Paul le Froid se trouve à 1 279 m dans le village du Chayla d'Ance.
La commune est composée des villages et hameaux suivants : Saint-Paul-le-Froid, Chayla d'Ance, Combes, Brenac, Boirelac, le Moulin de Boirelac, les Martines, le Moulin des Martines, Courbejaret, Fenestre, le Berthaldès, la Brugerette, Combret, la Baraque des Bouviers, Les Fanjouses et Les Sallesses.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandrieu à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 7,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[11] :
« le Sauvage, Narce de l'Hospitalet, chapelet de madrières et trou de Louve » (864 ha), couvrant 5 communes dont deux dans la Haute-Loire et trois dans la Lozère[12] ;
la « rivière de l'Ance en amont de Saint-Symphorien » (85 ha), couvrant 3 communes du département[13] ;
la « tourbière du Prat du Baury » (14 ha), couvrant 2 communes du département[14] ;
les « tourbières du bois long et de la Barthe » (136 ha), couvrant 2 communes du département[15] ;
Au , Saint-Paul-le-Froid est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,3 %), prairies (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Paul-le-Froid est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Saint-Paul-le-Froid est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[21]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[21],[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 4,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 168 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Paul-le-Froid est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].
La via Agrippa, qui reliait Lyon à Toulouse, traverse le département du levant au couchant à hauteur de Javols, ancienne Anderitum au cœur du territoire gabale[26].
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2022, la commune comptait 134 habitants[Note 5], en évolution de −4,96 % par rapport à 2016 (Lozère : +0,11 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 89 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (71,1 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 36 emplois en 2018, contre 48 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 65, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,6 %[I 9].
Sur ces 65 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 54 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 53,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 18,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 27,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Le pont des Sept Trous, sur l'Ance du Sud naissante.
La croix de Pasquet.
La croix des Fontaines.
Le Berthaldès.
La via Agrippa, ancienne voie romaine venant de la Bataille, traverse le mas de Fenestre, le vallon du Berthaldès, avant de quitter le territoire de la commune de Saint-Paul-le-Froid à l'ouest de la Baraque des Bouviers en direction de Ferluguet.
Parti : au 1 d’azur, au glaive d’or mis en pal et dont la pointe broche sur un flocon de neige d’argent ; au 2 d’or, à un château d’azur, maçonné de sable, à trois créneaux et deux haches d’argent, fichées dos à dos entre les créneaux.
Détails
Le parti indique le fait que la commune regroupe depuis sa création deux villages d’égale importance : Saint-Paul-le-Froid et Le-Cheyla, siège d’une puissante seigneurie dont le château aujourd’hui complètement détruit était surnommé le Versailles du Gévaudan.
L’azur symbolise la rivière Ance et les nombreux cours d’eau qui arrosent le territoire communal.
Le glaive est la représentation de saint Paul qui a été décapité au temps des romains.
Le flocon traduit le déterminant le-Froid. Il indique aussi la station de ski de fond des Bouviers.
La partie droite reprend une partie des armes des Langlade du Cheyla, seigneur de ce puissant château. Le blason exact est écartelé au 1 et 4 d’argent à 3 taus de gueules, au 2 et 3 d’or à un château d’azur maçonné de sable à 3 créneaux et 2 haches d’argent fichées dos à dos entre les créneaux ; sur le tout d’azur au chevron d’or accompagné de 3 rencontres de léopards d’or arrachés. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.
Les ornements représentent deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées de gueules pour honorer les forêts communales.
Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.
La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )