Saint-Romain-en-Gal | |
Site archéologique de Saint-Romain-en-Gal Système de chauffage par circulation d'air chaud sous le plancher (hypocauste). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Vienne Condrieu Agglomération |
Maire Mandat |
Luc Thomas 2020-2026 |
Code postal | 69560 |
Code commune | 69235 |
Démographie | |
Gentilé | Romanère |
Population municipale |
1 980 hab. (2021 ) |
Densité | 148 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 32′ 00″ nord, 4° 51′ 45″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 528 m |
Superficie | 13,39 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Vienne (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Mornant |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintromainengal.fr |
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Saint-Romain-en-Gal est une commune française située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de la communauté d'agglomération Vienne Condrieu Agglomération. Sa population est de l'ordre de 1 700 habitants.
Elle partage un important site gallo-romain avec Sainte-Colombe au sud-est.
La commune de Saint-Romain-en-Gal est située sur la rive droite (côté ouest) du Rhône à l'intérieur d'un coude du fleuve, en face de la ville de Vienne[1], et à une trentaine de kilomètres au sud de Lyon[2]. Le village s'est développé en longueur au pied de l'escarpement qui borde la vallée du Rhône[1] (le piedmont rhodanien).
La commune est dans la pointe nord-est du parc naturel régional du Pilat[1]. Elle fait partie de l'aire urbaine de Vienne et de son unité urbaine.
Saint-Romain-en-Gal est limitrophe avec six communes, dont deux en Isère[1] :
Seyssuel (Isère) |
Loire-sur-Rhône | |||
Ampuis | N | Vienne (Isère) | ||
O Saint-Romain-en-Gal E | ||||
S | ||||
Saint-Cyr-sur-le-Rhône | Sainte-Colombe |
Saint-Romain-en-Gal est dans une zone d'aléa sismique modéré[3], selon le programme national de prévention du risque sismique, le Plan Séisme, datant du [4].
D'est en ouest, on passe de la plaine qui borde le Rhône à la costière rhodanienne, laquelle relie la plaine au piedmont rhodanien. Ce dernier est entaillé de combes et ravins.
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 810 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Reventin », sur la commune de Reventin-Vaugris à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 775,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
La commune était desservie par la gare de Sainte Colombe-lès-Vienne, sur la ligne Givors - Nîmes. Cette ligne n'est actuellement exploitée qu'en transport de marchandises.
Le transport en commun urbain est assuré par le réseau de bus L'va, par la ligne 134 qui relie la gare de Givors-Ville à Condrieu, la liaison avec Vienne se fait en transport à la demande.
Les aéroports les plus proches de Saint-Romain-en-Gal sont ceux de Lyon-Saint-Exupéry et de Grenoble - Isère. Plus proche, existe aussi l'aérodrome de Vienne - Reventin, au sud de Vienne sur la commune de Reventin-Vaugris.
Au , Saint-Romain-en-Gal est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vienne[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,7 %), prairies (16,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), terres arables (11,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), eaux continentales[Note 4] (5,9 %), zones urbanisées (5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 846.
Parmi ces logements, 88,8 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 10,3 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 67,9 %[17].
Le nom de la commune provient de Saint Romain, martyrisé à Antioche sous le règne de Dioclétien au IIIe siècle. Le culte de ce saint ayant été apporté en Gaule, un grand nombre de paroisses le choisirent pour patron dans la région. Afin de les distinguer les unes des autres, un surnom fut ajouté à chacune d’elles
« En Gal » viendrait de « in Gallia » qui a donné « en Galles », « en Gaule », évoquant la période où la ville faisait partie de la Gaule Narbonnaise[18].
Dans l'Antiquité, Saint-Romain-en-Gal était un vaste quartier résidentiel et commercial de Vienne (Vienna), alors une des principales villes de la Gaule romaine. On y trouve notamment le Palais du Miroir. Le site se prolonge au sud sur Sainte-Colombe-les-Vienne après un espace vide de quelques hectares[19],[20].
« Le site a été occupé dès la fin du 1er siècle avant J.-C. et connaît au début de notre ère une phase de développement important, marquée par l'établissement de la trame urbaine. L'expansion économique de l'empire permet alors à de riches commerçants de bâtir de grandes demeures à péristyle, domus urbaines qui voisinent avec des entrepôts, des boutiques, des échoppes d'artisans et des ateliers. »[21]
Un premier atelier de poterie est découvert entre 1977 et 1978 à 80 m au nord du site archéologique. Il est actif à partir du milieu du Ier siècle et produit uniquement des céramiques à pâte calcaire (cruches, mortiers, pots à deux anses et jattes à bord rentrant et lèvre arrondie)[22].
Un autre atelier est découvert au nord-est du site archéologique. Il est lié à la première phase d’occupation du site[22].
Un troisième atelier a laissé une fosse dans la Maison des Dieux Océan[23], et semble avoir été légèrement antérieur à celui de la Muette à Lyon (ce dernier étant daté de à apr. J.-C.)[24]. Il produit des gobelets d'Aco[25] dès . Il produit également des gobelets à glaçure plombifère, que la Muette ne produit pas mais qui sont aussi fabriqués par l'atelier de Loyasse - ce dernier, situé dans le 5e arrondissement ou le 9e arrondissement de Lyon, étant généralement daté des années à . Des gobelets de Saint-Romain portent la seule signature d'Aco, ce qui est rare en Gaule : cette signature sans associé/s n'est trouvée (en 1985) qu'à Bibracte, Gergovie et Puys-de-Voingt et elle n’est produite ni par la Muette ni par Loyasse. Par contre Saint-Romain n'a pas de gobelets marqués PHILARCVRVS ni T.C.AVIVS, que l'on trouve à la Muette où ils portent souvent des décorations simplifiées, avec des poinçons ne se trouvant pas non plus à Saint-Romain mais que l'on retrouve parfois sur des imitations de gobelets d'Aco fabriqués à Lezoux[24]. La série des décors et des poinçons couvre presque tous ceux de la Muette, mais est très différente de ceux de Loyasse. De plus certains vases de la Muette et de Saint-Romain ont été fabriqués à partir des mêmes moules, attesté par le fait qu'on retrouve les mêmes défauts chez les uns et les autres[26]. Il y a donc eu une transfert de moules entre Lyon et Vienne, qui a aussi bien pu être de Vienne à Lyon[24]. Cet atelier a pu être actif pendant très peu de temps. Chronologiquement, il se situe entre Loyasse et la Muette, ce qui est un paradoxe du point de vue géographique[24] puisque ces derniers sont tous deux sur Lyon.
Noter qu'un autre atelier de poterie a été trouvé au sud-est du site archéologique, sur Sainte-Colombe[22].
L'église de Saint-Romain est un vestige d'une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, classée en 1972. L’église, fondée au IXe siècle par saint Barnard, archevêque de Vienne. La commanderie des Hospitaliers, créée au XVe siècle, jouxtait l'église. Elle dépendait de la Langue d'Auvergne.
Au cours de la Révolution française, la commune porte temporairement le nom de Romain-les-Roches[27].
Dès le XIXe siècle, on découvre sur le territoire de la commune un nombre considérable de mosaïques. En 1827 ou 1828 est aussi mise au jour la statue de la Vénus de Vienne, copie romaine d'un original grec, acquise par le musée du Louvre en 1878. Cependant, il faut attendre 1967 pour que des fouilles archéologiques révèlent toute l’ampleur et la richesse de ce quartier. Devant l’intérêt exceptionnel du site, le conseil général du Rhône s’en porte acquéreur en 1970. En 1981, il institue une équipe archéologique permanente. Depuis 1983, le site est classé monument historique et bénéficie d'importants travaux de restauration. Le conseil général du Rhône décide d'y créer un musée de site et confie la tâche en 1988 aux architectes Philippe Chaix et Jean-Paul Morel. Les collections sont présentées dans un bâtiment vitré qui surplombe les fouilles.[réf. nécessaire]
Les armes de Saint-Romain-en-Gal se blasonnent ainsi : D'argent à la croix pattée alésée de sable; à la bordure de gueules sa face interne elle-même bordée de sable. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2021, la commune comptait 1 980 habitants[Note 5], en évolution de +10 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Saint-Romain-en-Gal dépend de la paroisse Saint-Ferréol-sur-le-Rhône de l'archidiocèse de Lyon confiée à l'Institut du Verbe incarné[34].
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 771 représentant 1 803 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 179 €[17].
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 814, occupant 791 actifs résidants (salariés et non-salariés) .
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 77,5 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 9 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés, 9,8 %, retraités ou préretraités, 7,5 %, autres inactifs, 5,2 %[17].
L'agriculture occupe une place importante sur la partie haute de la commune. Les exploitations sont tournées vers l'élevage, production de lait de vache et production de fromages. Il existe également quelques élevages caprins car la commune se trouve sur l'aire géographique de production de la rigotte de Condrieu (A.O.C depuis ). Sur la partie basse du village, quelques entreprises sont installées sur la commune (maçonnerie, scierie, zone portuaire…).
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de 194, dont 11 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 6 dans l'industrie, 31 dans la construction, 120 dans le commerce-transports-services divers et 26 étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, 25 entreprises ont été créées dont 16 par des auto-entrepreneurs[17].
De nombreuses associations animent la vie associative de Saint-Romain-en-Gal.
et de création plus récente :
Et des associations plus viennoises que romanères
Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal abrite de nombreux vestiges gallo-romains dont :
Blason | D'argent à la croix pattée alésée de sable; à la bordure de gueules sa face interne elle-même bordée de sable[40]. |
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Détails | La municipalité emploie le blason ci-contre, tandis que les plaques de rue de la commune arborent le blason décrit en alias. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules et sinople sur gueules). |
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Alias | De gueules à la croix pattée alésée cousue de sinople, à la filière d'argent en orle. |