Saint-Romain-le-Puy | |||||
Église prieurale de Saint-Romain-le-Puy. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Loire Forez Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Christian Soulier 2024-2026 |
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Code postal | 42610 | ||||
Code commune | 42285 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Romanais | ||||
Population municipale |
4 108 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 194 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 22″ nord, 4° 07′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 366 m Max. 524 m |
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Superficie | 21,14 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Saint-Romain-le-Puy (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Saint-Étienne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montbrison | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairie-saintromainlepuy.fr | ||||
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Saint-Romain-le-Puy est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Saint-Romain-le-Puy est située au bord du canal du Forez, à 8,5 km au sud-est de Montbrison[1] et 32 km au nord-ouest de Saint-Étienne[2].
Sa caractéristique la plus remarquable est que le village est dominé au nord par un cône basaltique de 80 m de hauteur, au sommet duquel est construit le prieuré[3]. De ce belvédère on bénéficie d'une belle vue sur la plaine du Forez, et d'une flore méditerranéenne discrète (figuiers, anis, amandiers...).
- Altitude : 366 à 524 m.
- Superficie : 21,14 km2 (2 114 hectares).
- Coordonnées de la mairie : 45° 33' 20 N, 4° 07' 23 E.
- Communes limitrophes : Saint-Georges-Haute-Ville à 1,82 km, Saint-Thomas-la-Garde à 3,48 km, Précieux à 4,06 km, Lézigneux à 4,89 km, Boisset-Saint-Priest à 5,15 km.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savigneux », sur la commune de Savigneux à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 665,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Saint-Romain-le-Puy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Romain-le-Puy[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47 %), forêts (15,9 %), zones urbanisées (12,9 %), terres arables (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Puy : du latin podium « hauteur, lieu élevé ».
La commune a été prospectée en deux temps : une campagne d'inventaire et de vérification de sites par le Groupe de recherches archéologiques de la Loire (GRAL) en 1993 ; puis une prospection systématique en 2010 qui complète les données déjà fournies[16].
Situé en rive gauche de la Curraize à 2,5 km au nord-ouest de Saint-Romain, il s'y trouve un des quatre[Note 4] habitats de plaine des Ségusiaves datant de la Tène finale[17], ici en bordure de la voie Bolène[Note 5], peut-être au carrefour de deux voies. Le site est découvert en 1864 et a été fouillé de nombreuses fois[16] :
La surface totale occupée au cours de ces différentes périodes est importante. Les vestiges gaulois sont plus nombreux dans la partie nord, tandis que les parties sud et sud-ouest sont plus marquées par une occupation gallo-romaine. Ces dernières ont livré entre autres plusieurs fragments de moule de céramique sigillée à décor (dont des exemplaires ont déjà été trouvés au XIXe siècle) ; des fragments de fibules ; une petite hache polie ; un gros fragment de décor d'applique en sigillée (masque de théâtre) ; des monnaies gauloises et romaines ; de la céramique plombifère ; des indices d'une activité liée au travail du fer, mentionnée plus haut[16].
Cheyzieu était à cette époque gallo-romaine un bourg artisanal/commercial[18].
Ce lieu-dit se trouve au nord-est de Chézieu, dans une zone riche en silex naturels apportés vraisemblablement par la rivière qui passe au pied de la parcelle. Il a livré une grande quantité de silex taillés (nucléus, racloir, lames, lamelles, pointes, éclats). Ce site est peut-être un lieu de ramassage et atelier de taille, et aurait été fréquenté à des époques diverses[16].
Cette question se pose pour les sites du Petit Terland, aux Étangs, à Montclaret, et au sud de Chézieu. Des parcelles de ces endroits ont livré des fragments d'amphores de type Dressel 1, de tuiles, et des silex taillés. Leur répartition diffuse au sein des parcelles ne permet pas de déterminer la nature de l'occupation des lieux ; c'est le cas en particulier au Terlant où dix fragments de rebords de tegulae se trouvaient dans six parcelles voisines mais non contiguës, et six silex répartis dans trois parcelles[16].
En 1973 ou peu avant, M. Robin découvre un habitat gallo-romain au sud du château de la Bruyère (2,1 km sud-est du Pic), dans le bois du même nom[19],[20]. Il s'en trouve un autre de la même époque au nord du château. Selon Archeogral, ce sont peut-être de petits établissements et/ou des dépendances agricoles[16],[21],[22], quoique Vallat (1978) qualifie le site de villa[23] et que la description qu'en donne Leglay (entrée par un portail à double battant de 1,50 m de large avec seuil et emmarchement ; cour bordée d'un mur, salles contiguës) ne corresponde pas à un petit habitat mais bien plutôt à une villa[19].
Ce hameau se trouve près du château de la Bruyère. Une monnaie de Constantin Ier y a été ramassée[16],[24].
En 1993 des vestiges d'occupation gallo-romaine (tegulae et quelques tessons) y sont ramassés au pied du pic, sur son versant sud-est. Ultérieurement, de nouvelles mises en culture ont élargi l'emprise du site[16]. La source Parot est à 1,1 km nord-est du Pic[3].
Une grande quantité de tuiles à rebords ont été ramassées à l'ouest des Tourettes, sur le plateau qui domine la Curraize. Cette quantité importante indique un site plus grand à proximité[16].
L'établissement du prieuré au sommet du pic n'y a pas supprimé tous les vestiges de présente antique. Il y a été trouvé un dépotoir daté de la fin de l'empire romain et trois sépultures de l'antiquité tardive, creusées dans le rocher et utilisant des tuiles à rebords. Les murs de l'église incluent de nombreux remplois : blocs à trous de louves, fragment d'autel funéraire, fûts de colonnes, blocs d'appareil réticulé, tuiles à rebords[16].
Les bénédictins s'installent à Saint-Romain-le-Puy probablement vers 550-600.
Au Moyen Âge le village est sur le pic de Saint-Romain, avec le prieuré et le château au sommet dans une première enceinte ; à mi-pente, des habitations regroupées autour de l'église Saint-Pierre et entourées d'une seconde enceinte ; et un autre ensemble d'habitations en bas, clos d'une troisième enceinte. Une autre concentration d'habitats se trouvait autour de l'église Saint-Martin au pied du pic, à l’extérieur[16].
En 1167, Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, obtient de Louis VII les droits régaliens pour le château de Saint-Romain[25].
En 1173, la permutation entre le comte de Forez et l'Église de Lyon indique que l'archevêque de Lyon cède ses droits sur le château de Saint-Romain-Le-Puy au comte[26].
En 1431, les troupes de Rodrigue de Villandrando sont utilisées pour réprimer une révolte populaire. Les rebelles se réfugient à Saint-Romain-le-Puy. La ville est mise à feu et à sang. Elle est réoccupée seulement en 1434.
Les armoiries de Saint-Romain-le-Puy se blasonnent ainsi : |
Saint-Romain-le-Puy faisait partie de la communauté d'agglomération de Loire Forez de 2003 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 4 108 habitants[Note 6], en évolution de +5,82 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Avec une croissance de sa population d'environ + 22 % entre 1999 et 2007, Saint-Romain-le-Puy est une des communes de la Loire qui croit le plus vite. En comparaison le département affiche une croissance de + 1,7 %.
Saint-Romain-le-Puy est le siège de la société d'eau minérale Parot ainsi que de la marque de vélos Olympique Cycles[34].
La commune accueille aussi une verrerie qui compte parmi les plus importantes d'Europe[34].
Le Football club indépendant (FCI) de Saint-Romain-le-Puy organise un tournoi sur deux jours chaque fin de saison . Le samedi 24 juin, ils ont accueilli 640 jeunes, soit 32 équipes de U13 et autant en U11, qui ont remplacé le nom habituel de leur club par celui d’un grand club européen.
Il s’agissait de la 13 eme édition de ce tournoi 2022 qui a mobilisé, deux jours durant, les 31 membres du comité directeur et nécessité l’implication de 80 bénévoles. Chaque jeune est reparti avec un équipement complet offert aux couleurs du club qu’il a représenté. L’inscription des équipes était gratuite et chaque club a signé une charte du fair-play.
Un tournoi International de basket-ball dans la catégorie des benjamins y a lieu chaque année le week-end de Pentecôte. Outre des équipes venant du monde entier, l'on peut également y voir quelques VIP, tels que Zinedine Zidane parrain de l'édition 2008 et Tony Parker de l'édition 2009.[réf. nécessaire]
Son architecture témoigne de l'intensité artistique des environs de l'an mil, à la charnière de l'art carolingien et de l'art roman. Singulier et énigmatique, le prieuré couronne le sommet d'un cône basaltique de 80 mètres. Dominant la plaine et ses hommes par un panorama exceptionnel, il arbore avec fière allure les empreintes de sa splendeur passée.
Les façades et les toitures, le pigeonnier sont inscrits sur la liste de Monuments Historiques depuis 1982. Ainsi que des pièces intérieures (grand salon, salon d’hiver, salle de billard, antichambre) pour leurs décors, ainsi que les papiers et toiles peints, ainsi que le mobilier