Saint-Romans

Saint-Romans
Saint-Romans
La Grande Rue et le Champ de Mars en 1910.
Blason de Saint-Romans
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Yvan Creach
2020-2026
Code postal 38160
Code commune 38453
Démographie
Gentilé Saint-Romanais
Population
municipale
1 801 hab. (2021 en évolution de +0,84 % par rapport à 2015)
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 00″ nord, 5° 19′ 39″ est
Altitude 218 m
Min. 160 m
Max. 863 m
Superficie 17,04 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Marcellin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Romans
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Romans
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Saint-Romans
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Romans
Liens
Site web www.saint-romans.fr

Saint-Romans [sɛ̃ ʁɔmɑ̃] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois, simple paroisse de la province royale du Dauphiné, la petite commune a adhéré à la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Situation et description

[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Romans, quelquefois dénommée Saint-Romans-en-Royans, se situe dans la basse vallée de l'Isère (qualifiée de Sud-Grésivaudan), sur le Piémont dominant la rivière et assurant la transition entre collines du Viennois et Vercors, face au plateau boisé des Chambarans. La commune fait partie du pays du Royans. Le village, excentré au nord de la commune, est situé un peu à l'écart de la route N. 532 de Grenoble et Valence.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Le territoire de Beauvoir-en-Royans est bordé par sept communes.

Communes limitrophes de Saint-Romans
Chatte Saint-Sauveur Beauvoir-en-Royans
La Sône Saint-Romans Presles
Saint-Just-de-Claix Saint-André-en-Royans

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 035 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 967,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est bordée par l'Isère dans sa partie septentrionale.

Voies de communications et transport

[modifier | modifier le code]

L'ancienne route nationale 532, devenue la route départementale RD 1532 ou « route de Grenoble à Valence » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère) qui traverse approximativement le territoire communal selon un axe nord-est/sud-ouest.

Au , Saint-Romans est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Marcellin, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), terres arables (22,4 %), cultures permanentes (16,7 %), zones urbanisées (4,6 %), prairies (3,8 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

[modifier | modifier le code]

Hameaux, lieux-dits et écarts

[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques

[modifier | modifier le code]

Risques sismiques

[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Romans est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone n°3 qui se situe au nord-ouest du territoire communal[12].

Terminologie des zones sismiques[13]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques

[modifier | modifier le code]
Saint-Romans en 1905.

Préhistoire et antiquité

[modifier | modifier le code]

À la fin du Paléolithique supérieur, durant plusieurs millénaires, les hommes sont venus traquer les troupeaux de chevaux dans l'étroit passage entre l'Isère et l'éminence de Beauvoir. Ils ont installé leur campement au sud-est de la butte du Calvaire, à côté du cimetière, où furent retrouvés en 1911 et en 1940 (H. Müller et F. Bourdier) de nombreux silex et des ossements de chevaux et bouquetins datés du Magdalénien final et de l'Azilien (12 000 à 8 000 av. J-C). C'est un très important site préhistorique régional[14].

Deux dépôts (1900 et 1960) de plusieurs milliers d'oboles de Marseille en argent ont été trouvés dont un sur la rive de l'Isère. Datent de la fin du IIIe siècle av. J.-C., époque gauloise de la Tène.

Époque moderne

[modifier | modifier le code]

Le , la paix religieuse fut signée à Saint-Romans par le connétable de Lesdiguières et le lieutenant-général du Dauphiné d'Ornano.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Antoine Sablière-La-Condamine Plaine Médecin
1971 1983 Julien Arnaud    
juin 1995 avril 2014 Edmond Gelly   Professeur de Lycée Hors Classe
avril 2014 En cours Yvan Créach DVG Artisan[15]

La ville est jumelée avec :

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 1 801 habitants[Note 3], en évolution de +0,84 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8538168501 0471 0091 1571 1421 2341 227
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2271 2251 2051 1171 0711 0601 0741 0821 114
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1361 016981907948924924886845
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
9411 0011 1291 3061 3671 4101 6521 7211 751
2018 2021 - - - - - - -
1 7741 801-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements sportifs

[modifier | modifier le code]
  • Base de loisirs du Marandan :
Celle-ci comprend des terrains de jeux de pétanque, des jeux d'enfants et un terrain de volley. Il existe également plan d'eau et camping.
  • Crée en 1938, l'U.S Saint-romanaise est un club de football évoluant en district de L'Isère. Cette association compte une section féminines et masculine.

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

La communauté catholique et l'église de Saint-Romans (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint Luc du Sud Grésivaudan, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[21].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Château de Saint-Romans

[modifier | modifier le code]

Ce château date du XIIIe siècle (transformé aux XVIe – XVIIe siècles[22]).

Mentionné dès 1280 (maison forte de la Grange), il appartient alors aux Copier puis à la célèbre famille Alleman. Lesdiguières et d'Ornano y séjournent en 1589, à l'occasion du traité maintenant le Dauphiné sous l'autorité royale. Le château appartint au XVIIIe siècle au général de Grimaldi, qui s'illustra lors de la guerre de Succession d'Espagne[22].
Chapelle du XVIIe siècle. Au XXe siècle, le château est la résidence de la famille de Châteauneuf.

Autres monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église romane Saint-Romain de Saint-Romans (XIIe siècle).
  • Lavoir en très bon état de conservation.
  • Calvaire posé sur un rocher surplombant la vallée de l'Isère.
  • Le monument aux morts communal, situé sur une place du village, se présente sous la forme d'un pilier commémoratif supportant la statue d'un Poilu au repos, œuvre d'Étienne Camus[23].

Sites naturels

[modifier | modifier le code]
  • Sentier de découverte ornithologique du martin pêcheur.
  • Chemin pédestre au cœur du village

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Saint-Romans Blason
D'azur à deux épis d'or passés en sautoir surmontés d'un dauphin d'argent, à une rose d'or posée en pointe[25].
Devise
Consere semper
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Romans et Chatte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chatte_sapc », sur la commune de Chatte - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Romans ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Marcellin », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  13. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  14. Aimé Bocquet, L'Isère pré et protohistorique, Gallia-Préhistoire, 1969, fasc. 2, page 333
  15. https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/isere,38/saint-romans,38453/
  16. Annuaire des Villes Jumelées > Pays : _ > Région : RHONE-ALPES > Collectivité : ISERE, sur le site de l'AFCCRE, consulté le 6 décembre 2014.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Site messes.info, page sur la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, consulté le 11 juillet 2022.
  22. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 702.
  23. Site monumentsmorts.univ-lille.fr, page sur le monument aux morts de Saint-Romans.
  24. Justin, « - Histoire de vie - SSS Congregatio », sur ssscongregatio.org (consulté le ).
  25. Site internet de la commune de Saint-Romans.