Saint-Sauveur-en-Rue | |||||
Vue générale du village dominé par la forêt de Taillard. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Monts du Pilat | ||||
Maire Mandat |
Robert Corvaisier 2020-2026 |
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Code postal | 42220 | ||||
Code commune | 42287 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Salvatorien | ||||
Population municipale |
1 085 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 16′ 14″ nord, 4° 29′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 600 m Max. 1 359 m |
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Superficie | 30,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pilat | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Saint-Sauveur-en-Rue (en latin : Sancti Salvatoris et San Sevao en occitan du Nord-Vivarais) est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
C'est un ancien prieuré particulièrement important jusqu'à la Révolution Française.
La commune est située au centre de plusieurs régions montagneuses : le Velay (côté Haute-Loire), le Vivarais (côté Ardèche) et le Pilat. Plus précisément, elle est localisée au pied du col de la République (1 161 m) et du col du Tracol (1 030 m), sur le contrefort du mont Pyfarat (1 381 m).
La commune est incluse dans le parc naturel régional du Pilat ; elle se trouve sur la ligne de partage des eaux entre le Rhône et la Loire.
Le clocher du village est à environ 3 km à vol d'oiseau des départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire.
Le territoire de la commune de Saint-Sauveur-en-Rue abrite la source de la Déôme, rivière du bassin du Rhône, traversant la ville d'Annonay.
Les sentiers de grandes randonnées :
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pilat Graix », sur la commune de Graix à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 019,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Au , Saint-Sauveur-en-Rue est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,9 %), prairies (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Un projet éolien est en cours sur le suc des Trois-Chiens et les Cimes, sur la forêt de Taillard.
Le projet d'une voie-verte est en cours sur l'ancienne ligne ferroviaire. Elle reliera la vallée de la Loire à la vallée du Rhône. Ce projet permettra de développer le tourisme sur le territoire.
La commune ne possède aucun vestige de l'antiquité ou du haut Moyen Âge mais on peut s'apercevoir que, grâce à la toponymie des noms de hameaux ou de lieux, il y avait des populations, notamment celtes, sur le territoire de la commune. Par exemple, Vernaly, nom d'un hameau, provient du celte et veut dire « clairière des aulnes ». Lourbat, nom d'un autre hameau, signifie « orphelin »[12].
Chavojou semble avoir été un lieu de culte, à l’époque gallo-romaine : son nom dériverait du latin « cava », vallée creuse, et « jovis », autre façon de nommer Jupiter.
Depuis le Moyen Âge, le village a porté plusieurs noms : « Saint-Sauveur », « Saint-Sauveur-en-Rue » à partir de 1242 pour se différencier de Saint-Sauveur-en-Vocance, « Saint-Sauveur-en-Velay » car la paroisse était tournée sur le Velay, « Saint-Sauveur-en-Forez » à partir du XIVe siècle puis « Déôme » pendant la Révolution[12].
Sous la Révolution, le , l’abbé Robert, curé de Saint-Sauveur-en-Rue, prêtre réfractaire ayant refusé de prêter serment, a été exécuté à Lyon après avoir clandestinement confessé beaucoup de prévenus[13].
En 1820, une nouvelle école est fondé par Marcellin Champagnat, c'est la deuxième alors de la congrégation des Frères Maristes. L'école existe toujours aujourd'hui en tant qu'école privé mixte.
Le , la commune de Saint-Régis-du-Coin est créé sur arrêté ministériel en scission de Saint-Sauveur (les Confins, Prélager, La Rouchouze) et Marlhes.
Saint-Sauveur-en-Rue a connu une certaine prospérité au début du XXe siècle avec l'exploitation de la forêt de Taillard pour les bois d'étayage des mines de Saint-Étienne toutes proches et pour le tissage d'unis pour l'impression.
Saint-Sauveur-en-Rue était alors desservi par le train (Ligne Saint-Rambert-d'Albon - Firminy) à partir de 1883 jusqu'en 1953. Contrairement aux villages voisins, la ligne de chemin de fer ne passait pas par le village mais à quelques centaines de mètres au-dessus.
Plusieurs usines sont construites notamment l'usine Jarrosson sur la route du Tracol et l'usine Vacher sur la route de Burdignes. Ce passé industriel reste présent dans le paysage avec les différents bâtiments et cheminées. Le village comptait alors une population au-delà des 2.000 habitants. L'usine Jarrosson ferma ses portes, à la suite des revendications sociale de 1936[réf. nécessaire].
En 1898, Saint-Sauveur-en-Rue devient le nom officiel de la commune qui s'appelait avant cette date Saint-Sauveur.
L'église Sainte-Blaise a été reconstruite de 1898 à 1900 par Louis Sainte-Marie Perrin, un des architectes de la Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon.
Au début des années 1970, une station de détection sismique a été érigée dans l'ancien tunnel ferroviaire de Badol, du nom du hameau situé à l'est de Saint-Sauveur-en-Rue. Son importance s'est accrue à partir de 1993[14]. Elle a été installée par l'institut de physique du globe de Strasbourg[réf. nécessaire] pour localiser et étudier les tremblements de terre, elle fait partie d'un réseau mondial de surveillance des séismes.
Aujourd'hui, Saint-Sauveur-en-Rue est principalement un « village dortoir » dont de nombreux habitants travaillent à Saint-Étienne, dans le bassin annonéen ou dans la vallée du Rhône ; quelques artisans et commerces de proximité y subsistent encore.
Les habitants de Saint-Sauveur-en-Rue sont surnommés « les Picatios d’âne » (expression d'occitan Nord-Vivarais qui signifie « pique cul d'âne », car c'était jadis le seul moyen de faire avancer les ânes de renfort sur la montée du Tracol).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2021, la commune comptait 1 085 habitants[Note 1], en évolution de −1,99 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune de Saint-Régis-du-Coin n’existait pas avant 1832, Saint-Sauveur partageait donc Saint-Régis-du-Coin avec Marlhes.
Les principales festivités de Saint-Sauveur-en-Rue sont[réf. souhaitée] :
Saint-Sauveur a un club sportif depuis 1967 : l'OCS (Olympique Club de Saint-Sauveur). Une centaine de licenciés pratique le handball au niveau départemental avec différentes sections selon les âges. Il y a aussi la présence d'une dizaine de licenciés qui pratique du volley-ball ,la gymnastique et la pétanque.
Saint-Sauveur possède un gymnase et un boulodrome intérieur et plein-air (terrain de la Gare).
Le village possède aussi un club de Boule lyonnaise appelé "La Boule de Taillard".
Différentes autres activités sont exercées comme le futsal par exemple.
Des sports de nature sont pratiqués comme le VTT, la randonnée pédestre (chemins balisés) et le ski de fond avec les domaines nordiques de Saint-Régis-du-Coin et de Burdignes.
Le village a perdu au fil du temps la majorité de son activité industrielle. Aujourd'hui, les artisans restent tout de même nombreux, notamment dans le domaine du bois et de la construction. L'agriculture reste importante, avec des GAEC sur tout le territoire de la commune.
Une zone d'activité est présente dans le secteur du Perthuis au bord de la D 503. Une nouvelle zone est en projet entre les deux plus grosses friches industrielles du village sur la route de Burdignes.
Il y a une grande activité tertiaire sur le village, notamment grâce à la présence de la Maison d’Accueil Spécialisée du Rosier Blanc et à la maison de retraite de la Tour des Cèdres.