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Saint-Sauveur est situé dans la partie sud-ouest de la forêt de Compiègne, à environ 15 km du centre-ville de Compiègne. Sa proximité avec la forêt en fait un village rural très calme et accueillant où les possibilités de promenades sont infinies.
À l'extrême-est du village, le relief devient plus accidenté pour laisser place à une colline souvent surnommée montagne de Saint-Sauveur (bien que ne dépassant pas 120 m d'altitude). Du haut de ce dénivelé, on bénéficie d'une vue panoramique du village en contrebas.
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Automne, le ru du Goderu[2], le ru aux Feuilles[3], le ru de la Fontaine St Jean[4], le ru de la Hideuse[5] et le ru des Molineaux[6],[7],[Carte 1].
L'Automne, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune de Villers-Cotterêts et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Longueil-Sainte-Marie, après avoir traversé 19 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Automne sont données par la station hydrologique située sur la commune de Saintines. Le débit moyen mensuel est de 1,99 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 7,07 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,86 m3/s, atteint le [9].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : la mare l'Arbre Sec (0,2 ha)[Carte 1],[10].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 287 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Automne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat d'aménagement et de gestion des eaux du Bassin Automne (S.A.G.E.B.A)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 12 km à vol d'oiseau[14], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Saint-Sauveur est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Sauveur[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[20]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (84,6 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), terres arables (2 %), prairies (1,8 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune est traversée au sud de son territoire par la ligne d'Ormoy-Villers à Boves, qui a été mise en service en 1882, et le service voyageurs a été supprimé en 1939. La gare de Saintines - Saint-Sauveur, qui dispose d'importantes installations marchandises, se trouve dans la commune voisine de Saintines.
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Salvator (1179) ; et Giroldi maisnili (1179) ; Giroldi mesnilium (1186) ; Geromenailium (vers 1215) ; Girosmenil (1220) ; Geromenil (1220) ; apud Girouomenill (1279) ; in villa et territorio de Giromenailio (1308) ; Giroumenil (1311) ; la prevoste de giromesnilg (1319) ; Giromesnil (1362) ; Sanctus Salvator (1399) ; S. Sauveur de Giromenil (1399) ; Giromesnil (XVe) ; Gerosmesnil (1564) ; Saint Sauveur de Geromesnil (XVIe) ; Girosmesnil (1610) ; Saint Sauveur ou Girosmesnil (1667) ; S. Sauveur de Géroménil (1764) ; Sauveur (1794) ; Sauveur Géroménil[25] (1794), durant la Révolution française; Saint-Sauveur (1840)[26].
Le village s'est appelé Giromesnil. Sa dénomination actuelle commémore la victoire remportée en 1359, non loin de là, par le capitaine de Béthisy sur les Anglais le jour de la Sainte-Trinité[27], du nom de l'église d'origine du lieu.
Saint-Sauveur est un hagiotoponyme qui trouve son origine de l'attribut de « sauveur du monde » attaché à Jésus-Christ par les églises chrétiennes.
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Occupation romaine.
C'est après la victoire des Français sur les Anglais à Giromesnil (ou Géromesnil) le jour de la Sainte-Trinité 1359, que Hugues de Sézanne fit vœu de reconstruire l'église consacrée à Saint-Sauveur en l'honneur du jour de la victoire et que la localité prit le nom de son église[27].
Depuis 1765[réf. nécessaire], et jusqu'à la fin du XXe siècle, l'activité principale a été l'industrie du bois et la brosserie, notamment au XIXe siècle[28].
En 2015, la municipalité a mis en place des bacs de recyclage et composteurs au cimetière. Cette action a permis de collecter 180 litres de déchets recyclables et 800 litres de déchets vert par semaine. Le ministère de l'environnement a attribué 53 500 Euros à l'agglomération pour qu'elle équipe d'autres communes volontaires avec 53 composteurs de cimetière[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2021, la commune comptait 1 743 habitants[Note 6], en évolution de +4,81 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 841 hommes pour 887 femmes, soit un taux de 51,33 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,8
6,4
75-89 ans
7,2
16,2
60-74 ans
17,2
23,1
45-59 ans
22,1
19,3
30-44 ans
19,1
13,4
15-29 ans
14,5
21,1
0-14 ans
19,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[38]
Ancienne brosserie Gourdelier, puis Bontemps, 181 rue Mabonnerie, fondée vers 1885. Exploitée par la SIAM depuis 1956, elle comptait en 1962 plus de 11 salariés, en 1983, 55 salariés et en 2000, 38 salariés[40].
En 2024, la fabrication de bâtonnets de glace est présente dans la commune. La société compte une dizaine de sites dans le monde et fait travailler localement une soixantaine de personnes[41].
Église de la Sainte-Trinité, rue Aristide-Briand (inscrite monument historique par arrêté de 1948[42]) : elle remplace une église médiévale dédiée à saint Michel, vétuste déjà quand les troupes de Hugues de Cézanne battent les Anglais près de Verberie le jour de la Sainte-Trinité de 1359. Le capitaine fait alors le vœu de bâtir une nouvelle église placée sous ce vocable, mais le projet n'est finalement mis en exécution qu'à partir de la fin du XVe siècle au plus tôt. C'est ce qu'indique clairement le style gothique flamboyant de l'église, et les influences de la Renaissance perceptibles dans le transept et les bas-côtés de la nef.
Le gros-œuvre est probablement terminé en 1543, date qui se lit sur les remarquables vestiges de vitraux conservés dans le chœur. Le voûtement ne prend fin qu'en 1559, mais l'église reste à vrai dire inachevée, car les deux premières travées de la nef n'ont jamais été voûtées, et sont dépourvues de bas-côtés au sud. Hormis ce défaut et un manque d'élégance du clocher et de la façade, l'église de la Sainte-Trinité est une construction soignée, notamment à l'intérieur, qui fait preuve de recherche stylistique. L'extérieur est sobre, mais d'une belle régularité[43],[27].
Château du Soupiseau, manoir situé à l'ouest du village, avec son jardin[44].
Les restes d'antiques fours de potiers romains étaient encore visibles dans les années 50. L'exploitation forestière et les saccages les ont fait disparaître.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 657 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/1968 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Sauveur comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑LP, « Jean-Claude Granier, le maire de Saint-Sauveur, est décédé : L'élu avait 76 ans. Ses obsèques auront lieu mercredi », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élie Julien, « Saint-Sauveur : Claude Lebon, futur maire, veut se sentir « utile » : L'ancien premier adjoint du maire décédé aura la lourde tâche de poursuivre l'action d'un élu très apprécié localement. Il compte s'appuyer sur le travail mené par son équipe jusque-là », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Claude Lebon élu maire à Saint-Sauveur », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Claude Lebon (sans étiquette) a été élu maire de Saint-Sauveur, ce samedi 8 décembre. Sa liste était arrivée en tête des élections municipales organisées dimanche 2 décembre, décrochant 15 sièges sur 19 ».
↑Orianne Maerten, « Les bâtonnets de Smart Wood s'exportent dans le monde entier : À Saint-Sauveur, dans l'Oise, l'entreprise Smart Wood fabrique des bâtonnets pour les glaces. La proximité de la forêt de Compiègne, qui fournit un quart de son bois, explique son implantation. », Courrier picard, , p. 24 III.
↑Philippe Bonnet-Laborderie et François Callais, Entre rivière et forêts, la communauté compiégnoise : Saint-Sauveur, Beauvais, G.E.M.O.B., coll. « Villes d'art de l'Oise et de la Picardie », , 192 p. (ISSN1255-0078), p. 89-92.