Saint-Siffret

Saint-Siffret
Saint-Siffret
Château de Saint Siffret
Blason de Saint-Siffret
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Uzès
Maire
Mandat
Dominique Vincent
2020-2026
Code postal 30700
Code commune 30299
Démographie
Population
municipale
1 115 hab. (2021 en évolution de +7,63 % par rapport à 2015)
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 05″ nord, 4° 28′ 01″ est
Altitude Min. 83 m
Max. 301 m
Superficie 11,28 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Uzès
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Uzès
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Siffret
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Siffret
Géolocalisation sur la carte : Gard
Voir sur la carte topographique du Gard
Saint-Siffret
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Voir sur la carte administrative d'Occitanie (région administrative)
Saint-Siffret

Saint-Siffret est une commune française située dans l'est du département du Gard, en Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Alzon, le Merlançon. Incluse dans les gorges du Gardon.

Saint-Siffret est une commune rurale qui compte 1 115 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Uzès. Ses habitants sont appelés les Saint-Siffretois ou Saint-Siffretoises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château de Moulin-Neuf, inscrit en 2007.

Géographie

[modifier | modifier le code]

La commune est située sur les contreforts d'un vaste plateau calcaire massif urgonien d'altitude moyenne de 180 m. Toute la partie sud est boisée de chênes et de garrigues, sauf quelques enclaves cultivées sur des sols de lœss rouge. Dans la partie nord s'étend la plaine.

Entre les deux, un coteau orienté est-ouest, exposé au nord. Le sous-sol de ces pentes est une marne beige tendre recouverte de lœss, injectée par endroits de nappes de graviers anguleux issus de la gélification ancienne des calcaires urgoniens et de leur transport torrentiel. L'intérêt de ce coteau est qu'à certains endroits la roche ancienne remonte à moins d'un mètre et apparaît même en quelques affleurements, les épandages caillouteux sont également localisés.

Le village est situé à 4 km d'Uzès et 25 km de Nîmes.

Communes limitrophes de Saint-Siffret
Saint-Quentin-la-Poterie Saint-Victor-des-Oules Saint-Hippolyte-de-Montaigu
Uzès Saint-Siffret Flaux
Saint-Maximin Argilliers Vers-Pont-du-Gard

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzès à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 809,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Milieux naturels et biodiversité

[modifier | modifier le code]

Espaces protégés

[modifier | modifier le code]

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[7],[8].

La commune fait partie de la zone de transition des gorges du Gardon, un territoire d'une superficie de 23 800 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 2015 pour l'importante biodiversité qui la caractérise, mariant garrigues, plaines agricoles et yeuseraies[9],[10].

Au , Saint-Siffret est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Uzès, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,8 %), zones agricoles hétérogènes (29,9 %), zones urbanisées (16,3 %), cultures permanentes (15 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), terres arables (1,7 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Siffret est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Risques naturels

[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Alzon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1996, 1998, 2002, 2011 et 2014[14],[12].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Siffret.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 66,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 720 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 427 sont en aléa moyen ou fort, soit 59 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017, par des mouvements de terrain en 1983 et par des glissements de terrain en 1988[12].

Risque particulier

[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Siffret est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[17].

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Pomeyrole[18].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

administration municipale

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1988 En cours Dominique Vincent UMP-LR Agriculteur
Vice-président de la communauté de communes du Pays d'Uzès depuis 2013
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale

[modifier | modifier le code]

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 1 115 habitants[Note 2], en évolution de +7,63 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
309279290330321333356357356
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
379378367347328303321306309
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
288273242197181192186209188
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2242143564896577929219221 052
2015 2020 2021 - - - - - -
1 0361 1121 115------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune dépend de l'académie de Montpellier. Les élèves commencent leur scolarité dans l'école primaire du village, qui comptent 71 écoliers[22]. Les collèges les plus proches se situent à Uzès. Les lycées les plus proches se situent à Uzès, Meynes et Bagnols-sur-Cèze[23].

Manifestations et festivités

[modifier | modifier le code]

La commune sera étape d'arrivée de la 4e journée de la course l'Étoile de Bessèges 2021.

Lieux de cultes

[modifier | modifier le code]

Les personnes de confession catholique se réunissent à l'église Saint-Siffret du village[24].

Agriculture

[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la zone de production de plusieurs appellations viticoles : Coteaux-du-pont-du-gard, Duché-d'uzès (AOC), Gard (IGP), Pays-d'oc (IGP), ainsi que de plusieurs produits agricoles : Olive de Nîmes et huile d'olive de Nïmes, miel de Provence, pélardon, poulet des Cévennes ou Chapon des Cévennes, Volailles du Languedoc[25].

Industrie et artisanat

[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Des maisons construites dans la roche, un vieux village bâti en acropole avec de grands murs de soutènement.
  • L'église Saint-Siffret de Saint-Siffret, de style roman de la fin du XIIe siècle : voûtes en berceau, abside semi-circulaire.
  • Le château dit la Commanderie (d'origine XIIe siècle, remanié) et abords. Il possède une petite porte fortifiée du XIIe siècle. Il appartient au prévôt de la cathédrale d'Uzès, seul seigneur de Saint Siffret, jusqu'à la Révolution. En 1791, le château et le domaine sont vendus comme biens nationaux, 56 500 livres, et passent à la famille Verdier de Flaux.
  • Le "deuxième château" de Saint-Siffret, au nord du village, n'est qu'une maison de village sur le compoix de Saint Siffret, en 1639 et 1653[26],qui appartient à Philippe de Gondin. Les propriétaires sont ensuite les La Tour du Pin. En 1740, la maison, est achetée par Louis Froment, marchand d'Uzès, moyennant 1 500 livres. Elle est alors à l'abandon. M Froment lègue ensuite la maison à son gendre Jean Pierre Abauzit, marchand-négociant d'Uzès, qui commence à appeler sa maison le" château ". Mais sous l'ancien régime, seule la propriété du prévôt était appelée Château de Saint Siffret.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Saint-Siffret Blason
D'hermine au chef losangé d'or et d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier | modifier le code]
  1. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  2. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Siffret ».
  3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Uzès », sur insee.fr (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).

Autres sources

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Siffret et Uzès », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Uzes » (commune d'Uzès) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Uzes » (commune d'Uzès) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le ).
  8. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  9. « Réserve de biosphère des gorges du Gardon », sur mab-france.org (consulté le ).
  10. « Gorges du Gardon - zone centrale - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Siffret », sur Géorisques (consulté le ).
  13. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Gard », sur gard.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Siffret », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. école primaire de Saint-Siffret
  23. collèges et lycées
  24. église Saint-Siffret
  25. INAO
  26. Recherche Saint Siffret, dossier aux Archives d'Uzès.