Le , la commune nouvelle d'Ingrandes-Le Fresne sur Loire est créée sous le régime de la commune nouvelle en lieu et place des communes d'Ingrandes (49160) et du Fresne-sur-Loire (49382)[3]. Cette opération a nécessité un décret en Conseil d'État () modifiant les limites départementales afin que la commune du Fresne-sur-Loire passe dans le ressort du département de Maine-et-Loire[4]. La fusion a été ensuite officialisée par un arrêté préfectoral du .
Le , la commune d'Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire est créée sous le même régime par fusion des communes de Ingrandes-Le Fresne sur Loire et Saint-Sigismond par arrêté préfectoral du [5]. Les deux anciennes communes deviennent communes déléguées. Le chef-lieu est fixé à la mairie d'Ingrandes-Le Fresne sur Loire[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Pommeraye », sur la commune de Mauges-sur-Loire, mise en service en 1980[12] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 670,9 mm pour la période 1981-2010[14].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, dans le département de la Loire-Atlantique, mise en service en 1945 et à 60 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[16], à 12,5 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[18].
Saint-Sigismond est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[20],[21].
La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (46,2 %), prairies (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), forêts (3,6 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépend du doyenné de Candé et de l'élection d'Angers[27].
À la suite de l'arrêté préfectoral no 2023-113 du portant création de la commune nouvelle d'Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire, la commune de Saint-Sigismond fusionne avec Ingrandes-Le Fresne sur Loire et devient une commune déléguée d'Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire au [28].
Jusqu'en 2014, Saint-Sigismond fait partie du canton du Louroux-Béconnais et de l'arrondissement d'Angers[34]. Ce canton compte alors dix communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de Chalonnes-sur-Loire, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[35].
En 2021, la commune comptait 390 habitants[Note 6], en évolution de +5,69 % par rapport à 2015 (Maine-et-Loire : +1,8 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,5 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 177 hommes pour 207 femmes, soit un taux de 53,91 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
0,5
1,1
75-89 ans
3,8
15,1
60-74 ans
12,0
19,8
45-59 ans
21,8
26,8
30-44 ans
18,7
14,8
15-29 ans
17,6
21,9
0-14 ans
25,7
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2021 en pourcentage[39]
Sur 24 établissements présents sur la commune à fin 2010, 29 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 25 % du secteur de la construction, 25 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[40]. Fin 2015, sur les 25 établissements actifs, 16 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 12 % du secteur de l'industrie, 12 % du secteur de la construction, 52 % de celui du commerce et des services et 8 % du secteur de l'administration et de la santé[41].
Noëlla Rouget, née Peaudeau (1919-2020), résistante et déportée a vécu à Saint-Sigismond de mars 1946 à août 1947, chez son frère Georges, alors curé de la paroisse. Le , elle épouse le Genevois André Rouget, à la mairie de Saint-Sigismond, avant de s'établir à Genève (Suisse), jusqu'à son décès en 2020[42],[43].
Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF35857376, lire en ligne), p. 238-240.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
↑La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑IGN et BRGM, Géoportail Saint-Sigismond (49), consulté le 11 novembre 2012.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 56 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑Décret no 2015-1751 du 23 décembre 2015 portant modification des limites territoriales de cantons, d'arrondissements et de départements dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 184.
↑Bertrand Thouault, « Le maire Alain Tusseau scelle le destin commun d’Ingrandes-Le Fresne-sur-Loire et Saint-Sigismond », Ouest-France, (lire en ligne).
↑Brigitte Exchaquet-Monnier & Eric Monnier, Noëlla Rouget la déportée qui a fait gracier son bourreau, Paris, Tallandier, , 253 p. (ISBN979-10-210-4482-1), p. 128-132.