Le territoire de la commune, de 8,88 km2, comprend 10 % de bois et est situé dans la combe du Pays de Bray, une plaine vallonnée et humide au pied d'un coteau boisé[1].
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le cours d'eau 06 de la commune d'Hodenc-l'Evêque[2], le fossé 03 de la commune d'Hodenc-l'Evêque[3] et le fossé 04 de la commune d'Hodenc-l'Evêque[4],[5],[Carte 1].
Le Fossé d'Orgueil, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Thérain à Therdonne, après avoir traversé cinq communes[6].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 13 km à vol d'oiseau[10], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Saint-Sulpice est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), prairies (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), forêts (7,3 %), zones urbanisées (3,2 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[20], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[21],[22].
La commune a réalisé l'assainissement collectif de la plupart de ses habitations, réparties dans sept hameaux, ce qui a impliqué des coûts élevés, qui se reflètent dans le prix de l'eau, qui atteignait 7,54 €/m2 en 2011, l'un des plus élevés de France[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 1 043 habitants[Note 3], en évolution de +4,2 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 515 hommes pour 517 femmes, soit un taux de 50,1 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,0
3,1
75-89 ans
5,0
14,2
60-74 ans
14,9
23,5
45-59 ans
23,6
18,4
30-44 ans
20,5
16,7
15-29 ans
12,6
23,7
0-14 ans
22,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[30]
Les enfants de la commune sont scolarisés par le regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Saint-Sulpice et Abbecourt, avec une école maternelle et une école primaire au village, respectivement de deux et trois classes pour l'année scolaire 2014-2015[31].
Une maison familiale et rurale, située au château de Crécy propose des formations en alternance : 4e et 3e de l'enseignement agricole, seconde et Bac pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (CGEA) en élevage équin et porcin[32].
Château des seigneurs de Crécy dont le corps principal date du XVIe siècle. La façade construite en briques encadrées de pierre, porte la signature Louis XIII. Depuis 1968, c'est le siège de la maison familiale rurale de Saint-Sulpice[1].
Briqueterie Leullier, de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, créée par Albert Leullier à 200 m de la gare de Saint-Sulpice - Auteuil. Depuis 1988, le site accueille un centre équestre, dit Poney-Club du Bonheur[33].
Le prieuré Jeanne-d'Arc, édifié en 1742, était occupé jusqu'en 1999 par les Sœurs missionnaires des campagnes[1].
Jean-Baptiste-Denis Dèsprès (1752-1832), ancien conseiller à l'université de Paris, secrétaire du Conseil du commerce (1803), traducteur d'Horace, maire (1826-1832), mort à Crécy le à l'âge de 80 ans[34].
Louis Truptil (1773-1857), ancien capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, longtemps 1er adjoint puis maire (1832 à 1843)[35].
Prosper Paschal Chantepie (1807-1876), fondateur de la manufacture de brosserie fine Chantepie de Saint-Sulpice en 1836, participe à la première exposition universelle de Paris en 1855 où il concourt dans la section tabletterie, brosses à dents et à ongles et obtient une mention honorable, conseiller municipal puis maire de 08/1848 à 08/1860[36].
François Victor comte de Chérisey (1793-1878), capitaine d'état-major, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne propriétaire du château de Crécy, conseiller général de Noailles (1839-1871), président du conseil d'arrondissement de Beauvais, maire de Saint-Sulpice (1860-1874)[36].
Docteur Albert Marcais (1861-1936), créateur de la médecine homéopathique complexe[35].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcdefgh et iPhilippe Delattre, « Une curieuse légende sur l'église : Tout savoir sur le village de Saint-Sulpice », L'Observateur de Beauvais, no 984, , p. 20.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Saint-Sulpice champion de France du prix de l'eau? », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Le responsable de Veolia ajoute : « A Beauvais, j'ai un client tous les 7,50 m. A Saint-Sulpice, j'ai un client tous les 80 ou 100 m. C'est normal que le coût du service soit plus élevé. » « Plus élevé peut-être mais pas au point de multiplier le prix de l'eau par quatre en moins de dix ans », dénonce Didier Chilloux (lire encadré) qui, avec d'autres habitants, réclame une réduction du prix de l'eau ».