Réalisation | Claude Lelouch |
---|---|
Scénario | Claude Lelouch |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Films 13 |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 124 minutes |
Sortie | 2014 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Salaud, on t'aime est un film français de Claude Lelouch, tourné en 2013[1],[2] et sorti en salle en France le . Ses principaux acteurs sont Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire et Eddy Mitchell.
Pour réconcilier son meilleur ami Jacques Kaminsky et ses quatre filles, Printemps, Été, Automne et Hiver, issues de quatre unions différentes, Frédéric, un médecin, annonce à celles-ci que leur père est atteint d'une maladie incurable qui ne lui laisse que peu de temps à vivre. Kaminsky, ancien photographe de guerre, cherche du repos loin de Paris avec Nathalie, sa dernière compagne, dans un somptueux chalet récemment acquis dans les Alpes, où trône un pygargue à tête blanche apprivoisé (que le réalisateur tente de faire passer pour un aigle royal), lequel a donné son nom à la propriété: le domaine de l'aigle. Bien qu'il ne soupçonne rien, il voit dans l'étrange coïncidence de ces retrouvailles avec ses enfants et petits-enfants la promesse d'une réconciliation après son passé sulfureux, et tant d'années où il ne s'est pas occupé d'eux. Mais ces journées, en apparence festives, basculent à mesure que le mensonge est débusqué. De conflits de générations en révélations, de mensonges en vérités, cette famille désintégrée plonge au cœur d'une intrigue: Kaminsky a eu une fille à Cuba, Francia, née avant les quatre autres.
Peu après cette révélation, Jacques est retrouvé pendu à un tronc d'arbre couché en travers d'un chemin dans la forêt, au grand désarroi de toute la famille, qui procède aux funérailles avec beaucoup d'émotion. Mais, l'hiver arrivé, Frédéric revient et annonce à Nathalie qu'en réalité Kaminsky est mort d'un coup porté à la tête, et qu'il a été pendu ensuite pour faire croire à un suicide: Frédéric n'en a rien dit pour préserver les quatre filles, dont il soupçonne que l'une pourrait être coupable et serait protégée par le silence des trois autres (après tout, la plus jeune avait dit à son père, dans un accès de colère lors d'un repas : « Je pourrais te buter ! »).
Alors que les filles se partagent le bénéfice de la vente du domaine de l'aigle, Frédéric leur révèle la vraie raison de la mort de Jacques: une fois la surprise passée, elles s'en vont l'une après l'autre, furieuses qu'on puisse les soupçonner d'avoir assassiné leur père. Ce n'est que plus tard qu'on apprend l'identité des coupables: à la suite d'une partie de chasse avec le nouveau propriétaire du domaine de l'aigle, l'un des chasseurs avoue sous l'effet de l'alcool que c'est lui et ses compagnons qui ont tué Jacques, lequel menaçait de les dénoncer pour braconnage.
Le film se termine par le vernissage dans une église d'une exposition de photos de vaches prises par Jacques, auquel participent ses quatre filles et Francia, revenue de Cuba entretemps.
Le tournage a débuté à Montmartre (Paris) en [3]. Mais la quasi-totalité du film a été tournée au Pays du Mont-Blanc et, plus précisément, à Praz-sur-Arly, station village de Haute-Savoie, où le réalisateur possède une propriété[4]. Claude Lelouch a ainsi tourné dans cette commune du 13 au puis du 4 au . Le village de Combloux sert également de lieu au tournage le , dans son cimetière, ainsi que la commune de Saint-Gervais-les-Bains (tournage au tramway du Mont-Blanc et dans l'église où a lieu la dernière scène, les 27 et ).
La ville de Beaune, en particulier aux Hospices de Beaune a également accueilli le tournage du 1er au [5].
La musique du film a été composée par Francis Lai. En , le label Play Time a sorti un coffret Francis Lai Anthology contenant la musique originale du film.
Le magazine Télérama pointe l’absence de rythme du film, tandis que le journal La Croix critique sa longueur et le « grotesque » de son dernier quart. La Croix voit dans le scénario un fort accent autobiographique que la revue Cahiers du cinéma indique être « égotique et macabre » tout en assumant son arrogance de classe[6].