Saye Zerbo | ||
Fonctions | ||
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Président de la République de Haute-Volta | ||
– (1 an, 11 mois et 13 jours) |
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Prédécesseur | Sangoulé Lamizana | |
Successeur | Jean-Baptiste Ouédraogo | |
Premier ministre de Haute-Volta | ||
– (1 an, 11 mois et 13 jours) |
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Président | Lui-même | |
Prédécesseur | Joseph Conombo | |
Successeur | Thomas Sankara | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Tougan (Afrique-Occidentale française) | |
Date de décès | (à 81 ans) | |
Lieu de décès | Ouagadougou (Burkina Faso) | |
Nationalité | Burkinabée | |
Diplômé de | École spéciale militaire de Saint-Cyr | |
Profession | Militaire | |
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Premiers ministres de Haute-Volta Présidents de la République de Haute-Volta |
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Saye Zerbo, né le à Tougan (province de Sourou) et mort le à Ouagadougou[1], est un militaire et homme d'État burkinabé, chef de l'Etat de la Haute-Volta du au .
Après des études au Mali et à Saint-Louis du Sénégal, il est élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il sert dans les troupes parachutistes françaises au cours de la Guerre d'Indochine, puis de la Guerre d'Algérie. Après l'indépendance de la Haute-Volta, en 1960, il quitte l'armée française pour rejoindre l'armée du nouvel État.
Il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Sangoulé Lamizana, de 1974 à 1976, après avoir commandé les forces armées présentes dans la capitale et dirigé les services de renseignement de l'armée voltaïque[2].
Le , il prend la tête d'un coup d'État contre le président Lamizana, à la suite de grèves, déclenchées par le syndicat des enseignants : le pays est paralysé par le mécontentement des syndicats et de la population. Il devient alors chef de l'État et du gouvernement. L'application de la Constitution de 1977 est suspendue ; un Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMPRN) est mis en place. Saye Zerbo doit faire face à l'hostilité durable des syndicats, avant d'être renversé par Jean-Baptiste Ouédraogo, qui lui succède à la tête du Conseil du salut du peuple (CSP)[2].
Il est emprisonné, et jugé après le coup d'État en du capitaine Thomas Sankara. Condamné après un jugement expéditif à quinze ans de prison dont sept ans avec sursis[3] en , Saye Zerbo, jusqu'alors musulman, se convertit au christianisme en détention. Il est néanmoins libéré en . La condamnation de Saye Zerbo est annulée le par la Cour suprême du Burkina Faso.