Le sceau de Salomon ou le sceau de David (père de Salomon) est un symbole graphique représenté par une étoile à 5 ou 6 branches (deux triangles entrelacés)[1],[2]. Il est évoqué dans plusieurs textes, généralement de type religieux, légendaire et magique, où apparaît le prophète et roi d'Israël, Salomon[1].
Dans les légendes antiques et médiévales juives, chrétiennes, islamiques et mystiques diverses, le sceau de Salomon est gravé sur un anneau magique que le roi d'Israël Salomon (Sulaymân dans la version islamique) est censé avoir possédé et qui lui donne simultanément le pouvoir de commander les démons, les éfrits et les génies (djinns) ou de parler avec les animaux. Ce sceau est par exemple central dans la narration du Testament de Salomon (ouvrage de magie qui lui est faussement attribué[3]) : gravé sur une bague, il permet de contrôler et d'enfermer les démons en son sein[4]. Également, le Coran, sans citer explicitement le sceau, fait une large part à ces légendes concernant les pouvoirs de Salomon. En outre, dans le conte « L'histoire du pêcheur » des Mille et Une Nuits, un mauvais génie (djinn) est emprisonné pendant 1 800 ans dans une bouteille de cuivre scellée d'un bouchon de plomb estampillé par l'anneau.
Malgré quelques caractéristiques basiques que l'on retrouve dans toutes les descriptions du sceau de Salomon, celui-ci est parfois dépeint avec des éléments un peu différents ou supplémentaires.
Dans certaines versions de l'histoire, l'anneau est fait de fer et de laiton, serti de quatre joyaux, avec le nom de Dieu gravé sur lui.
Dans des versions plus tardives, comme dans le Testament de Salomon[3],[5], l'anneau porte simplement un pentalpha, soit cinq A entremêlés en forme d'étoile à cinq pointes, aussi appelé pentagramme, pentangle, pentacle ou pentacule[2]. En outre, ces termes peuvent aussi recouvrir le sens plus large de symboles ou objets magiques tels que des talismans et amulettes, sans être forcément lié à Salomon.
Le sceau de Salomon peut aussi être un hexagramme, c'est-à-dire une étoile à six pointes aussi nommé étoile de David, habituellement avec les deux triangles entrelacés plutôt qu'entrecroisés, souvent à l'intérieur d'un cercle[2]. Les intervalles contiennent généralement des points ou d'autres symboles.
D'autres versions le présentent comme une figure plus compliquée. On parle alors plutôt de « grand » sceau de Salomon ou de triangle de Salomon[1],[2]. Des livres de démonologie, comme Les Clavicules (les petites clefs) de Salomon, dépeignent typiquement le sceau comme constitué de deux cercles concentriques, avec un certain nombre de signes mystiques entre ces deux cercles, et des formes géométriques variées, plus ou moins complexes, dans le cercle interne.
Au Moyen Âge, il apparaît sur la croix de certaines croix[Quoi ?] de marché (perron), comme symbole de protection dans le Duché de Brabant, signifiant aux banquiers leur protection et leur autorisation de commercer[6].