Schelomo (« Salomon » en hébreu dans la transcription en allemand), Rhapsodie hébraïque pour violoncelle et orchestre d’Ernest Bloch, est un des chefs-d'œuvre du compositeur et de tout le répertoire, et l’une des compositions les plus prisées des grands virtuoses.
L’œuvre, composée en 1916, s'inspire du personnage de Salomon tel qu'il apparaît dans le texte biblique de l'Ecclésiaste. L'évocation de la légendaire formule vanité des vanités, et tout est vanité parcourt toute l'œuvre, « à travers les évocations de la volupté, du luxe, de la puissance [...], avec la sagesse sereine et détachée qui en découle[1]. » Elle se caractérise par ses sonorités luxuriantes, mélange de décadentisme post-romantique et d’orientalisme et par son mélange de tension fiévreuse, de rigueur brutale (impressionnants crescendi, resserrements rythmiques) et de lyrisme. Quoique le violoncelle soit mis en valeur par une écriture qui en exploite toutes les possibilités techniques et acoustiques, l'orchestre n'est pas en reste, et la partition exige de sa part une franche virtuosité et une excellente cohésion des pupitres.
L’œuvre a été créée à New York le par Hans Kindler au violoncelle, l'Orchestre philharmonique de New York sous la direction du compositeur en même temps que la Symphonie « Israël » dans le cadre d'un concert consacré au cycle juif et organisé par la Society of the Friends of Music.
Ernest Bloch a effectué une réduction pour violoncelle et 2 pianos en 1916.
Schelomo est constitué de trois mouvements enchaînés : Lento moderato, Allegro moderato et Andante moderato.
La durée totale est d'environ 23 minutes.
Schelomo a été joué le :
Le premier enregistrement date du , par Emanuel Feuermann, l'Orchestre de Philadelphie dirigé par Leopold Stokowski.