Sea Cruise est une chanson écrite par Huey "Piano" Smith en 1958. Initialement enregistrée par Smith sans être diffusée, la version la plus populaire est interprétée par Frankie Ford, se vendant à plus d'un million d'exemplaires.
Sea Cruise est une chanson écrite par le pianiste et chanteur Huey "Piano" Smith, qui l'enregistre dès 1958 avec Gerri Hall[1], membre des Clowns, groupe l'accompagnant habituellement en studio et durant les représentations. Hall remplaçait Bobby Marchan(en), chanteur principal des Clowns, avec qui Smith s'était disputé[2]. La situation était tendue, rendant l'enregistrement difficile, et cette version originale ne sera diffusée qu'en 1971 sur la compilation Huey "Piano" Smith's Rock & Roll Revival! parue chez Ace Records[1].
Joe Caronna, diffuseur pour Ace Records dans la région de la Nouvelle Orléans, et son partenaire Johnny Vincent Imbragulio pensent que le titre serait plus commercial s'il était chanté par une voix d'adolescent[3].
C'est à ce moment que Caronna rencontre Frankie Ford, alors à peine âgé de 18 ans : il lui propose d'enregistrer un disque et de devenir son manager, ce qu'accepte Ford. Son premier titre, Cheatin' Woman, est enregistré aux studios de Cosimo Matassa. Le succès du single reste localisé mais suffisant pour que Ford se voit proposer d'enregistrer un second titre, Sea Cruise[4].
Ford n'avait jamais entendu la chanson avant d'entrer dans le studio. La face B, Roberta (Loberta à l'origine[3]) faisait initialement office de face A[4],[2] et fut enregistrée en premier lieu. Puis, Ford au micro et The Clowns en accompagnement, Smith lui-même joue la partition au piano, fixant le tempo pour les cuivres. En postproduction, Vincent augmente la vitesse de l’enregistrement afin de se rapprocher de la voix de Marchan[2]. La décision d'Ace de diffuser la version de Ford est considérée par certains historiens de la musique comme un exemple d'injustice raciale dans l'industrie musicale des années 1950[5].
Comparativement à la version de Smith, celle de Ford ajoute des effets de cornes et de cloches de bateaux, ainsi qu'une rythmique boogie au piano, des cuivres et un beat se rapprochant du ska. Ford insiste sur la séquence "Ooh-wee, Ooh-wee, Baby" ce qui en fait sa singularité[4].
Le vinyle sort chez Ace Records en décembre 1958[1] sous la référence 554[6]. Vendu à plus d'un million d'exemplaires[3], le titre lui offre une visibilité nationale alors qu'il n'a que 19 ans[2].
En 1965, Ace Cannon atteint la 135e du classement national aux États-Unis[11] avec une reprise instrumentale,
La même année, The Hondells(en) se place à la 131e place du même classement[12],
En 1971, Johnny Rivers atteint la 84e place du Billboard Hot 100 et la 38e position du classement Adult Contemporary[13]. Il obtient également la 10e position en Belgique néerlandophone et la 48e en Belgique francophone[14]. Il la réinterprète en 1974 sur son album Last Boogie in Paris.
En 1980, Billy Crash Craddock(en) atteint la 50e position du classement Billboard Country[16], le titre étant disponible sur son album Changes.
En 1990, Dion entre dans le top 30 du classement Adult Contemporary en culminant à la 28e place[17] et sa version apparait sur son album The Adventures of Ford Fairlane.