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Sedulius Scottus, ou Sedulius, Sedulius de Liège, Sedulius Scotus (décédé en 875-876) est un poète, grammairien, commentateur des écritures, irlandais de langue latine. En 848, il fut pris sous la protection de l'évêque de Liège, Hartgar, et étudia la littérature grecque et latine.
La production de Sedulius Scottus est très diverse, que la résume le dictionnaire des wallons[1] son livre Liber de rectoribus christianis traite de la manière de gouverner ; ses ouvrages de grammaire côtoient un psautier grec que Sedulius a recopié ; sa connaissance approfondie de la Bible s’ajoute à une maîtrise des auteurs anciens, romains ou chrétiens. Quant à son commentaire sur les Epîtres de saint Paul, il reflète certainement l’enseignement prodigué par celui qui fut nommé directeur de l'école cathédrale. À travers ses poèmes, Sedulius célèbre les vertus et les réalisations des deux prélats dont il a obtenu la protection, Hartgar (840-855) et son successeur Francon (855-901) La précision de ses informations permet une découverte des décors architecturaux de l'époque, en particulier de la peinture murale carolingienne.
Il est l'auteur de Poèmes et d'un Miroir des Princes, le Liber de rectoribus christianis.
Exemple de poème[2] (traduit du latin) de Sedulius Scottus :
Par ses poèmes il a célébré, à l'occasion de leur passage à Liège l'empereur Lothaire, Charles le Chauve, Louis le Germanique, Advence, évêque de Metz. Très proche de l'impératrice Ermengarde il entretient des relations avec nombreux ecclésiastiques et laïques.
Les rédacteurs des manuscrits irlandais (appelés libri scottice scripti dans les bibliothèques continentales et rédigés en scriptura scottica), au IXe siècle, et les propriétaires de ces manuscrits sont regroupés sous le nom de « cercle de Sedulius »[3].
Monique Gouillet[4] souligne l'importance de cet auteur « son œuvre poétique, teintée d'hispérisme et regorgeant de mots rares, est un témoin exceptionnel de l'effort érudit et classicisant de la période carolingienne. »