Senonnes | |||||
Vue du bourg de Senonnes, en face de l'église. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Château-Gontier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Craon | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Barbé 2020-2026 |
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Code postal | 53390 | ||||
Code commune | 53259 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
360 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 47′ 59″ nord, 1° 12′ 05″ ouest | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 104 m |
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Superficie | 13,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cossé-le-Vivien | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Senonnes est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 360 habitants[Note 1].
La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
La commune est située dans le sud-Mayenne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 730 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Senonnes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,3 %), prairies (13,9 %), zones urbanisées (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Il s'agit des armes de la famille de La Motte-Baracé, marquis de Senonnes. |
Une statuette de cuivre et une médaille romaine ont été trouvées dans les fondations de la nouvelle église.
Durant les croisades, la famille de la Motte-Baracé acquit par alliance la seigneurie de Senonnes, qui devint vassale de celle de Pouancé[13].
Le château féodal était entouré d'un mur d'enceinte et de tours, une seule tour isolée existe encore.
L'église, dédiée à saint Pierre, était d'architecture romane, et en conserva quelques parties. Un écusson aux armes de son fondateur avait pour devise : Au plaisir Dieu, qui était la devise de Jeanne de Saint Aignan (actuellement Saint-Aignan-sur-Roë), dame de la Chevrie, qui possédait des biens à Senonnes[13]. Le cimetière s'étendait tout autour de l'église.
En 1562, la seigneurie de Pouancé passe aux mains de la famille de Cossé-Brissac, qui était de fervents catholiques opposés à Henri IV[13].
En 1592, Madame de Brissac envoie un dénommé Chanjus, capitaine et commandant du château de Pouancé, prêter hommage au roi à Angers[14]. Dès lors, la seigneurie de Senonnes est rattachée au fief de la baronnie angevine de Craon, qui lui-même dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.
Philippe-Claude de la Motte-Baracé[15],[16], qui fut officier supérieur dans l'artillerie au temps de Louvois aux XVIIe et XVIIIe siècles, passa son enfance familiale au château de Senonnes et commença ses études sous la direction du curé de Senonnes, Jean de Guillot.
Le , le curé de Senonnes, René Houssin, s'opposa à la Constitution civile du clergé, prêta un serment franchement catholique et resta caché dans la paroisse et son voisinage. Échappant à plusieurs reprises aux Révolutionnaires, il rendit d'immenses services à la population. Il reprit ses fonctions après la Terreur[13].
Le maître-autel, construit en 1724, fut dévasté pendant la Révolution et rebâti en 1801 à partir de ce qu'il en restait.
En 1793, les deux derniers châtelains de Senonnes, François de La Motte-Baracé, marquis de Senonnes, et son épouse Suzanne Drouillard furent assassinés par le tribunal révolutionnaire. En 1818, son fils, le vicomte de Senonnes, fait transférer leurs corps en l'église de Senonnes, en un monument funéraire comprenant deux tombes artistiques en marbre avec médaillon en bronze[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 2], en évolution de +5,26 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 652 habitants.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 28,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 180 hommes pour 171 femmes, soit un taux de 51,28 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,29 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.