Elle est l'auteure de plus de cinquante articles dans des revues savantes arménophones et anglophones[1] et d'une douzaine d'ouvrages en arménien ou en anglais[2], et est la première femme à avoir obtenu un doctorat en sciences et en philosophie en travaillant sur l'histoire de l'Arménie[3]. Dans ses recherches sur le passé médiéval, elle met l'accent sur la relation entre les Arméniens et les Musulmans et est considérée comme une érudite dans ce domaine[4].
Dadoyan s'intéresse au début de ses études au monde de l'art[8], et plus particulièrement à la peinture, qu'elle pratique[6]. Son premier ouvrage, Libananahay Nkarčowt̕iwnë, Ink̕nowt̕ean tagnapin lnysin tak (Լիբանանահայ Նկարչութիւնը՝ Ինքնութեան տագնապին լոյսին տակ), paru en 1984, traite par conséquent de la peinture arménienne au Liban. Il est suivi par Ēǰer Arewmtahay Mtaçowmēn (Էջեր Արեւմտահայ Մտածումէն) trois ans plus tard, un écrit qui analyse la pensée politique, sociale et philosophique de l'intelligentsia arménienne du Mouvement d'éveil(hyw) au génocide des Arméniens. Dans l'œuvre scientifique de l'arménologue, ces livres-là et les deux qui suivirent en 1991 et en 1997 sont mis en arrière-plan par ses recherches réalisées dans les décennies suivantes sur les liens entre les Arméniens et le monde arabo-musulman. Entre 2011 et 2013, elle publie un triptyque consacré à ce sujet, The Armenians in the Medieval Islamic World[8].
Ses conférences sur les relations arméno-musulmanes menées à partir des années 1990[9] à l'Université d'État d'Erevan et à celle de Chicago[8],[10] sont saluées par plusieurs universitaires, dont le professeur Michael G. Morony(en) qui déclare que ses recherches contribuent à la sensibilisation de « l'opinion publique à l'implication des Arméniens dans l'histoire du Moyen-Orient » et l'universitaire James R. Russell(en) qui parle d'une « fête intellectuelle » et d'un travail « très important »[9].
En 1999, Seta Dadoyan est récompensée de la médaille Davit Anhaght, la plus haute distinction décernée par l'Académie arménienne de philosophie[11], pour ses contributions aux études philosophiques arméniennes[12].
(hy) Էջեր Արևմտահայ Մտածումէն – Ե. Տէմիրճիպաշեան, Տ. Չրաքեան-Ինտրա, Շ. Պէրպէրեան, Գ. Գավաֆեան, Դանիէլ Վարուժան, Beyrouth, Union générale arménienne de bienfaisance, , 246 p.
(hy) Յովհաննէս Երզնակացիի 'Ի Տաճկաց Իմաստասիրաց'ը և Իմաստատիրական Արձակը Իսլամական Աղբիւրներուն Լոյսին Տակ, Beyrouth, , 230 p.
(en + hy) The Armenian Condition in Hindsight and Foresight : A Discourse, Ottawa, Paperback, , 214 p. (ISBN978-1-4951-7994-5)
(en) The Fatimid Armenians – Cultural and Political Interaction in the Near East, Leiden (Netherlands), Éditions Brill, coll. « Islamic History and Civilization Series », , 215 p. (ISBN90-04-10816-5, lire en ligne)
(en) The Contribution of the Armenian Church to the Christian Witness in the Middle East, Antélias, Catholicossat arménien de Cilicie, , 212 p.
(en) The Armenians in the Medieval Islamic World – Paradigms of Interaction – Seventh to Fourteenth Centuries. Volume One : The Arab Period in Armīnyah – Seventh to Eleventh Centuries, Transaction Publishers(en), , 236 p. (ISBN978-1-4128-5189-3)
(en) The Armenians in the Medieval Islamic World – Paradigms of Interaction Seventh to Fourteenth Centuries. Volume Two : Armenian Realpolitik in the Islamic World and Diverging Paradigms – Case of Cilicia – Eleventh to Fourteenth Centuries, Transaction Publishers(en), , 347 p. (ISBN978-1-4128-4782-7, lire en ligne)
(en) The Armenians in the Medieval Islamic World – Paradigms of Interaction Seventh to Fourteenth Centuries. Volume Three : Medieval Cosmopolitanism and Images of Islam – Thirteenth to Fourteenth Centuries, Transaction Publishers(en), , 316 p. (ISBN978-1-4128-4577-9)
↑(en) « Professors Broutian And Mirzoyan Discuss Challenges Confronting Armenian Studies in Panel Discussion Held at Haigazian University », The Armenian Reporter(hy), , p. 28.
Gérard Dédéyan, Dadoyan Seta B., The Fatimid Armenians, Cultural and Political Interaction in the Near East, Bulletin critique des Annales islamologiques, (lire en ligne)