Après le lycée, Shinji Higuchi échoue à tous ses examens d'entrée en université mais réussit un concours d'entrée à la Poste japonaise où il s'occupe du tri[1]. Cinéphile, il est frustré de l'image qu'ont les productions japonaises même chez les nippons. Lui y reconnait de vrais points forts[2], et il réussit à rentrer dans le monde du cinéma par la porte de l'animation en signant des storyboards, notamment sur Gunbuster (1988-1989) et Neon Genesis Evangelion (1995-1996)[3]. C'est en parallèle que sa carrière dans les effets spéciaux débute sur la trilogie Gamera de l'ère Heisei. Il est directeur des effets spéciaux pour le film Gamera : Gardien de l'Univers (1995), pour lequel il est récompensé du prix des meilleurs effets spéciaux du Festival du film de Yokohama. Si sur les deux premiers films il utilise encore des techniques de trucages photochimiques et optiques, il passe au numérique pour Gamera 3: The Revenge of Iris (1999) et déclare : « Je pense que le numérique m'a beaucoup apporté. J'ai pu faire des choses que je ne pouvais pas faire jusque là »[4].
En 2015, lors de sa première semaine d'exploitation au Japon, son film live L'Attaque des Titans se classe à la première place avec environ 600 000 000 de yens engrangés[8].
↑"A la fin du lycée, lorsqu'il a fallu passer les concours d'entrée dans les universités, j'ai tout raté. Mais comme j'étais dans un lycée très côté, les dirigeants de l'établissement ont refusé de me laisser partir bredouille (rire) ! Ils m'ont donc dit : "il faut que tu passes un examen, n'importe lequel !" J'ai fini par réussir mon concours d'entrée à la Poste japonaise, en tant que fonctionnaire. On m'a mis au tri, enfermé dans un entrepôt." p.044, "Le ravageur de mondes, entretien avec Shinji Higuchi", interview par Julien Dupuy & Fabien Mauro, OTOMO, hors série de Rockyrama n°4, 3ème trimestre 2019, Ynnis édition, Paris, 176 pages
↑"Ce qui m'a toujours énervé, c'est que les gens autour de moi ne tarissaient pas d'éloges sur Hollywood, tout en se moquant des films japonais à effets spéciaux [...] À l'époque, je trouvais que nous supplantions les productions américaines sur certains points, ne serait-ce que dans l'animation." p. 044, "Le ravageur de mondes, entretien avec Shinji Higuchi", interview par Julien Dupuy & Fabien Mauro, OTOMO, hors série de Rockyrama n°4, 3ème trimestre 2019, Ynnis édition, Paris, 176 pages
↑(question : )"Vous avez d’ailleurs commencé dans l'animation, en signant des story-boards. Diriez-vous que cette expérience, sur Gunbuster ou Neon Genesis Evangelion par exemple, vous a aidé dans votre travail ultérieur dans les effets spéciaux ?" p.044, "Le ravageur de mondes, entretien avec Shinji Higuchi", interview par Julien Dupuy & Fabien Mauro, OTOMO, hors série de Rockyrama n°4, 3ème trimestre 2019, Ynnis édition, Paris, 176 pages
↑"Il n'y a pas beaucoup d'images de synthèses finalement dans ce film [Gamera 3], mais c'est vrai que nous faisions alors les composites en numérique contrairement aux deux autres films qui reposaient encore sur des trucages photochimiques et optiques. Et ça, ça changeait tout ! Je pense que le numérique m'a beaucoup apporté. J'ai pu faire des choses que je ne pouvais pas faire jusque là." p. 045-047, "Le ravageur de mondes, entretien avec Shinji Higuchi", interview par Julien Dupuy & Fabien Mauro, OTOMO, hors série de Rockyrama n°4, 3ème trimestre 2019, Ynnis édition, Paris, 176 pages
↑Stephen Sarrazin (trad. du japonais), Réponses du cinéma japonais contemporain, La Madeleine, LettMotif, , 457 p. (ISBN978-2-919070-32-9, lire en ligne), "Shinji Higuchi est passé à la réalisation avec le film Lorelei, la sorcière du Pacifique, d'après le roman de Harutoshi Fukui." p. 207
↑(en) Anne Gjelsvik et Rikke Schubart, Eastwood's Iwo Jima : Critical Engagements with Flags of Our Fathers and Letters from Iwo Jima, Columbia University Press, , 256 p. (ISBN978-0-231-85043-8, lire en ligne), "All four film of 2005 were highly successful in terms of box-office receipts, and they were consumed in the midst of the abundance of sixtieth anniversary commemorations of Japan's defeat [The film are Shinji higuchi's Lorelei (Rorerai), Junji Sakamoto's Aegis (Bokoku no ijisu), and Masaaki Tezuka's period film Samurai Commando: Mission 1549 (Sengoku jietai 1549)]. p. 202
↑(en) Dani Cavallaro, The Art of Studio Gainax : Experimentation, Style and Innovation at the Leading Edge of Anime, McFarland, , 240 p. (ISBN978-1-4766-0070-3, lire en ligne), "Nadia: The Secret of Blue Water (1990-1991) [...] Directors: Hideaki Anno; Shinji Higuchi (episodes 23-39)" p. 206
↑collectif, OTOMO, hors série de Rockyrama n°2, Paris, Ynnis édition, , 168 p. (ISBN979-10-93376-79-0), "A sa sorti en juillet 2016, le film [shin Godzilla] ne trouble pas le public malgré sa nouveauté. Il s'agit d'un des plus gros succès en salle de l'histoire du Japon, amassant sept fois plus d'entrées que Final Wars." p. 017