Sigismondo Coccapani est un peintre et architecte italien de la période baroque. Il est né à Florence le , et mort dans cette même ville le (à 57 ans).
Il appartient à une famille noble d'Émilie. Il est le fils de Regolo Francesco Coccapani et le frère de l'érudit Giovanni Coccapani.
En 1612, Galilée écrit à Cigoli pour obtenir des observations sur les taches solaires. Cigoli fait faire ces observations à son élève, Sigismondo Coccapani en juin.
Il est de retour dans sa ville natale en 1612. Il est autant réputé comme peintre qu'architecte. Filippo Baldinucci vante ses qualités dans le domaine de l'architecture. Il ne mentionne que quelques œuvres peintes faites pour l'église San Ponziano de Lucques, pour le cloître San Marco de Florence, en 1613, et pour la chapelle Martelli de l'église Saints-Michel-et-Gaétan de Florence, en 1634.
En 1610-1612, il a écrit un traité de dessin et d'architecture qui a été présenté à Ferdinand II, Grand duc de Toscane. Il a été nommé maestro del disegno.
Il a écrit un projet de canalisation de l'Arno (Trattato del modo di ridurre il fiume di Arno in canale) sur lequel Galilée a donné un avis au grand-duc de Toscane en 1631[1]
Il est intervenu sur la construction du Lazzaretto de Florence pendant l'épidémie de peste de 1630.
On manque d'informations sur les tableaux qu'il a réalisés. Pour ses dessins, dont le style est influencé par son maître, ils ont souvent été attribués à Cigoli.
Avec son frère Giovanni Coccapani il a collectionné des dessins faits par Cigoli et son cercle.
Tête de femme, pierre noire et sanguine, H. 0,237 ; L. 0,160 m, Beaux-Arts de Paris[3]. Cette étude est préparatoire à la figure de l'Allégorie de l'Architecture, peinte par Coccapani entre 1615 et 1617 à droite de Michel-Ange couronné par les quatre arts, dans la Casa Buonarroti à Florence. Elle est à rapprocher d'une autre allégorie peinte également à la Casa Buonarroti qui lui servit d'inspiration. Il s'agit de L'Allégorie de l'Inclination d'Artemisia Gentileschi[4].
Sainte agenouillée avec un ange devant l'Apparition du Christ à la Vierge, pierre noire, plume, encre brune et lavis rose, H. 0,328 ; L. 0,200 m, Beaux-Arts de Paris[5]. Cette étude a été attribuée à Coccapani par Miles Chappell par un rapprochement avec un ensemble d'études réalisées dans une technique similaire et représentant le même type de figures au canon allongé d'une grande élégance, comme Le Christ aux Limbes, Le Martyre de Saint Etienne, La Mise au tombeau, conservés aux Offices, ou encore Suzanne et les vieillards, en collection particulière[6].
↑Notizie degli aggrandimenti delle scienze fisiche accaduti in Toscana nel corso di anni LX del secolo XVII raccolte dal dottor Gia. Targioni Tozzetti, tome second, première partie, p. 136-138, Florence, 1780 (lire en ligne)
↑Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
Filippo Baldinucci, Opere di Filippo Baldinucci: Notizie de' professori del disegno da Cimabue in qua opera di Filippo Baldinucci, p. 420-430, Della Società Tipografica de' Classici Italiani, Milano, 1812 (lire en ligne)
De Carrache à Guardi. La peinture italienne des XVIIe et XVIIIe siècles dans les musées du Nord de la France, p. 70-71, Édition de l'Association des Conservateurs de la Région Nord-Pas-de-Calais, Lille, 1985 (ISBN2-902-092-05-9)
Elisa Acanfora, Sigismondo Coccapani, disegnatore e trattatista, p. 71-99, Paragone, 1989, 40