la Sioule | |
Le méandre de Queuille (Puy-de-Dôme). | |
Cours de la Sioule. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 163,7 km [1] |
Bassin | 2 458 km2 [2] |
Bassin collecteur | la Loire |
Débit moyen | 25,6 m3/s (Saint-Pourçain-sur-Sioule) [2] |
Régime | pluvio-nival |
Cours | |
Source | émissaire du lac de Servières |
· Localisation | Vernines (63) |
· Altitude | 1 093 m |
· Coordonnées | 45° 39′ 14″ N, 2° 52′ 04″ E |
Confluence | l'Allier |
· Localisation | La Ferté-Hauterive |
· Altitude | 224 m |
· Coordonnées | 46° 21′ 56″ N, 3° 19′ 18″ E |
Géographie | |
Pays traversés | France |
Département | Allier, Puy-de-Dôme |
Régions traversées | Auvergne-Rhône-Alpes |
Sources : SANDRE:« K3--0200 », Géoportail, Banque Hydro | |
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La Sioule est une rivière française du nord du Massif central, qui prend sa source (altitude 1093 m) à proximité du lac de Servières dans le massif des monts Dore. Elle s'écoule d'abord vers le nord puis vers le nord-est à partir de Pont-de-Menat (à proximité du village de Menat, avant Ébreuil). Elle a une longueur de 150 km (90 km dans le Puy-de-Dôme et 60 km dans le département de l'Allier). La plus grande partie de son parcours se situe dans la région des Combrailles. Elle est un affluent de l'Allier qu'elle rejoint à La Ferté-Hauterive (altitude 219 m), au nord-est de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Son nom actuel provient de l'occitan Siula. Ce terme revient d'ailleurs très souvent dans les textes de l'écrivain Benezet Vidal originaire de Pontgibaud[3]. Dans son roman Jan Combralha, cette rivière y occupe une place importante.
De 163,7 km de longueur[1], la Sioule passe à Saint-Bonnet-près-Orcival puis traverse Pontgibaud, Olby, Châteauneuf-les-Bains, Ébreuil, Saint-Pourçain-sur-Sioule. Elle se jette dans l'Allier peu après cette dernière ville.
Sur son parcours entre Miremont et Châteauneuf-les-Bains, la Sioule alimente le plan d'eau des Fades-Besserve. Ce plan d'eau de 70 millions de m3 d'eau s'est formé à la suite de la construction en 1968 du barrage des Fades (hauteur 68 m)[4]. Ce barrage ainsi que celui de Queuille (construit entre 1901 et 1904) qui se situe juste après permettent la production d'électricité. Légèrement en aval du barrage des Fades, la Sioule est dominée par le viaduc ferroviaire des Fades. Ce dernier d'une hauteur de 133 m était le détenteur du record mondial de hauteur des viaducs ferroviaires jusqu'en 1973. C'est maintenant le viaduc de Mala Rijeka au Monténégro qui le détient avec 200 mètres.
La Sioule traverse les douze zones hydrographiques K316, K320, K321, K322, K328, K329, K330, K331, K332, K337, K338, K340, pour une superficie totale de 12 694 km2[1].
La Sioule a soixante-quatre tronçons affluents référencés[1] dont les principaux sont, d'amont vers l'aval :
Le débit moyen annuel de la Sioule, calculé sur 42 ans à Saint-Pourçain-sur-Sioule (de 1967 à 2008), est de 25,6 m3/s pour une surface de bassin de 2 458 km2[2].
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit, avec des crues hivernales de 30,7 à 47,2 m3/s de décembre à avril-mai inclus, et des maigres de fin d'été-début d'automne, de juillet à octobre (baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 7,86 m3/s au mois d'août, variations sur de courtes périodes encore plus importantes).
En période d'étiage, le débit reste assez élevé (le VCN3, quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs, peut chuter jusque 1,8 m3/s en cas de période quinquennale sèche)[2].
Bien qu'elle n'en soit pas totalement exempte, la Sioule en aval de l'usine hydroélectrique de Queuille n'est pas une rivière à crue. Le barrage de Fades joue un rôle d'écrêteur de crue, y compris pour les crues modérées, qui sont pourtant essentielles au bon fonctionnement des cours d'eau et généralement sans danger pour les populations et le patrimoine bâti. A titre d'exemple, on peut retenir qu'aucune crue biennale (c'est-à-dire qui se produit en moyenne une année sur deux) n'a été observée sur la Sioule à Ebreuil (03) au cours de la période 2012-2021. L'absence de crue sur cette rivière dégrade son fonctionnement écologique, en privant notamment les salmonidés présents (truite fario, ombre commun, saumon atlantique) de frayère de bonne qualité, non colmatées par les sédiments fins. Pour ceux que les données statistiques intéressent, les informations sont disponibles sur l'hydroportail. A Saint-Pourçain-sur-Sioule, le débit maximal calculé pour une crue tous les 2 ou 5 ans (QIX 2 et 5) vaut respectivement 200 et 300 m3/s. Statistiquement le débit de la Sioule atteint ainsi le niveau du débit moyen de la Seine à Paris tous les cinq ans. Les QIX 10, 20, 50 sont respectivement de 370 m3/s, 440 m3/s et 530 m3/s. Toujours à Saint-Pourçain-sur-Sioule, le débit instantané maximal enregistré a été de 580 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 449 m3/s le de la même année[2].
La lame d'eau écoulée dans le bassin est de 329 millimètres annuellement, ce qui est d'une bonne moyenne, et plus ou moins équivalent à celle de l'ensemble de la France, tous bassins confondus. Le débit spécifique (Qsp) s'élève à 10,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Cours d'eau | Localité | Débits en m3/s | Côte max(m) |
Max. instant. |
Max. journ. |
Lame d'eau (mm) |
Surface (km2) | ||||||
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Module | VCN3 (étiage) |
QIX 2 | QIX 5 | QIX 10 | QIX 20 | QIX 50 | |||||||
Sioule | Pontgibaud | 6,38 | 0,630 | 61 | 87 | 100 | 120 | 140 | 2,74 | 170 | 107 | 572 | 353 |
Saunade | Pontaumur | 1,11 | 0,051 | 10 | 15 | 18 | 21 | 25 | 1,65 | 24 | 16,8 | 313 | 112 |
Sioulet | Pontaumur | 6,09 | 0,150 | 60 | 86 | 100 | 120 | 140 | 2,11 | 125 | 89 | 408 | 472 |
Sioule | Miremont | 16,10 | 0,820 | 120 | 190 | 230 | 270 | 330 | 373 | 436 | 1 170 | ||
Sioule | Saint-Priest | 18,40 | 0,660 | 130 | 190 | 230 | 260 | 310 | 414 | 449 | 1 300 | ||
Sioule | Ébreuil | 20,90 | 1,300 | 150 | 250 | 310 | 370 | 440 | 2,39 | 531 | 295 | 402 | 1 648 |
Bouble | Chareil-Cintrat | 3,98 | 0,025 | 65 | 97 | 120 | 140 | 170 | 3,70 | 215 | 125 | 227 | 555 |
Sioule | Saint-Pourçain | 25,60 | 2,100 | 200 | 310 | 380 | 440 | 530 | 3,10 | 580 | 449 | 329 | 2 458 |
Des espèces qui avaient disparu ont commencé à recoloniser la rivière ou ses abords : la loutre d'Europe, le castor, le saumon[5]. Des barrages ont été équipés de passages à loutres[6], comme à Pontgibaud et à Queuille.
Dans la partie moyenne de la rivière, entre Châteauneuf-les-Bains et Ébreuil, l'espèce de poisson qui domine est la truite fario ; elle y représente 50 % du total des individus. Le barbeau vient en deuxième position. Entre Pongibaud et le barrage des Fades les deux principaux poissons sont la truite fario et la perche commune . Après Jenzat, c'est le hotu qui est le plus commun[7].
Les falaises et rochers entre Château-Rocher et Chouvigny accueillent le faucon pèlerin et le hibou grand-duc.
La Sioule présente plusieurs curiosités ou points d'intérêt le long de son cours :
La Sioule fait l'objet d'une valorisation touristique, notamment sur les curiosités sus-nommées :