Ces espèces ont un tropisme qui les guide vers les légumineuses. Il a été montré que les larves de certaines espèces classées parmi les bioagresseurs en agriculture sont dépendantes des nodules riches en azote de légumineuses (ex Sitona lepidus qui profite des nodules du trèfle blanc[3]. Le génotype des individus-hôtes de la plante ciblée par l'insecte (de même que sa richesse en nodules racinaires) a aussi une grande importance pour la survie des larves et la croissance de l'insecte[4].
Certaines espèces peuvent être source de dégâts dans les jardins potagers et surtout dans les champs, où si le génotype de la plante leur est favorable (la plante se défend mal contre eux) et qu'un champ est peu diversifié l'insecte trouve les conditions idéales d'une pullulation (par exemple pour Sitona lineatus L. dans une grande monoculture de pois proteagineux (Pisum sativum L.)[5]), surtout en l'absence de leurs prédateurs naturels (oiseux insectivores, reptiles et amphibiens et micromammifères tels que la musaraigne). Leurs populations sont aussi naturellement limitées par des champignons parasites ou entomopathogènes[6] et/ou des insectes microparasitoïdes, dont par exemple des hyménoptèresBraconidae tels que Microctonus aethiops (Nees) auctt. et Perilitus rutilus (Nees) en Europe [7] ou encore Microctonus aethiopoides[8], ou Dinocampus rutilus Nees[9], ces derniers pouvant toutefois être victimes des insecticides à large spectre. Les espèces Microctonus spp. semblent être de bons candidats pour la lutte biologique contre les sitones posant problème en agriculture[10]
Des phéromones d'agrégation (sécrétées par le mâle[11]) renforcent leur capacité à pulluler sur une zone d'intérêt pour eux. Une telle phéromone a par exemple été découverte dans les années 1980 pour S. lineatus[12]. Elle pourrait peut-être permettre de produire des pièges à phéromones.
Ils sont capables de distinguer celles des plantes qui s'adaptent naturellement en produisant des alcaloïdes répulsifs[13].
Certaines espèces introduites hors de leur milieu naturel peuvent devenir des pestes agricoles[14].
↑Gerard, P. J. (2001). Dependence of Sitona lepidus (Coleoptera: Curculionidae) larvae on abundance of white clover Rhizobium nodules. Bulletin of Entomological Research, 91(02), 149-152.
↑Byers, R. A., & Kendall, W. A. (1982). Effects of plant genotypes and root nodulation on growth and survival of Sitona spp. larvae. Environmental entomology, 11(2), 440-443.
↑Cantot, P., & ROLET, F. (1986). Quantification des populations de Sitona lineatus L. et de leurs attaques sur pois proteagineux (Pisum sativum L.). Agronomie, 6(5), 481-486.
↑Poprawski, T. J., Marchal, M., & Robert, P. H. (1985). Comparative susceptibility of Otiorhynchus sulcatus and Sitona lineatus (Coleoptera: Curculionidae) early stages to five entomopathogenic Hyphomycetes. Environmental Entomology, 14(3), 247-253.
↑Loan, C., & Holdaway, F. G. (1961). Microctonus aethiops (Nees) auctt. and Perilitus rutilus (Nees)(Hymenoptera: Braconidae), European parasites of Sitona weevils (Coleoptera: Curculionidae). The Canadian Entomologist, 93(12), 1057-1079.(résumé)
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↑Jackson, D. J. (1928, July). The Biology of Dinocampus (Perilitus) rutilus Nees, a Braconid Parasite of Sitona lineata L.—Part I. In Proceedings of the Zoological Society of London (Vol. 98, No. 2, pp. 597-630). Blackwell Publishing Ltd. (résumé
↑Barratt, B. I. P., Evans, A. A., Ferguson, C. M., & O'CALLAGHAN, M. (1997). Potential for biocontrol of Sitona lepidus Gyllenhal by Microctonus spp. In Proceedings of the New Zealand Plant Protection Conference (pp. 37-40). NEW ZEALAND PLANT PROTECTION SOCIETY INC.
↑Blight, M. M., & Wadhams, L. J. (1987). Male-produced aggregation pheromone in pea and bean weevil, Sitona lineatus (L.). Journal of chemical ecology, 13(4), 733-739 (résumé).
↑Blight, M. M., Pickett, J. A., Smith, M. C., & Wadhams, L. J. (1984). An aggregation pheromone of Sitona lineatus. Naturwissenschaften, 71(9), 480-480.
↑Barratt, B. I. P., Barker, G. M., & Addison, P. J. (1996). Sitona lepidus Gyllenhal (Coleoptera: Curculionidae), a potential clover pest new to New Zealand. New Zealand Entomologist, 19(1), 23-30 ([1]).