Le slit-scan est un procédé photographique et cinématographique, dans lequel on intercale un masque mobile (où une fente a été découpée) entre la caméra (ou l'appareil photo) et le sujet à photographier.
Utilisé classiquement dans la photographie statique, pour obtenir des flous et des déformations, le slit-scan a été perfectionné pour entrer dans la création d'animations spectaculaires. Il permet d'obtenir un flux multicolore de type psychédélique, qui entraîne le spectateur dans un dédale lumineux changeant.
À l'heure du numérique, ce genre d'effet est couramment réalisé par animation informatique. Le slit-scan est en revanche un procédé mécanique, adapté pour le cinéma par Douglas Trumbull pour la dernière séquence « Jupiter et au-delà de l'infini » du film 2001, l'Odyssée de l'espace par Stanley Kubrick. Il nécessite une machine imposante, capable de déplacer la caméra et le support. Ce type d'effet a été repris dans d'autres productions, tant au cinéma qu'à la télévision.
Il s'agit d'une animation créée image par image. Son principe repose sur le mouvement relatif de la caméra par rapport à une source lumineuse, associé à un temps d'exposition long. Tout le monde a déjà vu des photographies prises de nuit, où les phares des voitures s'étirent en longues raies lumineuses. Le procédé du Slit-scan est similaire :
Comme on peut s'en rendre compte, cet effet est très coûteux en temps de réalisation. Une séquence de 10 secondes nécessitera au minimum 240 manipulations.