De nombreux mathématiciens historiques ont étudié et démontré cette égalité facile à prouver. Stroeker[2] estime que « chaque personne étudiant la théorie des nombres a dû être émerveillée par ce fait miraculeux ». Pengelley[3] et Bressoud[4] retrouvent cette égalité non seulement dans l’œuvre de Nicomaque (vivant vers l'an 100 dans l'actuelle Jordanie), mais aussi chez Aryabhata en Inde au Ve siècle, chez Al-Karaji vers l'an 1000 en Perse[5], chez Alcabitius en Arabie, chez le Français Gersonide[6] et chez Nilakantha Somayaji (vers 1500 en Inde), ce dernier fournissant une démonstration visuelle (cf. figure ci-contre).
Plusieurs autres démonstrations sont possibles. L'une est fournie par Charles Wheatstone[7], qui développe chaque cube en une somme de nombres impairs consécutifs et utilise le fait que la somme des n premiers nombres impairs est égale à , et que la somme des n premiers entiers est égale au n-ième nombre triangulaire :
Une preuve algébrique plus directe est la suivante :
.
Les valeurs de pour les premiers entiers naturels sont : 0, 1, 9, 36, 100, 225, 441, 784, 1296, 2025, etc. (suite A000537 de l'OEIS).
↑(en) David Pengelley, « The bridge between the continuous and the discrete via original sources », dans Study the Masters: The Abel-Fauvel Conference, National Center for Mathematics Education, Univ. of Gothenburg, (lire en ligne).
↑(en) Victor J. Katz, A History of Mathematics. An Introduction, Addison-Wesley, , 2e éd., p. 255, rapporté par (en) Janet Beery, « Sums of Powers of Positive Integers - Abu Bakr al-Karaji (d. 1019), Baghdad », Convergence, MAA, (lire en ligne). Voir aussi A. Dahan-Dalmedico et J. Peiffer, Une histoire des mathématiques : Routes et dédales, [détail des éditions], p. 90.