Sonate pour violon et piano no 10 de Beethoven

Sonate pour violon no 10
en sol majeur
opus 96
Image illustrative de l’article Sonate pour violon et piano no 10 de Beethoven
Beethoven en 1815
Portrait par Joseph Willibrord Mähler

Genre Sonate pour violon et piano
Nb. de mouvements 4
Musique Ludwig van Beethoven
Effectif violon et piano
Durée approximative 27 minutes
Dates de composition 1812
Dédicataire Archiduc Rodolphe
Création
Vienne
Interprètes Pierre Rode, Archiduc Rodolphe

La Sonate pour violon no 10 en sol majeur, opus 96, de Ludwig van Beethoven, est une sonate pour violon et piano composée en 1812. Beethoven la publia en 1816 et la dédia à l’Archiduc Rodolphe.

Sa composition fut postérieure de dix années à celle de la Sonate « à Kreutzer » et fut la contemporaine exacte de celle de la Septième Symphonie.

La première exécution de la sonate a eu lieu en privé le au domicile du prince Joseph Franz von Lobkowitz avec comme interprètes Pierre Rode au violon et au piano l'Archiduc Rodolphe[1], qui était un élève de Beethoven. La création officielle a eu lieu le avec les mêmes interprètes.

Elle comporte quatre mouvements :

  1. Allegro moderato (en sol majeur, à
    , 281 mesures)
  2. Adagio espressivo (en mi bémol majeur, à
    , 67 mesures)
  3. Scherzo. Allegro (en sol mineur, à
    , 129 mesures)
  4. Poco Allegretto (en sol majeur, à
    , 295 mesures)

Le dernier mouvement fut écrit dans le style de Pierre Rode. Peu de temps avant la complétion de l’œuvre, Beethoven écrit à l’Archiduc Rudolphe : « …Je n’ai pas mis trop de fougue dans le dernier mouvement par simple souci de ponctualité mais surtout car, en l’écrivant, je dus considérer la manière de jouer de Rode. Dans nos finales, nous aimons les passages rapides et résonnants, mais cela ne plaît pas à Rode et me freine en quelque sorte »[2]. En conséquence, la finale fut un ensemble de sept variations suivies d’une courte coda basée sur un thème joyeux.

L’exécution de l’œuvre prend approximativement 27 minutes.

Elle est décrite comme la plus charmante des sonates pour violon de Beethoven, dotée d’une « beauté extrêmement calme et délicate » et constituant en ce sens un « test pour les interprètes car tout doit être joué à la perfection, et ce dès le tout premier trille introduisant la pièce ». Ce fameux trille initial fait partie intégrante du sujet. Selon une tradition provenant de Joachim et Clara Schumann, il devrait toujours être conclu sur un gruppetto. Pourtant, d’un autre côté, plusieurs interprètes notables tels que Anne-Sophie Mutter préfèrent ne pas le conclure ainsi.

Notes et références

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  1. Maynard Solomon (trad. de l'anglais par Hans Hildenbrand et Jean Nithart), Beethoven, Paris, Fayard, , 570 p. (ISBN 2-213-61305-2, OCLC 53859243, BNF 38960806), p. 303.
  2. (en) Lettres de Beethoven

Liens externes

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