Le soudage MIG-MAG est un procédé de soudage semi-automatique. La fusion des métaux est obtenue par l’énergie calorifique dégagée par un arc électrique qui éclate dans une atmosphère de protection entre un fil électrode fusible et les pièces à assembler.
Les acronymes MIG et MAG signifient respectivement en anglais : Metal inert gas et Metal active gas. La différence entre les deux procédés tient à la composition du gaz. Le procédé MIG utilise un gaz neutre qui ne réagit pas avec le métal fondu (argon ou argon + hélium), contrairement au procédé MAG qui utilise un mélange d'argon et de dioxyde de carbone ou dioxygène en proportions variables selon les métaux à souder. Le gaz est injecté en continu sur l'arc afin d'isoler complètement le métal en fusion de l'air ambiant.
Le soudage MIG-MAG est identifié respectivement par 131 ou 132/133, et 135 ou 136/138 suivant la norme NF EN ISO 4063-2011, ou encore GMAW (en anglais : Gas Metal Arc Welding) selon le code américain ASME (American Society of Mechanical Engineers) section IX
Ce procédé est entré en concurrence avec l'électrode enrobée afin d'augmenter la productivité en réduisant les temps d'arrêts pour changer d'électrode. À son apparition, il a été affecté d'une mauvaise image, notamment celle d'augmenter le risque de collages (défaut rédhibitoire en tenue en fatigue). Cependant, cette image résulte d'une mauvaise exploitation du procédé, car un soudeur qualifié avec un mode opératoire qualifié réalisera des soudures d'excellente qualité.
C'est le procédé de soudage le plus utilisé industriellement au XXIe siècle[réf. souhaitée].
Le poste à souder MIG-MAG est composé d'un dévidoir de fil à souder et d'un générateur de tension (15 V= à 45 V=).
Lors de l'appui sur la gâchette de la torche à souder, trois actions se produisent en parallèle : le fil de soudure se déroule et avance à une vitesse programmée à l'avance sur le poste, le gaz s’échappe de la buse, le fil électrifié par le tube contacte et crée l'arc électrique.
Au contact de la pièce à souder reliée à la masse du poste, le fil commence à fondre puis un arc se forme entraînant la fonte du fil d'une part et de la pièce d'autre part. Ce procédé est ensuite répété n fois par seconde, en fonction des réglages du poste. Dans le cas du MAG, les réglages de l'augmentation de la tension, de la vitesse du fil, du recul de l'embout contact, et du changement du mélange gazeux pour plus d'argon, permettent d'avoir une soudure sans contact entre la pièce et l'électrode[réf. nécessaire]. Deux procédés fonctionnent sur ce mode : globulaire et pulvérisé. Ils permettent un dépôt de soudure plus important.
La vitesse du fil et la tension du poste doivent être proportionnelles afin que l'arc ne remonte pas le long du fil en cas de trop forte puissance, ou que le fil ne vienne pas court-circuiter l'arc s'il avance trop rapidement. Cette proportionnalité est liée à la métallurgie des nuances ou des alliages en présence. Certains postes sont dits synergiques car une fois l'un des paramètres réglé, le poste adapte l'intensité à la vitesse ceci afin de garder une énergie de soudage constante. L'usage de la SELF permet de régler l'intensité.
Le soudage MIG-MAG se prête bien à l'automatisation totale au travers d'installation robotique. Il permet une grande flexibilité de mise en œuvre :
Des variantes du procédé permettent :
Il est possible en 2009 de souder des tôles de 0,5 mm d'épaisseur avec des vitesses d'avance de soudage élevées jusqu'à 5 m/min tout en assurant un cordon régulier et de qualité.
Utilisation de fils massifs de 0,6 à 2,4 mm et même jusqu'à 3,2 mm de diamètre
Certains alliages comme le 7075-T6 ne se soudent pas.
Code | type |
---|---|
G | MIG-MAG à fil plein |
T | MIG-MAG à fil fourré |
ATTENTION : IL EXISTE DE NOUVELLES NORMES ISO qui REMPLACENT les NF-EN
Par exemple | Procédé | FM selon ISO 9606-1 |
---|---|---|
ISO 17632 | 136 | FM1 |
ISO 17634 | 136 | FM3 et FM4 |
ISO 17633 | 136 | FM5 |
Code | Limite élastique (N/mm2 ou MPa) |
Résistance à la rupture (N/mm2 ou MPa) |
Allongement % |
---|---|---|---|
35 | 355 | 440 à 570 | 22 |
38 | 380 | 470 à 600 | 20 |
42 | 420 | 500 à 640 | 20 |
46 | 460 | 530 à 650 | 20 |
50 | 500 | 560 à 720 | 18 |
55 | 550 | 610-780 | 18 |
62 | 620 | 690-890 | 18 |
69 | 690 | 760-960 | 17 |
79 | 790 | 880-1080 | 16 |
89 | 890 | 980-1180 | 15 |
Code | limite d'élasticité N/mm2 |
résistance à la traction N/mm2 |
---|---|---|
3T | 355 | 470 |
4T | 420 | 520 |
5T | 500 | 600 |
Code | Température |
---|---|
8 | −80 °C |
7 | −70 °C |
6 | −60 °C |
5 | −50 °C |
4 | −40 °C |
3 | −30 °C |
2 | −20 °C |
0 | 0 °C |
A | 20 °C |
Z | Aucune exigence |
Code | type |
---|---|
R | Rutile, durcissage lent du laitier, gaz protecteur nécessaire |
P | Rutile, durcissage rapide du laitier, gaz protecteur nécessaire |
B | Basique, gaz protecteur nécessaire |
M | Poudre de métal, gaz protecteur nécessaire |
V | Rutile ou basique/fluorure, gaz protecteur non nécessaire |
W | Basique/fluorure, durcissage lent du laitier, gaz protecteur non nécessaire |
Y | Basique/fluorure, durcissage rapide du laitier, gaz protecteur non nécessaire |
S | Autres types |
Z | Autres types |
U | Sans gaz protecteur |
Code | Gaz |
---|---|
M | Gaz EN439-M2, sans hélium |
C | Gaz EN439-C1, dioxyde de carbone |
N | Sans gaz |
Code | Position |
---|---|
1 | Toutes positions |
2 | Toutes positions, sauf verticale descendante |
3 | Bout à bout à plat, en gouttière, en angle à plat |
4 | Bout à bout à plat, en gouttière |
5 | Verticale descendante, cf. code 3 |
Code | ml/100 g max |
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H4 | 4 |
H08 | 08 |
H16 | 16 |
L'atmosphère de protection diffère selon le type utilisé MIG ou MAG :
Pour le MIG, les soudeurs utilisent de l'hélium, de l'argon ou un mélange des deux :
Pour le MAG, les soudeurs utilisent un mélange d'argon et de dioxyde de carbone (en général du C-25 : 75 % d'argon et 25 % de CO2). On ne peut souder que des aciers avec ce type de protection active :
Le CO2 se décompose en monoxyde de carbone et en ozone sous l'effet de l'arc. L'ozone peut oxyder le métal. Le soudage est rapide, avec une bonne pénétration, mais il convient d'utiliser un fil désoxydant[1]. Le transfert du métal se fait par gouttes. Lorsqu'une goutte tombe, elle crée un court-circuit : la tension chute et l'intensité augmente. Une fois la goutte tombée, on a un pic de tension et une chute d'intensité. Les générateurs à impulsions s'inspirent de ce phénomène pour contrôler le transfert du métal. Note : le dioxygène agit comme le CO2.
Gaz | Potentiel d'ionisation[2] (V) |
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Argon | 15,760 |
Diazote | 15,58 |
Dihydrogène | 13,598 |
Dioxyde de carbone | 13,77 |
Dioxygène | 12,07 |
Hélium | 24,587 |
Le soudage MIG-MAG se caractérise par différents modes de transfert du métal dans l'arc électrique :
Le MIG/MAG est utilisé systématiquement lorsqu'on recherche du rendement (soudage en continu) et/ou de fortes épaisseurs de cordons (charpentes métalliques)
Cependant comme l'arc est produit entre la pièce et le fil de soudage, la pénétration dépend du diamètre du fil de soudage. Si le diamètre est trop faible, il est aisé de réaliser une soudure très esthétique mais avec peu de pénétration.
C'est pour cette raison que le secteur de la chimie utilise plutôt l'électrode enrobée (MMA) et le TIG (GTAW) pour réaliser la jonction de tuyauteries.
Avantages | Inconvénients |
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