Soulières

Soulières
Soulières
Le chevet de l'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
Maire
Mandat
Max Denis
2020-2026
Code postal 51130
Code commune 51558
Démographie
Gentilé Soulièrats, Soulièrates
Population
municipale
141 hab. (2021 en évolution de +1,44 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 23″ nord, 3° 55′ 43″ est
Superficie 6,04 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Blancs-Coteaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vertus-Plaine Champenoise
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Soulières
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Soulières
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Soulières

Soulières est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie

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Communes limitrophes de Soulières
Vertus
Vers Chaltrait et Villers-aux-Bois
Givry-lès-Loisy Soulières Vertus
Étréchy

La commune de Soulières est traversée par la route touristique du Champagne. Elle est alimentée par des sources d'eau naturelles situées sur un plateau boisé.

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Soulières[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chouilly », sur la commune de Chouilly à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Soulières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blancs-Coteaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,7 %), forêts (30,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), cultures permanentes (6,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sollariae (1042) ; Soleriæ (1164) ; Souilleriæ (1201) ; Suleres, Suleires (vers 1222) ; Soileriæ (1233) ; Soilleriæ (1235) ; Seuillieres, Soullieres (vers 1252) ; Sulleriæ (1282) ; Solieres, Soillieres (vers 1300) ; Souillieres (1307) ; Suilleres (1366) ; Souliers (1405) ; Soulleriae (1542) ; Soulliere (1605) ; Somilliere (1633) ; Soulliers, Souilliers (1673)[14].

Pluriel de l'oïl sollière « charpente qui soutient les tuiles »[15]. Il faut signaler les lieux-dits Sollière et La Soulière qui peuvent s'expliquer par solaria, pluriel neutre, pris pour un féminin singulier, désignant un « groupe de soliers », ou plus simplement par des patronymes Sollier, Soulier, eux-mêmes empruntés à des localités qui portaient ces vocables et que leurs habitants ont pu implanter ailleurs sous la forme Sollière, Soulière, suivant le mode de formation bien connu ou le suffixe -ière survivance de -aria, a servi à désigner un bien de famille. La Sollière étant le « nid », « l'habitation ancestrale des Sollier » au même titre que La Martinière et La Girardiere celles des Martin et Girard[16].

Située aux limites de l'ancien territoire gaulois des Catalaunes, Soulières semble avoir été occupée dès le Néolithique : des archéologues d'avant-guerre y ont découvert de l'outillage microlithique (silex). La première citation concernant Soulières date de l'an 1042 sous le nom de Solariis. Un certain Hugonis de Solaris est présent lors de cet acte de 1042[17]. C'est à la fin du XIIe siècle que la commune s'est véritablement développée grâce à l'exploitation de l'avoine, du seigle et du blé[18].

Une cloche de l'église Saint-Martin.

"Un accident avait mis hors d'usage l'une des deux cloches bénites en 1817, dans cette paroisse. Son remplacement s'imposait. La pieuse initiative de M. le curé, interprète du vœu de la population à ce sujet, fut parfaitement accueillie par le conseil municipal. Avec d'autant d'intelligence que de générosité, la municipalité décida que la commune prendrait le projet à sa charge. La cloche si impatiemment attendue arriva, enfin, le à destination.

Sa compagne accuse un poids de 600 kg et sonne le la. Elle porte l'inscription suivante :

"L'an 1817, sous le règne de louis XVIII, j'ai été bénite, avec ma sœur, par Maître Nicolas Bauchet, curé de Soulières. J'ai été nommée Marie par Louis Jacquin, maire de la commune et par Anne-Marie Bauchet, veuve Oudiné, tous demeurant à Soulières." LE COCHOIS, fondeurs

La nouvelle cloche pèse 458 kg et donne le sol. Elle sort des ateliers de l'habile et consciencieux fondeur, bien connu du clergé châlonnais.

En voici la légende :

"Fondue l'an 1888,
et M.THIERY Origène-Louis, curé de Soulières,
je me nomme MARIE-PAULINE-EUGÉNIE.
J'ai eu pour parrain,
M.MASSON Paul-Georges
et pour marraine,
Marie-Alix-Aimée Husson, épouse OYANCE."

PAINTANDRE frères, fondeurs à Vitry-le-François (Marne)

Le dimanche , vers 2 heures du soir, les parrain et marraine avaient l'honneur de demander le baptême* pour leur charmante filleule parée de la robe blanche symbolique.

L'église était ornée avec une exquise simplicité. Les fidèles s'y pressaient nombreux et recueillis. Les villages voisins et en particulier Etréchy, avaient envoyé un fort contingent. Nous avons remarqué la présence de M. le maire et de M. l'adjoint de cette dernière commune, annexe de la paroisse de Soulières.

MM les curés de Colligny, de Loisy, de Vert-la-Gravelle, de Gionges, de Chaltrait, M. l'abbé Charles, curé de Connantray et enfant du pays, avaient répondu, avec empressement à l'invitation de leur sympathique confrère.

Toujours vaillant, toujours dévoué à ses collaborateurs qui l'aiment et le vénèrent, M le Doyen de Vertus n'avait pas redouté les rigueurs de la saison. Il oubliait les fatigues d'un sacerdoce bientôt jubilaire pour venir présider, au nom de monseigneur l'évêque de Châlons, cette fête de famille : douce joie qui lui avait été délicatement réservée par M. le curé.

Il le fit pendant la bénédiction, avec cette dignité imposante que nos pères tiennent du vieux clergé de France, brisé, mais grandi encore par le malheur et si noble de ton, de sentiments et de manières. Il le fit aussi du haut de la chaire, avec l'éloquence émue de ses plus beaux succès oratoires.

- Pourquoi des cloches ? pourquoi tant d'apparat dans la cérémonie de leur bénédiction ?

1° Les cloches remplacent les trompettes d'argent dont se servaient les lévites pour appeler les Israélites à la prière…

2° La bénédiction solennelle des cloches trouve sa justification dans la grandeur de la double mission qu'elles ont à remplir : coopérer à la glorification de Dieu et à la sanctification de l'homme, dont elles sont les défenseurs, les apôtres, les amies fidèles, dans les bons comme dans les mauvais jours. La cloche chante les louanges du Très-Haut, elle nous protège, elle nous instruit, elle nous réjouit, elle nous console …"jusque parmi les sanglots des funérailles." La cérémonie religieuse se termina par le chant du Te Deum, le salut, la bénédiction du S. Sacrement.

Quelques instants après, la municipalité réunissait à la mairie le parrain, la marraine de la cloche, le conseil de fabrique, les chantres et tous les invités pour leur offrir le vin d'honneur, en son nom personnel.

M. le doyen de Vertus, de la part de M. le curé, remercia, en excellents termes, ces messieurs de leur précieux et loyal concours. Il se plut, et ce n'était que justice, à les féliciter de l'esprit de paix et de concorde qui anime la paroisse tout entière.

M. le maire voulut bien répondre qu'il serait toujours très agréable aux habitants de Soulières de seconder, de leur mieux, le zèle éclairé et prudent de leur bon curé.

La réception qui eut lieu ensuite chez M. et Mme Masson-Leclère de concert avec M. et Mme Oyance-Husson, présenta le même caractère de cordialité gracieuse. Cette fête laissera dans les cœurs un délicieux souvenir. Puisse cette suave harmonie durer toujours pour le bien du troupeau et pour la consolation du pasteur.

Vert-la-Gravelle, le .

L'abbé LEFAUCHER

* Ce terme inexact, nous le savons, est pris ici dans le sens de bénédiction. Il est emprunté au langage si expressif de la piété populaire[19]. Source : La Semaine religieuse du diocèse de Châlons 6e année 09/03/1889, pages 380 et 381

Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[20].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1876 après 1877 Oudiné[21]    
2001 2014 Daniel Dancot[22]    
2014[23] En cours
(au 4 juillet 2014)
Max Denis    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 141 habitants[Note 4], en évolution de +1,44 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
240280252263286284275273296
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
265257242214196205193198189
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
175161163159147128136130119
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
168105116100110128107104131
2015 2020 2021 - - - - - -
139141141------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Martin du XIIe siècle, tandis que le chevet et le transept sont remaniés au XVIe siècle, et la nef et les collatéraux au XVIIe siècle[28].
  • Les producteurs de champagne.
  • Le château de Soulières ou Le Clos des Cépages - privé.

Personnalités liées à la commune

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Soulières » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Soulières », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Soulières et Chouilly », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Soulières ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Blancs-Coteaux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 264.
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, Droz, , p. 1441.
  16. J.E. Dufour, Soler, Le Solier, Soulié, Le Soulier, Le Soleil, nom de lieu, vol. 252, t. 63, coll. « Romania », , p. 514-515.
  17. Archives départementales
  18. Commune de Soulières - Communauté de Communes de la Région de Vertus
  19. Abbé LEFAUCHER, « Bénédiction de la cloche de Soulières », La Semaine religieuse du diocèse de Châlons 6e année,‎ , p. 380 et 381.
  20. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
  21. Almanach économique, historique & administratif la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, p165.
  22. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  23. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Église Saint-Martin, Soulières », sur Saint Martin de Tours, (consulté le ).