Soulomès | |||||
L'église Sainte-Marie-Madeleine. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Causse de Labastide-Murat | ||||
Maire Mandat |
Christian Pons 2020-2026 |
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Code postal | 46240 | ||||
Code commune | 46310 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
133 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 38′ 01″ nord, 1° 35′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 271 m Max. 450 m |
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Superficie | 7,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Causse et Vallées | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Soulomès est une commune française, située dans le centre du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Vers et par un autre cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de géoparc mondial Unesco, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « vallées de la Rauze et du Vers et vallons tributaires ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Soulomès est une commune rurale qui compte 133 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 082 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Soulomessois ou Soulomessoises ou Soulomésiens.
Située sur une crête (altitude 434 mètres au niveau de l'église), la commune est l'un des points culminants du Causse central.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 036 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lunegarde à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[10]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[11],[12]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[13],[14].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « vallées de la Rauze et du Vers et vallons tributaires »[16], d'une superficie de 4 807 ha, présentant, en zone alluviale, un intérêt majeur pour des prairies de fauche souvent riches en orchidées (Dactylorhiza sesquipedalis, Orchis laxiflora, ponctuellement Coeloglossum viride) et constituant le biotope de Lycaena dispar[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[18] : la « vallée du Vers » (3 782 ha), couvrant 11 communes du département[19].
Au , Soulomès est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36 %), prairies (35,3 %), forêts (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Soulomès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Vers. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[24],[21].
Soulomès est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[26]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 100 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 100 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le toponyme Soulomès serait peut-être basé sur les mots sol et òme qui signifieraient qu'il ne restait qu'un seul habitant après la guerre de Cent Ans ou sur Soulomies qui indiquerait que ce lieu était au centre des terres des templiers[29].
En 1160, l'Ordre du Temple y implanta une commanderie dont on peut voir quelques vestiges attenant à l'église (mais ils ont été remaniés au XIXe siècle). Les vestiges anciens sont visibles à l'intérieur (c'est une habitation privée). Une porte permet la communication directe entre l'église et l'ancienne commanderie.
La métairie de Lolmède était une dépendance de cette commanderie, qui a été par la suite remaniée au XVIIIe siècle (tour d'escalier en vis rasée, construction d'un escalier droit, suppression des fenêtres à meneaux et mise en place de fenêtres à linteaux cintrés au goût du jour, etc.). La date 1787, effacée par l'érosion, est inscrite sur le linteau au-dessus de la porte d'entrée.
De l'époque médiévale subsistent les latrines (face nord de la maison), des traces d'ouvertures murées datant de l'ancien escalier à vis. Les fondations de la tour d'escalier subsistent dans le sol devant l'entrée de la maison.
N.B.: Cette demeure remarquable fut celle du maire Jean-Baptiste Lalo (maire de 1871 à 1915!) qui y fit bâtir une immense grange voûtée couverture par une toiture en ardoises, pas de style régional mais de style bavarois.Les incendies puis l'abandon firent peu à peu tomber l'édifice en ruines.
En 1995, des travaux d'électrification du village de Soulomès mirent au jour une nécropole du IXe siècle regroupant une vingtaine de sarcophages (un sarcophage double est exposé dans l'église).
Un cimetière jouxtait l'église jusqu'au XIXe siècle[30].
Soulomès et Saint-Sauveur-la-Vallée formaient initialement une seule et même commune mais furent séparées en 1865, Saint-Sauveur-la-Vallée ayant choisi d'avoir sa propre école en raison de la distance qui empêchait de nombreux enfants de se rendre à celle de Soulomès[31].
De l'ancienne seigneurie de Nougayrols subsistent des restes du château médiéval (sur une petite route menant à Saint-Sauveur) et les armes de la famille de Nougayrols sculptées sur la clé de voûte d'une chapelle latérale de l'église Sainte-Marie-Madeleine.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2022, la commune comptait 133 habitants[Note 3], en évolution de +12,71 % par rapport à 2016 (Lot : +1,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 5] | 6,9 % | 14,7 % | 4,9 % |
Département[I 6] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 75,4 % d'actifs (70,5 % ayant un emploi et 4,9 % de chômeurs) et 24,6 % d'inactifs[Note 4],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 13 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,4 %[I 9].
Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 93 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
12 établissements[Note 5] sont implantés à Soulomès au [I 12]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 12 entreprises implantées à Soulomès), contre 14 % au niveau départemental[I 13].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 15 | 12 | 6 | 5 |
SAU[Note 6] (ha) | 806 | 978 | 969 | 627 |
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 4]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 8] (15 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 627 ha[39],[Carte 5],[Carte 6].
Église Sainte-Marie-Madeleine, fondée en même temps que la commanderie, avec un clocher porche de style gothique.
Le Presbytère a été inscrit au titre des monuments historiques en 1925[40]. L'église a été classé au titre des monuments historiques en 1944[40]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[40].