Souraïde | |||||
La mairie de Souraïde. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays basque | ||||
Maire Mandat |
Thierry Sansberro 2020-2026 |
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Code postal | 64250 | ||||
Code commune | 64527 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Zuraidar | ||||
Population municipale |
1 506 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 89 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 20′ 34″ nord, 1° 28′ 25″ ouest | ||||
Altitude | Min. 40 m Max. 363 m |
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Superficie | 16,86 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bayonne (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Baïgura et Mondarrain | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Souraïde est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune de Souraïde se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 125 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 24 km de Bayonne[4], sous-préfecture, et à 8,3 km de Cambo-les-Bains[5], bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Cambo-les-Bains[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Espelette (2,2 km), Larressore (4,3 km), Ainhoa (4,4 km), Halsou (5,6 km), Itxassou (5,8 km), Cambo-les-Bains (6,2 km), Jatxou (6,3 km), Saint-Pée-sur-Nivelle (6,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Souraïde fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[7]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[8]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[9],[10]. La commune est dans la zone 'Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)[11], au sud de ce territoire.
Les communes limitrophes sont Ainhoa, Espelette, Saint-Pée-sur-Nivelle et Ustaritz.
Située dans le bassin versant de l'Adour, la commune est traversée[13] par des affluents de la Nivelle, Amezpetuko erreka[14] et Opalazioko erreka.
Un affluent du Latsa, le ruisseau Zubizabaleta et son tributaire, lMandopichako erreka, arrosent également la commune.
Un autre ruisseau, Urloko erreka qui se jette plus loin dans Antzara erreka, autre affluent de la Nive, traverse aussi le territoire de la commune.
Historiquement, la commune est exposée à un micro climat océanique basque[15]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 563 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Espelette à 2 km à vol d'oiseau[18], est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 723,4 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23],[Carte 1] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 2[Note 5] sont recensées sur la commune[27],[Carte 2] :
Au , Souraïde est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (3,8 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Sur le cadastre napoléonien de 1839, la commune est divisée en trois sections :
Aujourd'hui, le village est partagé en trois quartiers :
Souraïde est desservie par la route départementale D 918, entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette.
Le territoire de la commune de Souraïde est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité moyenne)[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Halzabaltzako erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, 2007 et 2009[36],[34].
Souraïde est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[37]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[38],[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[40]. 87,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[41].
Le toponyme Souraïde apparaît[42] sous les formes Surayda et Surraide (1249), Sanctus-Jacobus de Souraïde (1693, collations du diocèse de Bayonne[43]) et Mendialde en 1793.
Son nom basque actuel est Zuraide[1].
Le toponyme Amezpetu apparaît[42] sous la forme Amespetzu (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[42]).
Le toponyme Ordotz apparaît[42] sous la forme Ordotx (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[42]).
Le toponyme Gorosto est mentionné[42] en 1757 dans les collations du diocèse de Bayonne[43]).
La loi du [44], qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Souraïde s'appela Mendialde, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Ainhoa Mendiarte.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II ou ) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, « communes infâmes »[45]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[46]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[47] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le et le , poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[48]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[49]
Blasonnement :
D'or au lion de gueules cantonné en chef de deux coquilles au naturel[50].
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SouraIde fait partie de sept structures intercommunales[52] :
Souraïde accueille le siège du SIVU Errebi.
La commune fait également partie de l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].
En 2021, la commune comptait 1 506 habitants[Note 8], en évolution de +8,19 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne.
La commune dispose d'une école publique et d'une école privée, l'école privée du Sacré-Cœur.
La commune fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette et de celle de l'ossau-iraty. L'activité est principalement agricole.
Une carrière d'ophite est en activité au sud de la départementale D 918.
La commune accueille la société d'exploitation Pascal Massonde (production de viandes de boucherie) qui fait partie des cinquante premières[57] entreprises agroalimentaires du département.
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Souraïde est le bas-navarrais occidental.
La mairie de Souraïde est installée dans une maison datant du XVIe siècle, ancien prieuré, puis presbytère jusqu'en 1905 avant d'accueillir la mairie[58].
L'origine de l'église Saint-Jacques-le-Majeur[59] remonte au XIIe siècle.
La commune se trouve sur la voie du Baztan, voie du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traverse les Pyrénées le plus à l'ouest et par le col le plus bas (col de Belate, 847 m).
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »