Organisation | NASA |
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Ravitaillement de | Station spatiale internationale |
Cargo spatial | SpaceX Dragon |
Statut | échec |
Lanceur | Falcon 9 v1.1 |
Date lancement | 28 juin 2015, 14:21:11 UTC |
Base de lancement | Cape Canaveral |
Chronologie
SpaceX CRS-7, également connue sous le nom de SpX-7[1], est une mission privée américaine de réapprovisionnement de la Station spatiale internationale, sous contrat avec la NASA, qui a été lancée et a échoué le . La fusée s'est désintégrée 139 secondes après le lancement depuis Cap Canaveral, juste avant que le premier étage ne se sépare du deuxième étage[2]. Il s'agissait du neuvième vol du vaisseau spatial cargo Dragon sans équipage de SpaceX, et de la septième mission opérationnelle de SpaceX confiée à la NASA dans le cadre d'un contrat de services de réapprovisionnement commercial. Le véhicule a été lancé sur un lanceur Falcon 9 v1.1. Il s'agissait du dix-neuvième vol global d’une Falcon 9 et du quatorzième vol d’une Falcon 9 v1.1, considérablement amélioré.
En janvier 2015, le lancement a été temporairement programmé par la NASA pour le 13 juin 2015 au plus tôt. Cette date a été ajustée au 22 juin 2015, puis avancée au 19 juin 2015 et modifiée à nouveau au 26 juin 2015[3]. Finalement, le lancement a été reporté au 28 juin 2015 à 14 h 21 min 11 s UTC, depuis Cape Canaveral LC-40[4]. Le lancement devait être le troisième test de descente et d'atterrissage contrôlés pour le premier étage d’une Falcon 9. Celui-ci aurait tenté d’atterrir sur une nouvelle barge de récupération autonome nommé Of Course I Still Love You, du nom d’un vaisseau du roman L'Homme des jeux de Iain Banks[5]. Le vaisseau spatial devait rester en orbite pendant cinq semaines avant de revenir sur Terre avec environ 640 kg de fret et de déchets[5].
Les performances étaient nominales jusqu’à 139 secondes après le lancement, lorsqu'un nuage de vapeur blanche apparait, suivi d'une perte de pression rapide dans le réservoir d'oxygène liquide du deuxième étage du Falcon 9. Le premier étage a poursuivi sa trajectoire jusqu'à ce qu’il se désagrège complètement quelques secondes plus tard. La capsule Dragon CRS-7 a été éjectée du lanceur qui a explosé. La capsule a continué à transmettre des données jusqu'à ce qu'elle percute l'océan. Les responsables de SpaceX ont déclaré qu’elle aurait pu être récupérée si les parachutes s'étaient déployés, mais le logiciel de la capsule ne prévoyait aucune procédure de déploiement des parachutes dans cette situation[6]. On suppose que la capsule s'est brisée à l'impact. Une enquête ultérieure a relié l’accident à la défaillance d'une entretoise qui fixait une bouteille d'hélium haute pression à l'intérieur du réservoir d’oxygène liquide du deuxième étage. L'intégrité du système de pressurisation d’hélium étant compromise, une fuite d'hélium a rapidement inondé le réservoir d'oxygène liquide, provoquant sa surpression et son éclatement[7]. Le rapport de SpaceX a souligné que l’anneau de levage en acier inoxydable était conçu pour une charge de 10 000 livres, mais a échoué à 2 000 livres[8].
Une enquête indépendante de la NASA a conclu que la cause la plus probable de la défaillance de l’entretoise était une erreur de conception : au lieu d'utiliser un anneau de levage en acier inoxydable fabriqué à partir d'un matériau de qualité aérospatiale, SpaceX a choisi un matériau de qualité industrielle sans dépistage ni test adéquats, et a négligé la marge de sécurité recommandée[9].
C’est la NASA qui a commandé auprès de SpaceX la mission CRS-7, et qui a donc déterminé la charge utile principale, la date et l’heure du lancement, et les paramètres orbitaux de la capsule spatiale Dragon.
Dès juillet 2013, le premier adaptateur d'amarrage international, IDA-1, était prévu pour être envoyé à la station spatiale internationale à bord de la mission CRS-7[10]. Cet adaptateur devait être rattaché à l’un des modules d'accouplement pressurisé existant (particulièrement, le PMA-2 ou le PMA-3), pour convertir le système d’amarrage APAS-95 au nouveau standard NASA Docking System (NDS)[11],[12]. Ces adaptateurs permettraient l’amarrage d’un nouveau véhicule de transport de personne pour le programme d’équipage commercial. Les missions suivantes CRS-9 et CRS-18 ont amenés les adaptateurs IDA-2 et IDA-3, aux modules PMA-2 et PMA-3 respectivement. Ils sont utilisés depuis 2020.
Une liste détaillé de la cargaison à bord de la mission perdue comprenait les éléments suivants[13] :
La mission aurait transporté plus de 1 800 kg de fournitures et d'expériences à la Station spatiale internationale, y compris une enquête sur la détermination de la composition des météores, qui aurait observé des météores entrant dans l'atmosphère terrestre en prenant des photos et des vidéos haute résolution. Le Centre pour l'avancement des sciences dans l'espace (en) s'était arrangé pour qu'il transporte plus de 30 projets de recherche d’étudiants à la station, y compris des expériences traitant de la pollinisation en micropesanteur ainsi qu'une expérience pour évaluer une forme de plastique bloquant la lumière du soleil[5].
CRS-7 aurait apporté une paire de Microsoft HoloLenses modifiés à la Station spatiale internationale dans le cadre du projet Sidekick[15],[16].
Après la séparation du deuxième étage, SpaceX prévoyait d'effectuer un test en vol, consistant à tenter de faire atterrir le premier étage de la Falcon 9 sur la barge de récupération autonome Of Course I Still Love You[5],[17].
Cela aurait été la troisième tentative de SpaceX de faire atterrir le premier étage sur une plate-forme flottante, après que des tests antérieurs en janvier 2015 et avril 2015 n’aient pas réussi. Le premier étage a été équipé d’une variété de technologies pour faciliter la tentative, y compris des panneaux cellulaires et trains d'atterrissage pour faciliter le test post-mission[17],[18],[19].