Stabat Mater RV 621 | |
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Genre | Musique sacrée |
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Musique | Antonio Vivaldi |
Durée approximative | 20 minutes |
Dates de composition | 1711-1712 |
Création | Brescia |
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La séquence (ou prose) Stabat Mater (RV 621) est une œuvre pour une voix solo (contralto) accompagnée par un ensemble instrumental, composée en 1712 par Antonio Vivaldi.
Antonio Vivaldi se voit confier en 1711 la composition d'une œuvre en l'honneur de la Vierge par la paroisse de l'église Santa Maria della Pace de Brescia, ville natale de son père, Giovanni Battista Vivaldi. La première de l'œuvre fut donnée le dans cette église même, à l'occasion de la fête des Sept Douleurs de la Vierge Marie. Le Stabat Mater tombe ensuite dans l'oubli pour être redécouvert dans la première moitié du XXe siècle, comme d'ailleurs de nombreuses œuvres du compositeur, et fut redonné, pour la première fois depuis 1712, en par Alfredo Casella, à Sienne dans le cadre de la Settimana Vivaldiana (la « semaine vivaldienne »).
Cette œuvre est de dimensions plus réduites que le Stabat Mater de Pergolèse puisqu'un seul soliste (contralto) intervient, et de surcroit, seuls dix des vingt versets que comporte la séquence originale Stabat mater dolorosa — attribuée au moine Jacopone da Todi — seront utilisés.
Selon Carl de Nys « une page comme ce Stabat Mater suffirait à elle seule pour témoigner de la foi profonde et de la spiritualité authentique du célèbre abbé vénitien sur lequel courent toujours quelques ragots malveillants qui déforment la vérité de sa biographie ».
En matière de musique baroque sacrée, cette œuvre constitue actuellement l’une des compositions les plus connues de Vivaldi.
Cette œuvre, en fa mineur, comprend neuf mouvements correspondant chacun à une strophe du texte :
L'œuvre est construite en trois groupes de trois mouvements chacun, qui s'articulent sur dix strophes du texte médiéval latin du Stabat Mater. Les deux premiers groupes utilisent, sur des paroles différentes, la même base musicale. Ce procédé, inhabituel dans l'œuvre de Vivaldi et celle de ses contemporains, apporte une sensation d'unité particulière à l'ensemble de l'œuvre[1].
Les tempos sont globalement lents (largo, adagissimo, lento...), le seul mouvement rapide est le dernier, « Amen », indiqué allegro, qui est également le seul à finir sur une tierce picarde. L'orchestre est soutenu par la basse continue de l'orgue, et cela a pour effet d'amplifier le caractère méditatif de cette cantate d'église.
L'exécution de l'œuvre dure environ 20 minutes.