Steenkerque

Steenkerque
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Soignies
Commune Braine-le-Comte
Code postal 7090
Zone téléphonique 067
Démographie
Gentilé Steenkerquois(e)[1]
Population 468 hab. (1/1/2020)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 38′ nord, 4° 04′ est
Superficie 1 178 ha = 11,78 km2
Localisation
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Steenkerque

Steenkerque [stɛ̃kɛʀk][2] (néerlandais : Steenkerke, wallon Stinkerke, français Steinkerque) est une section de la ville belge de Braine-le-Comte située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Un de ses plus célèbres habitants est le journaliste et écrivain René Henoumont.

C'est dans ce village qu'a été tourné le film Bienvenue à Marly-Gomont, sorti en 2016.

Steenkerque

Le nom de la localité est attesté sous la forme Stenkirke en 1092

Il s'agit d'un composé médiéval issu du germanique occidental. Il est difficile de savoir si cette formation toponymique remonte au vieux bas francique ou à l'ancien flamand, étant donné le caractère relativement tardif de la première attestation.

Le premier élément Steen- s'explique ultimement par le germanique *stainaz « pierre »[3],[4], par l'intermédiaire de la forme de l'ancien flamand sten, puis du flamand moderne steen (monophtongaison de ei, contrairement à l'allemand Stein). Le second élément -kerque représente le germanique occidental kirika « église »[5],[6], par l'intermédiaire de la forme d'ancien flamand kirke, puis du néerlandais kerk(e). Kerk a été francisé, du moins graphiquement, en kerque. Kerk se retrouve par ailleurs dans le mot français Kermesse issu de kerkmis.

Évolution démographique

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  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au .

La bataille de Steinkerque

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Le , les principales puissances européennes coalisées contre Louis XIV rencontrèrent à Steinkerque l'armée française commandée par le Maréchal de Luxembourg. La France y remporta la victoire mais une victoire à la Pyrrhus, très sanglante : au soir 15 000 hommes étaient morts. La bataille donna son nom à la rue de Steinkerque dans le 18e arrondissement de Paris.

Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV, raconte que la bataille de Steinkerque a donné son nom à une forme de cravate (un terme utilisé entre autres dans les mémoires de l'abbé de Choisy qui écrit stinquerque) :

« Monsieur le Duc, le prince de Conti, MM. de Vendôme et leurs amis, trouvaient en s’en retournant les chemins bordés de peuple. Les acclamations et la joie allaient jusqu’à la démence. Toutes les femmes s’empressaient d’attirer leurs regards. Les hommes portaient alors des cravates de dentelle, qu’on arrangeait avec assez de peine et de temps. Les princes, s’étant habillés avec précipitation pour le combat, avaient passé négligemment ces cravates autour du cou : les femmes portèrent des ornements faits sur ce modèle; on les appela des steinkerques. Toutes les bijouteries nouvelles étaient à la Steinkerque. Un jeune homme qui s’était trouvé à cette bataille était regardé avec empressement. Le peuple s’attroupait partout autour des princes, et on les aimait d’autant plus que leur faveur à la cour n’était pas égale à leur gloire[7]. »

— Voltaire, Le siècle de Louis XIV, chap. XVI

Bibliographie

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  • Gérard Bavay, « La bataille heure par heure » dans Guerriers et paysans en Hainaut aux XVIIe et XVIIIe siècles. Actes du Colloque de Steenkerque. Annales du Cercle royal d'Histoire et d'Archéologie du Canton de Soignies, t. 35, 1996, p. 175-195
  • René Henoumont a écrit sous le titre La maison dans le frêne le récit de son installation dans ce village.

Notes et références

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  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 30.
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 106
  3. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne)
  4. Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
  5. Gysseling, op. cit.
  6. Herbillon, op. cit.
  7. Œuvres complètes de Voltaire

Liens externes

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