Steve Baker (homme politique)

Steve Baker
Illustration.
Steve Baker, en 2020.
Fonctions
Ministre d'État à l'Irlande du Nord
En fonction depuis le
(2 ans, 3 mois et 15 jours)
Premier ministre Liz Truss
Rishi Sunak
Gouvernement Truss
Sunak
Prédécesseur Conor Burns
Sous-secrétaire d'État parlementaire à la sortie de l'Union européenne

(1 an et 26 jours)
Réélection 7 mai 2015
8 juin 2017
12 décembre 2019
Premier ministre Theresa May
Gouvernement May II
Prédécesseur George Bridges
Successeur Chris Heaton-Harris
Député britannique
En fonction depuis le
(14 ans, 7 mois et 16 jours)
Élection 6 mai 2010
Circonscription Wycombe
Législature 55e, 56e, 57e et 58e
Prédécesseur Paul Goodman
Biographie
Nom de naissance Steven John Baker
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance St Austell (Angleterre, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti conservateur
Diplômé de Université de Southampton
St Cross College, Oxford

Steven John Baker, né le à St Austell, est un homme politique britannique, ancien ingénieur de la Royal Air Force, consultant et employé de banque, président du groupe de recherche européen (ERG) de 2016 à 2018.

Membre du Parti conservateur, il est député pour Wycombe de 2010 à 2024[1].

En , il devient coprésident de Conservative for Britain, une organisation composée de députés eurosceptiques et de militants[2]. Il cofonde le centre Cobden et siège à son conseil consultatif. Il met sur pied et préside le groupe parlementaire multipartite sur les domaines de l'économie, de la monnaie et des banques. Il exerce notamment les fonctions de président de l'ERG, un groupe de députés conservateurs partisans du Brexit, du jusqu'à sa promotion au poste de ministre du Département pour la sortie de l'Union européenne le , mais démissionne de ses fonctions le à la suite de la démission de David Davis, opposé à la stratégie du gouvernement sur le Brexit[3],[4]. Le même jour, le président Jacob Rees-Mogg nomme Baker vice-président et whip de facto[5],[6],[7],[8] du GRE, aux côtés de Mark Francois.

Jeunesse et carrière

[modifier | modifier le code]

Il est né le à St Austell, dans les Cornouailles[9]. Il fait ses études à la Poltair School à St Austell et au St Sixth Form College de St Austell, puis à l'Université de Southampton[10] où il obtient un baccalauréat en ingénierie aérospatiale. Il étudie ensuite au St Cross College, à Oxford, où il obtient une maîtrise en calcul.

Le , il est nommé officier pilote au sein de la branche ingénierie de la Royal Air Force, après avoir occupé le grade de caporal, avant d'être reclassé en tant qu'officier pilote le . Il prend sa retraite de la RAF le à sa demande, après avoir atteint le rang de lieutenant d'aviation. Il travaille ensuite comme consultant en informatique. Il est chef du conseil et chef de produit chez DecisionSoft Ltd (maintenant appelé CoreFiling) à Oxford, de 2000 à 2001.

Il est nommé directeur technique de BASDA Ltd, Great Missenden en 2002, poste qu'il occupe jusqu'en 2007[11]. En 2005, il est directeur du développement de produits chez CoreFiling Ltd, Oxford. Il est le principal architecte des plates-formes mondiales de financement et de services d'actifs chez Lehman Brothers, de 2006 à 2008. Il est directeur d’Ambriel Consulting Ltd en 2001. Il est membre fondateur du Cobden Center, une organisation caritative éducative vouée à la promotion de l'École autrichienne d'économie[12].

Carrière parlementaire

[modifier | modifier le code]

Il est choisi comme candidat conservateur à Wycombe le , après le départ de l'ancien député conservateur Paul Goodman. Il l'emporte en 2010 avec 23 423 voix, soit une part des votes de 48,6%[13],[14] supérieure à celle de Goodman (42,4%)[15]. Il est réélu aux élections générales de 2015 et 2017.

Il est classé parmi les 10 députés les plus rebelles des conservateurs parmi les candidats de 2010[16]. Il est nommé «nouveau venu de l'année» sur ConservativeHome[17]. En , Baker lance un débat d'ajournement alléguant des poursuites intentées contre un exploitant d'une unité de santé mentale indépendante. Finalement, le solliciteur général Edward Garnier présente des excuses[18]. Cette année-là, Baker suscite la controverse après avoir été l'un des trois députés conservateurs ayant effectué un voyage de luxe en Guinée équatoriale, financé par le gouvernement de l'État, via un trust basé à Malte. Ils signalent à la fin du voyage que les violations des droits de l'homme dans le pays sont "insignifiantes", contrairement à Amnesty International, qui a signalé des actes de torture répétés dans le pays[19],[20].

Il fait campagne pour une réforme du secteur bancaire, appelant les banques à adopter à nouveau les pratiques comptables généralement acceptées pour rendre compte des prêts dévalués ainsi que des prêts en défaut[21]; en , il calcule que l’utilisation des IFRS au lieu des PCGR surestime la solidité du bilan de Royal Bank of Scotland de 25 milliards de £[22]. Il présente un projet de loi de dix minutes visant à «mettre en lumière les banques-casino» en modifiant les règles selon lesquelles les banques tiennent compte des produits dérivés[23]. Il est élu à l'exécutif du Comité 1922 le , déclarant qu'il en a "marre des factions et qu'il ne voulait" ni se présenter ni être un candidat moderniste, ni un traditionaliste"[24].

Le , Baker démissionne à la suite de la démission du secrétaire du Brexit, David Davis, après avoir rédigé un livre blanc sur le Brexit qui, selon Baker, "ne concordait pas avec ce qui avait été présenté au gouvernement", quelques jours auparavant.

Le , Baker soumet une lettre de censure contre Theresa May concernant ses propositions relatives à l'accord de retrait du Brexit, affirmant qu'il est convaincu qu'il n'est pas possible de "séparer la personne de la politique"[25]. Quelques jours auparavant, Baker a confié à des membres du groupe de recherche européen que, selon son décompte, ils ont probablement déjà les 48 lettres nécessaires pour déclencher une motion de censure contre le leadership de Theresa May, et ont indiqué à BBC Politics qu'ils étaient "assez proches" de les obtenir[26].

À la Chambre des communes, Baker siège au Comité des transports et au Comité du Trésor[27].

Lors de l'Élection à la direction du Parti conservateur britannique de juillet-septembre 2022, celui-annonce son soutien à Suella Braverman[28].

Il est Ministre d’État à l'Irlande du nord depuis le 7 septembre 2022. Il est également ministre d’État au Cabinet office depuis le 7 février 2024.

Positions politiques

[modifier | modifier le code]

Baker est considéré comme membre de l'aide droite du parti conservateur. Il décrit son inspiration politique comme libérale. Il se dit un chrétien born-again[29],[30].

Baker fait campagne pour le Brexit avant et pendant le référendum de 2016. Il dit qu'il avait initialement rejoint le Parti conservateur avec l'intention expresse de faire campagne pour que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne[29]. Il préside les conservateurs pour la Grande-Bretagne, un groupe soutenant " Vote Leave" et du groupe de recherche européen eurosceptique jusqu'à ce qu'il devienne ministre. Il est décrit par le New Statesman comme quelqu'un qui avait été "le plus doctrinaire du gouvernement et l'un des rares défenseurs sincères d'une sortie sans accord de l'Union européenne" avant de démissionner[31]. En 2010, lors d'une réunion de l'Alliance libertaire, il estime que "l'Union européenne doit être totalement détruite", le considérant comme "un obstacle au libre-échange et à la paix entre toutes les nations de l'Europe, ainsi que le monde"[32]. Selon Baker, le Brexit représente une opportunité pour davantage de libre-échange en dehors de l'UE, mais favorise également le protectionnisme à l'encontre de la Chine [33].

Baker plaide pour un retour à l'étalon-or[34] et s'identifie à l'École autrichienne d'économie[35]. Il s'oppose aux politiques d'assouplissement quantitatif en 2011, affirmant qu'elles créeraient une crise plus grave[36].

Il exprime son scepticisme quant à l'étendue exacte de l'influence humaine sur le changement climatique, déclarant en 2010 que la science semble être sujette à des incertitudes et que de mauvaises politiques économiques sont une menace plus grande pour la civilisation que le changement climatique[37].

Il vote contre la loi de 2013 sur le mariage (couples de même sexe) et appelle à la dénationalisation du mariage. Il fait valoir que la situation actuelle risquait de porter atteinte à la fois aux libertés des communautés religieuses et LGBT, et que les particuliers devraient définir le terme " mariage" plutôt que "l'État"[38].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Steve épouse Beth, un ancien officier de la RAF dans le secteur médical. Ils n'ont pas d'enfants mais cinq filleuls[39].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Steve Baker MP », BBC News,‎ (lire en ligne)
  2. « Conservatives will stand up for Britain if the EU lets us down », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  3. « David Davis steps down as Brexit secretary in blow to PM », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  4. « Steve Baker on his resignation as Brexit minister », BBC,‎ (lire en ligne)
  5. Maguire, « Why are Tory rebels pushing for a confidence vote they might not win? », New Statesman,
  6. « LIVE: MPs pass customs bill but PM suffers new resignation », Sky News,
  7. Peck, « Jacob Rees-Mogg’s descent is complete. No longer merely the punchline but the entire joke », The Independent,
  8. Maguire, « What exactly do Tory rebels want on the backstop? », New Statesman,
  9. Profile, ukwhoswho.com. Retrieved 12 May 2015.
  10. « Tory hits out at HQ over Wycombe MP selection », Bucks Free Press,‎ (lire en ligne)
  11. « Detailed Biography », Stevebaker.info (consulté le )
  12. It's time to end the cruel delusion of cheap money, City A.M., 3 December 2013.
  13. « Wycombe », BBC,‎ (lire en ligne)
  14. « Labour hold Luton South against Esther challenge », BBC,‎ (lire en ligne)
  15. « Tories increase grip on Wycombe as Lib Dems move into second », Bucks Free Press,‎ (lire en ligne)
  16. « Philip Hollobone continues to top the league table of backbench rebels »
  17. « Newcomer of 2010 », ConservativeHome,‎ (lire en ligne)
  18. « 'Shocking demise' of hospital threatens NHS reform », The Independent on Sunday,‎ (lire en ligne)
  19. « Conservative MP take five-star junket to Equatorial Guinea », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  20. « I met Brexiter Steve Baker in Equatorial Guinea. His plan there was just as daft », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  21. « Royal Bank of Scotland told by MPs to explain £25bn accounting 'distortion' », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  22. « RBS 'more exposed to toxic loans than it admits' », The Times,‎ (lire en ligne)
  23. « Banks use accounting loopholes to inflate profits and bolster bonuses », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  24. « Bloodlust at the 1922 Committee », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  25. « Factbox: Who has submitted letters of no confidence in PM May? », Reuters,‎ (lire en ligne)
  26. « Growing number of Tory MPs join attempt to topple Theresa May », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  27. « Steve Baker », Parliament UK (consulté le )
  28. (en-GB) Christopher Hope, « Brexiteer Steve Baker backs Suella Braverman as he drops his own leadership bid », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  29. a et b « Meet Steve Baker, the Brexiteers’ shop steward », Newstatement,‎ (lire en ligne)
  30. « Steve Baker, the ex-Brexit minister hell-bent on torpedoing May's Chequers plan », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  31. « David Davis’s resignation isn’t the one Theresa May should be worried about », newstatesman,‎ (lire en ligne)
  32. "Brexit: Minister appointed to negotiate Britain's withdrawal wants European Union 'wholly torn down'", the Independent
  33. « Free trade is key to the UK's prosperity after Brexit », Financial Times, (consulté le )
  34. Baker, « Gold », stevebaker.info (consulté le )
  35. « Steve Baker, the ex-Brexit minister hell-bent on torpedoing May's Chequers plan », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  36. « Village People: Tories ill at ease with the wheeze that is quantitative easing », The Independent,‎ (lire en ligne)
  37. « Steve Baker MP: The greatest threat to civilisation is not climate change but bad economics », conservativehome,‎ (lire en ligne)
  38. Baker, « Where I stand " Gay Marriage » (consulté le )
  39. Baker, « About Steve », stevebaker.info (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]