Stibogluconate de sodium

Stibogluconate de sodium

Structure proposée du stibogluconate de sodium
Identification
Nom UICPA nonahydrate de 1-{[3-carboxylato-5-(1,2-dihydroxyéthyl)-1-hydroxy-2,6,7-trioxa-1λ5-stibabicyclo[2.2.1]hept-1-yl]oxy}-5-(1,2-dihydroxyéthyl)-1-oxydo-2,6,7-trioxa-1λ5-stibabicyclo[2.2.1]heptane-3-carboxylate de trisodium
No CAS 16037-91-5
No ECHA 100.170.909
Code ATC P01CB02
DrugBank DB05630
PubChem 53297348
ChEBI 28148
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C12H35Na3O26Sb2
Masse molaire[1] 907,88 ± 0,022 g/mol
C 15,88 %, H 3,89 %, Na 7,6 %, O 45,82 %, Sb 26,82 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le stibogluconate de sodium est un médicament antiparasitaire utilisé contre la leishmaniose et administrable par voie parentérale. Il contient de l'antimoine(V), qui ne semble pas s'accumuler dans l'organisme et est excrété par voie urinaire[2].

La structure chimique de cette substance demeure ambiguë, les solutions de stibogluconate de sodium contenant peut-être divers composés d'antimoine, bien que cette hétérogénéité demeure vraisemblablement marginale. Il est possible que l'espèce chimique active ne contienne qu'un seul complexe d'antimoine[3].

Le développement de pharmacorésistances contre ce composé à travers le monde[4] a conduit à l'utilisation alternative d'amphotéricine B ou de miltéfosine.

L'administration de ce médicament est susceptible de provoquer plusieurs effets indésirables :

  • Il est très phlébotoxique : après l'injection de quelques doses, il peut devenir très difficile de trouver une veine assez saine pour y injecter le produit. La pose d'un cathéter ne résout pas le problème et est même susceptible de l'accentuer, la veine pouvant alors être enflammée sur toute sa longueur avec risque de thrombose. Les fortes doses sont par conséquent administrées fortement diluées.

Le stibogluconate de sodium peut être administré par injection intramusculaire ou directement dans les régions lésées, mais le traitement devient alors très douloureux sans pour autant donner des résultats supérieurs à ceux obtenus par injection intraveineuse.

Il fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en )[5].

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) P. H. Rees, P. A. Kager, M. I. Keating et W. T. Hockmeyer, « Renal clearance of pentavalent antimony (sodium stibogluconate) », The Lancet, vol. 316, no 8188,‎ , p. 226-229 (PMID 6105394, DOI 10.1016/S0140-6736(80)90120-8, lire en ligne)
  3. (en) Frédéric Frézard, Cynthia Demicheli et Raul R. Ribeiro, « Pentavalent Antimonials: New Perspectives for Old Drugs », Molecules, vol. 14, no 7,‎ , p. 2317-2336 (PMID 19633606, DOI 10.3390/molecules14072317, lire en ligne)
  4. (en) R. Mukhopadhyay, S. Dey, N. Xu, D. Gage, J. Lightbody, M. Ouellette et B. P. Rosen, « Trypanothione overproduction and resistance to antimonials and arsenicals in Leishmania », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 93, no 19,‎ , p. 10383-10387 (PMID 8816809, PMCID 38393, DOI 10.1073/pnas.93.19.10383, lire en ligne)
  5. WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013