Stidda | |
Localisation de la Sicile (en rouge) sur la carte d'Italie | |
Date de fondation | XXe siècle |
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Lieu | Sicile |
Territoire | Sicile du Sud (Agrigente, Catane, Gela et Vittoria) |
Années actives | XXe siècle à nos jours |
Ethnies présentes | Sicilienne |
Activités criminelles | Narcotrafic, racket, extorsion, vols, trafic d'êtres humains, contrefaçon, assassinat, incendies criminels, jeux illégaux, blanchiment d'argent et fraude |
Alliés | |
Rivaux | |
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La Stidda (étoile ou écharde en sicilien) est une organisation mafieuse originaire du sud de la Sicile, en particulier des villes d'Agrigente, de Catane, de Gela, de Vittoria et de Syracuse. Ses membres se font appeler stiddari ou Stiddarolli, et sont reconnaissables à leur tatouage de cinq points situé entre le pouce et l'index.
Elle est l'organisation la plus méconnue des mafias italiennes car elle est la plus récente. Elle est rarement comptée dans la partition du crime organisé en Italie.
Malgré des racines qui semblent très anciennes, l'apparition de la Stidda est récente. Son existence a été révélée par un repenti de Cosa nostra, Francesco Marino Mannoia, en 1989 lors de son interrogatoire par le juge Falcone. Ses effectifs totaux sont estimés à 5 000[1] membres. Certains d'entre eux sont des transfuges de Cosa nostra.
Elle ne dispose pas d'organisation centralisée comme Cosa nostra qui repose sur le système de l'honneur, et diffère de celle-ci en se présentant davantage comme une fédération d'organisations criminelles très locales qui se regroupent dans le seul but de faire du profit. Sa relation avec Cosa nostra est particulière car parfois les affiliés de la Stidda ont conclu des accords avec elle et dans d'autres cas, elles se font la guerre. Plusieurs membres de la Stidda sont d'anciens affiliés de Cosa Nostra, n'ayant pas accepté la politique terroriste de Toto Riina[1].
Selon le témoignage d'un autre membre de la mafia, Leonardo Messina, Stidda est une organisation fondée par d'anciens membres de Cosa nostra durant la seconde guerre mafieuse au début des années 1980. Ils furent expulsés pour une ou plusieurs raisons comme pour désobéissance ou même parce que l'un de leurs proches s'était marié avec un policier. Beaucoup de Stiddari le devinrent à la suite de l'assassinat du parrain mafieux Giuseppe Di Cristina. La Stidda aurait organisé l'assassinat du magistrat Rosario Livatino[1].
En juillet 2002, ses principaux chefs ont été arrêtés (dont le conseiller provincial de Forza Italia).
Depuis, la Stidda exerce avant tout ses activités sur son territoire, dans le sud de la Sicile, en infiltrant les pouvoirs économiques et politiques, même si elle est implantée également dans le nord de l'Italie à Gênes, Turin, Milan et dans les Pouilles. Certains membres de la Stidda se sont implantés dans le Sud de la France.