Stromatinia

Stromatinia est un genre de champignons (règne des Fungi) de la famille des Sclerotiniaceae[1]. Ces petites pézizes forment parasitent le système racinaire de certaines Liliacées.

Description

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Stromatinia rapulum (Finlande).

Le genre Stromatinia est caractérisé par des apothécies aux asques inoperculés naissant d'un stroma recouvrant les organes sur lesquels il se développe[2]. Ce stroma peut être blanc quand il est intérieur, ou noir quand il est étendu à la surface. Les apothécies présentent des caractères similaires à celles des genres Sclerotinia et Dumontinia, et souvent, seuls leur hôte permet de les distinguer. Aussi, contrairement à eux, Stromatinia ne produit pas de sclérotes, ou de tout petits naissant d'hyphes aériens qui ne sont jamais liés aux apothécies[3]. Contrairement à de nombreux autres genres des Sclerotiniaceae, le stade asexué de Stromatinia n'est pas connu[4],[5].

Impact parasitaire

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Les espèces de Stromatinia parasitent les rhizomes ou les bulbes de plantes vasculaires monocotylédones comme Stromatinia gladioli qui parasite certains Glaïeuls, Stromatinia narcissi certains Narcissus, Stromatinia paridis la Parisette à quatre feuilles, Stromatinia rapulum quelques Sceaux de Salomon, Sclerotium denigrans plusieurs monocotylédones telles que le Muguet, alors que d'autres espèces parasitent les genres Crocus, Freesia, Tritonia ou encore Iris. Stromatinia cryptomeriae décrit parasitant Cryptomeria japonica est la seule espèce connue pour avoir un hôte gymnosperme[6],[7]

Stromatinia cepivorum n'appartiendrait plus au genre Stromatinia[8] mais cette opinion ne semble pas être validée par les références taxonomiques[9],[10].

Liste d'espèces

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Selon Index Fungorum (1er juin 2022)[9] :

Notes et références

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  1. (en) Th. Lumbsch et S.M. Huhndorf, « Outline of Ascomycota », Myconet, vol. 13,‎ , p. 1.58 (lire en ligne)
  2. (en) T. Schumacher, 2000, « Sclerotiniaceae Whetzel » in L. Hansen et H. Knudsen (eds.) Nordic Macromycetes, vol. 1, p. 165–177, Nordsvamp, Copenhague.
  3. Kohn & Grenvill 1989, « Anatomy and histochemistry of stromatal anamorphs in the Sclerotiniaceae », Canadian Journal of Botany, vol. 67, p. 371–393.
  4. Hyde et al., 2011, « Towards incorporating anamorphic fungi in a natural classification – checklist and notes for 2010 », Mycosphere, vol. 2, p. 1–88 (lire en ligne).
  5. (en) Arne Holst-Jensen, Linda M. Kohn et Trond Schumacher, « Nuclear rDNA phylogeny of the Sclerotiniaceae », Mycologia, Mycological Society of America (d), NYBG et Taylor & Francis, vol. 89, no 6,‎ , p. 885-899 (ISSN 0027-5514 et 1557-2536, OCLC 1640733, DOI 10.1080/00275514.1997.12026859, JSTOR 3761109, lire en ligne).Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Piotr Chachuła, Ryszard Rutkowski et Piotr Mleczko, 2018, « Presence and distribution of the rare ascomycete Stromatinia rapulum (Bull.: Fr.) Boud. (Sclerotiniaceae, Helotiales) in Central Europe with new localities from Poland », Nova Hedwigia, vol. 106, n. 3, DOI 10.1127/nova_hedwigia/2017/0443
  7. Stromatinia dry rot of Gladiolus. Plant Pathology Circular 306, Florida Department of Agricultural and Consumer Service, Division of Plant Industry. (lire en ligne).
  8. (en) Zhihan Xu, Thomas C Harrington, Mark L Gleason et Jean C Batzer, « Phylogenetic placement of plant pathogenic Sclerotium species among teleomorph genera », Mycologia, Mycological Society of America (d), NYBG et Taylor & Francis, vol. 102, no 2,‎ , p. 337-346 (ISSN 0027-5514 et 1557-2536, OCLC 1640733, PMID 20361501, DOI 10.3852/08-189).Voir et modifier les données sur Wikidata
  9. a et b Index Fungorum, consulté le 1er juin 2022
  10. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 1er juin 2022

Liens externes

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