Suzet Maïs a le plus souvent incarné les femmes fatales, les pestes, les pimbêches, les filles méchantes et/ou indignes. L'une de ses caractéristiques, dans les rôles qu'elle joue, est un sourire faux et de mauvaise grâce accompagné d'une moue de mépris envers à peu près tous les personnages qui l'abordent.
Son rôle le plus connu est celui qu’elle a joué, en , dans le film de Robert Vernay, le Père Goriot, où elle incarne Anastasie, une des filles de Goriot. La même année, dans Boule de Suif de Christian-Jaque, elle est une petite-bourgeoise qui méprise Boule de Suif, tandis que dans Au Bonheur des Dames d’André Cayatte, en , elle est une voleuse mondaine et hautaine…
Décrite comme « vive, aiguë, pétillante, au comique percutant et si spirituel[1] », le critique assure qu’aucune des actrices qui reprennent ses rôles de début ne parvient à la faire oublier[1]. Pour Colette, elle est tout simplement sans égale :
« Tant de grâces raides, de couleurs d’orfèvrerie, le mordant de la voix (je n’ai pas dit de l’articulation), l’art, pendant qu’elle téléphonait, de fondre comme un glacier azuré au printemps, tout nous assure que Suzet Maïs ne ressemblera jamais à personne[2]. »
↑ a et b« S.t. », Journal de l'Université des Annales, Paris, L’Université des Annales, no 171, , p. 33 (ISSN2020-2210, lire en ligne, consulté le ).
↑Colette, « Le Cœur, d’Henry Bernstein, au théâtre du Gymnase 22 décembre 1935 », dans La Jumelle noire : critique dramatique, Paris, Fayard, , 440 p., 24 cm (ISBN978-2-21370-361-9, OCLC26041460, lire en ligne), p. 168.