La synchronisation des ondes cérébrales est le phénomène observé lorsqu'un stimulus (auditif ou visuel) augmente la puissance d'un rythme cérébral souhaité.
La synchronisation par stimulation auditive a été démontrée par de nombreuses études scientifiques[1]. En 2018, une étude parue dans Biomedical Signal Processing and Control a démontré par électroencéphalogramme que la puissance relative du rythme thêta dans les lobes temporal gauche et pariétal gauche augmente à partir de 6 minutes de stimulation par battement binaural[2]. Prolonger la stimulation résulte en une synchronisation plus importante. Celle-ci commence à diminuer après 15 minutes d'écoute[3]. Une étude des universités de Stanford, Montréal et Toronto a également observé que la synchronisation par battement acoustic/binaural est plus importante dans les bandes de fréquences inférieures à 10Hz (alpha, thêta et delta) et supérieures à 30Hz (gamma)[4].
La stimulation auditive des rythmes alpha, thêta et delta résulte en une réduction significative de l'anxiété[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11]. Elle permet d'apaiser l'anxiété au quotidien et en situation pré-chirurgicale. Cet effet a été observé via des questionnaires psychologiques, ainsi que par des indicateurs psychophysiologiques tels que la variabilité cardiaque et l'activation du système nerveux parasympathique.
Certains créateurs de streams audio revendiquent des effets mystiques tels que l'induction de rêves lucides et la projection astrale. Ces effets n'ont été démontrés par aucune étude. L'apanage mystique de la synchronisation des ondes cérébrale est possiblement dû à son effet relaxant. En effet l'induction du rythme thêta réplique l'activité cérébrale observée lors de la méditation bouddhiste traditionnelle, ce qui l'a rendue populaire auprès du public new age avant que ces effets ne soient vérifiés de manière rigoureuse.
↑(en) Yodchanan Wongsawat et Nantawachara Jirakittayakorn, « Brain Responses to a 6-Hz Binaural Beat: Effects on General Theta Rhythm and Frontal Midline Theta Activity », Frontiers in Neuroscience, vol. 11, (ISSN1662-453X, DOI10.3389/fnins.2017.00365, lire en ligne, consulté le )
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