SPECTRA, pour Système de Protection et d'Évitement des Conduites de Tir du RAfale, est un système de contre-mesure électronique développé par Thales et MBDA pour équiper et protéger l'avion de combat français Dassault Rafale, construit autour du capteur de guerre électronique Spectra de 250 kg.
L'étude de l'autoprotection du futur Rafale, a été lancée au début des années 1980 par la DGA et les états-majors. Le but était alors de définir les menaces auxquelles serait confronté le Rafale afin d'établir le cahier des charges[1]. La réalisation du projet est confiée à Thomson-CSF, Dassault Électronique et Matra Défense.
Tous les éléments du système sont intégrés dans la cellule de l'appareil, ce qui libère tous les points d'emport externes pour l'armement, le carburant ou la nacelle de reconnaissance, et d'être toujours disponibles quel que soit le profil de la mission prévue. Le système offre avec un haut degré d'automatisation des fonctions de :
Il peut également jouer un rôle de renseignement électronique en détectant, classant et analysant les différents émetteurs et toutes leurs caractéristiques.
Le SPECTRA comporte :
Complètement intégré dans la cellule et passif, SPECTRA assure une veille dans tous les spectres (d'où son nom) sur 360° en détectant une source avec une précision de moins de 1° (suffisante pour les attaquer ou les brouiller individuellement), en l'identifiant par comparaison des signaux à une banque de données, en hiérarchisant et en localisant les menaces en mode interférométrique, en les fusionnant avec les pistes détectées par d'autres capteurs (radar, OSF), en les présentant au pilote et en lui proposant des contre-mesures.
Comme les données issues du radar RBE2 ou de l'OSF, les données recueillies par SPECTRA peuvent être partagées avec d'autres appareils (Plates-formes C2 ou Non-C2) via le groupe de participation EW de la liaison de données tactiques L16.