H373, H410, P260, P264, P311, P301+P310, P304+P340 et P403+P233
H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P264 : Se laver … soigneusement après manipulation. P311 : Appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P301+P310 : En cas d'ingestion : appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P304+P340 : En cas d'inhalation : transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement respirer. P403+P233 : Stocker dans un endroit bien ventilé. Maintenir le récipient fermé de manière étanche.
Numéro ONU : 3077 : MATIÈRE DANGEREUSE DU POINT DE VUE DE L’ENVIRONNEMENT, SOLIDE, N.S.A. Classe : 9 Étiquette : 9 : Matières et objets dangereux divers Emballage : Groupe d'emballage III : matières faiblement dangereuses.
Le séléniure d'étain peut s'obtenir en faisant réagir de l'étain et du sélénium élémentaires au-dessus de 350 °C[8]. La synthèse du composé donne lieu à la formation de deux phases : la phase SnSe2hexagonale et la phase SnSe orthorhombique SnSe. Il est possible de produire des nanostructures spécifiques[9] mais peu de nanostructures bidimensionnelles ont été obtenues, car elles restent difficiles à réaliser[6]. Des nanostructures de SnSe carrées et monocouches ont cependant été produites. Du séléniure d'étain nanocristallin en feuillet avec une phase orthorhombique a été obtenue avec un bon niveau de pureté et de cristallisation en faisant réagir un complexe d'étain(II) avec une solution aqueuse alcaline de sélénium à température ambiante sous pression atmosphérique[10]. Il est possible de faire croître des nanofils de séléniure d'étain épais de quelques atomes à l'intérieur de nanotubes de carbone étroits d'environ 1nm de diamètre en chauffant sous vide ces nanotubes avec de la poudre de séléniure d'étain à 960 °C ; ces nanofils ont une structure cristalline cubique, contrairement au matériau massif[11].
Le séléniure d'étain se comporte comme un supraconducteur aux pressions supérieures 58 GPa, peut-être à la suite d'un changement de structure cristalline pour adopter celle du chlorure de césium CsCl[15].
Dans la structure orthorhombique du séléniure d'étain, il se forme des couches d'atomes d'étain et de sélénium fortement liés le long des plans (b, c) tandis que les couches sont plus faiblement liées entre elles le long de la direction a. Cette structure contient des polyèdres de coordination SnSe7 fortement déformés constitués de trois liaisons Sn–Se courtes et quatre liaions Sn–Se très longues entre lesquelles se glisse un doublet non liant de Sn2+. Les couches SnSe sont ondulées en formant une projection en accordéon le long de l'axe b. Le clivage est aisé le long des plans (100).
En refroidissant depuis sa phase de haute température à symétrie plus élevée (groupe d'espaceCmcm, no 63), le séléniure d'étain subit une transition de phase aux environs de 750 à 800 K conduisant au groupe d'espace Pnma (no 62) de symétrie plus faible[7]. Cette structure en couches plissées confère une faible anharmonicité au séléniure d'étain, qui présente de surcroît une conductivité de réseau ultra faible, ce qui en fait l'un des matériaux cristallins à la conductivité thermique la plus faible.
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