Logo de t411 | |
Adresse | www.t411.al |
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Description | Annuaire de torrents Tracker BitTorrent privé |
Slogan | Les pages jaunes du torrent |
Commercial | Attribution de ressources aux utilisateurs selon paiement[1] |
Publicité | Oui |
Type de site | Annuaire de torrents et tracker BitTorrent |
Langue | Français |
Inscription | Oui |
Nombre d'inscrits | Plus de 5,6 millions |
Siège social | Huddinge[2] Suède |
Lancement | 2006[3] |
Fermeture | 26 juin 2017 |
Revenus | Publicités et dons |
État actuel | Hors ligne |
modifier | |
t411 ou Torrent411 est un ancien annuaire de torrents et tracker BitTorrent semi-privé créé en 2006 et fermé en 2017 par la police suédoise, pays où étaient hébergés les serveurs du site.
Cette fermeture est demandée par les autorités françaises qui ont mené une enquête après plaintes de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) et de plusieurs membres de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA). Deux personnes d'origine ukrainienne sont interpellées en Suède ainsi que des modérateurs en France et plusieurs serveurs sont saisis à Huddinge (près de Stockholm).
En 2006, le tracker BitTorrent québécois QuebecTorrent est fondé[3],[4],[5].
En , QuebecTorrent est fermé par la justice canadienne en raison de la loi sur le droit d'auteur[6],[7]. Peu après, Torrent411 est lancé, un clone de QuebecTorrent qui en reprend le site web, les torrents, les membres, ainsi qu'une partie de l'équipe[8],[4],[9]. Le slogan du site est alors « Les pages jaunes du torrent »[10], 411 étant le numéro téléphonique des Pages Jaunes au Canada[11].
En [Note 1], Torrent411.com[8] devient t411.me, ce qui lui permet d'éviter une éventuelle censure par VeriSign, l'entreprise américaine qui gère le domaine de premier niveau .com.
En , t411 dépasse le cap des 5 millions de membres, confirmant ainsi sa position de premier tracker francophone[Note 2].
Fin , le site est victime d’une attaque DDoS massive[12].
Le , t411 augmente le ratio minimum de 0,75 à 1[13].
Le , t411 compte plus de 730 000 torrents répartis dans 8 catégories :
Le , t411.me devient t411.io, en réponse à une menace de blocage du nom de domaine[14].
Le , la justice française demande le blocage « du site T411 » aux fournisseurs d'accès, à la suite d'une plainte de la SCPP[15],[16]. Le jugement, calqué sur celui donné à the Pirate Bay quelques mois plus tôt[17], ordonne la mise en œuvre de « toutes mesures propres à empêcher l'accès, à partir du territoire français [...] par tout moyen efficace et notamment par le blocage du nom de domaine t411.me »[18].
La plupart des fournisseurs d'accès ont alors l'approche minimaliste de filtrer uniquement les requêtes DNS vers t411.me, qui ne constitue qu'une redirection vers t411.io[19]. Début , la justice rend donc un second jugement, citant explicitement le nouveau nom de domaine, mis en application successivement par Orange, SFR, Free puis Bouygues Telecom à compter du [19],[20].
L'efficacité du filtrage DNS mis en place se limite à la condition que l'utilisateur n'utilise pas de résolveur tiers[21].
Le , t411 change de nom de domaine de t411.io vers t411.in pour échapper à nouveau aux DNS menteurs[22], puis de t411.in à t411.ch le [23].
Le , le tracker t411 choisit de transférer son nom de domaine de t411.ch vers t411.li pour contrer un temps le déréférencement de Google[24].
Le , t411 annonce un changement de nom de domaine, et choisit de le transférer sur l'île d'Anguilla, ce qui donnera t411.ai[25]. Le changement fut effectué le .
Le , le site est passé du domaine de premier niveau .ai à .al pour l'adresse du site web et celle du tracker[26].
Le , le site est fermé par la police suédoise sur demande des autorités françaises qui enquêtaient depuis plusieurs mois à la suite de plaintes de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) et de plusieurs membres de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA)[27]. Deux personnes d'origine ukrainienne sont interpellées en Suède[27] ainsi que des modérateurs en France[28] et plusieurs serveurs sont saisis à Huddinge (près de Stockholm)[29].
Le , les autorités françaises font fermer le site de téléchargement T411 et six personnes sont arrêtées par la police[30],[31]. Alors que cette décision est saluée par les ayants droit, elle est critiquée par d'autres. Charlie Hebdo dénonce par exemple la disparition d'une partie du « patrimoine de l’humanité », en référence au risque de disparitions de nombreuses œuvres rares partagées sur t411[32]. Après la fermeture du site, plusieurs clones ont fait leur apparition[33],[34], comme la plateforme utilisant des trackers publics t411.si « créée par des amateurs qui veulent rebondir sur l’immense chagrin des pirates »[35]. Les clones reprennent le nom et la charte graphique de t411 mais ne disposent pas de son catalogue de fichiers ni des anciens comptes utilisateurs, certains peuvent être malveillants.
À l’instar de la plupart des trackers BitTorrent privés et semi-privés, t411 requiert de maintenir un certain ratio entre les quantités de données émises et de données reçues par le client pair-à-pair. Depuis , ce ratio est de 1, c’est-à-dire que l’utilisateur doit envoyer plus ou autant de données qu’il en a reçues[36] ; le compteur de données envoyées étant initialisé à 10 Go[37].
t411 est un tracker dit semi-privé du fait que télécharger ou partager nécessite une inscription, mais que celle-ci est libre et non contrôlée[38].
Le contenu partagé est soumis au vote des membres après sa mise en ligne[39].
Fin 2016, le frontal web ainsi que le tracker sont hébergés derrière Cloudflare, ce qui ne rend pas public le prestataire d'hébergement réel[40]. Le serveur IRC est quant à lui hébergé par Hetzner (en) en Allemagne[41]. En , le frontal web pointe vers des plages d'adresses appartenant à différents hébergeurs, en Allemagne, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou encore en Ukraine[42]. De 2014 à 2015, le tracker pointe vers un serveur de Portlane en Suède[43], un prestataire de The Pirate Bay dans le passé[44].