TRIZ (acronyme russe de la Théorie de Résolution des Problèmes Inventifs, Teorija Reshenija Izobretateliskih Zadatch (Теория Решения Изобретательских Задач - ТРИЗ)) est une approche heuristique destinée à résoudre des problèmes d'innovation, principalement techniques. Elle est élaborée à partir de 1946 par l'ingénieur soviétique Genrich Altshuller, lorsqu'il constata que le progrès technologique suit de façon générale un cours descriptible par des lois. Ces lois suggèrent une procédure à suivre pour innover en matière de technologies, notamment en explorant des solutions génériques, empruntées à d'autres domaines, qui n'ont pas encore été appliquées au problème particulier à l'étude.
TRIZ considère que les problèmes rencontrés durant la conception d'un nouveau produit présentent des analogies avec d'autres et que des solutions analogues doivent pouvoir s'appliquer[1]. Ce constat résulte de l'analyse d'un grand nombre de brevets par l'auteur de la théorie et son équipe[2].
L'ambition de TRIZ est de favoriser la créativité, ou de stimuler la recherche de concepts innovants en proposant aux ingénieurs et aux inventeurs des outils de déblocage de l'inertie mentale. À partir de la créativité propre à chacun, TRIZ oriente le concepteur et le guide à chaque étape de la résolution de problème, en proposant systématiquement des solutions génériques et des outils éprouvés, ce qui permet de profiter de l'expérience acquise dans différents domaines d'activité et des principes fondamentaux simples qui en ont été tirés. TRIZ conduit l'utilisateur vers une formulation générique et abstraite de son problème, puis vers des principes de résolution du problème abstrait destiné à inspirer des solutions inventives dans l'espace du problème réel. À partir d'indices et de suggestions fournis par TRIZ, le concepteur transpose des solutions génériques en solutions concrètes adaptées à son problème. TRIZ repose sur l'analyse de 40 000 brevets sélectionnés parmi 400 000 brevets internationaux[3]. Ils ont la caractéristique de présenter des principes communs d'innovations, et ceci dans des domaines très variés. Concrètement, TRIZ permet de résoudre des antinomies apparaissant durant une nouvelle conception, comme dans le domaine des moteurs, les exigences contraires de poids et de puissance, ou en informatique, le conflit entre la vitesse d'exécution et l'empreinte mémoire. Les outils de TRIZ sont particulièrement utilisés en France dans l'industrie automobile et dans l'aéronautique, mais des applications à d'autres secteurs sont fréquentes[4]. Ils permettent à la fois de résoudre des problèmes d'inventivité, de préparer des dépôts de brevets mais aussi de préparer des stratégies de R&D[5],[6].
Le résultat de l'analyse des brevets a permis de mettre en évidence trois éléments clefs de TRIZ :
Ces constatations ont amené G. Altshuller à développer une démarche de résolution des problèmes inventifs. Dans cette démarche, on ne résout pas directement le problème initial, mais on passe par une phase d'abstraction du problème permettant de construire un problème générique à partir du problème initial, sous forme de contradictions. Cette phase d'abstraction permet ainsi d'obtenir un problème qui est indépendant du domaine du problème initial, ce qui permet d'obtenir des effets scientifiques en dehors du domaine dans lequel ils ont été développés (conformément au troisième élément clé).
TRIZ définit différents degrés d'inventivité en fonction des ressources en termes de connaissances requises pour leur implémentation.
Niveau
|
Degré
d'inventivité |
Pourcentage
de solutions |
Connaissances nécessaires
|
Nombre d'essais requis
|
Exemple
|
---|---|---|---|---|---|
I |
Solution apparente |
32 % |
Connaissance d'un individu |
10 |
Tasse pour tenir le café au chaud |
II |
Amélioration mineure |
45 % |
Connaissance de l'entreprise |
100 |
Bouteille isotherme en verre soufflé |
III |
Amélioration majeure |
18 % |
Connaissance de l'industrie |
1 000 |
Bouteille isotherme incassable en acier inoxydable |
IV |
Nouveau projet |
4 % |
Connaissances toutes |
100 000 |
Prothèse médicale, isotherme et biocompatible |
V |
Découverte |
< 1 % |
Ensemble des savoirs d'une civilisation |
1 000 000 |
Thermodynamique de la division cellulaire |
Le concepteur est souvent victime de blocages psychologiques causés essentiellement par le vocabulaire utilisé dans un domaine technique, l'enfermement dans un domaine de connaissances rigidifiées et systématisées qu'il est souvent difficile de remettre en cause. Dans une recherche explicite, les connaissances abouties de la TRIZ peuvent aider à comprendre les inerties psychologiques et pour une utilisation maximale, la proposition théorique de l'inertie aide également à discerner les logiques de l'établissement de la fonction d'estime dans une perspective d'innovation intensive.
TRIZ préconise plusieurs attitudes permettant de lutter contre cette inertie :
TRIZ est une proposition d'une méthode de créativité guidée qui permet de sortir des processus aléatoires du Brainstorming.
Le RIF (Résultat Idéal Final) est le concept central de TRIZ [7]. Il consiste à décrire l'objet idéal qui maximiserait les fonctions utiles et minimiserait les fonctions néfastes et coûts. Cet idéal utopique est destiné à briser les freins psychologiques à la créativité. Selon Altshuller, il poursuit les objectifs suivants:
Il peut généralement s'exprimer sous la forme d'une phrase de type:
Le degré d’approche de l’idéal D est généralement représenté par
où représente la somme des fonctions utiles, celle des fonctions néfastes et les éléments influant négativement sur le coût (du point de vue économique ou temporel).
L'objectif de TRIZ est de développer un système dont l'idéalité D tend vers l'infini, ce qui implique le développement d'un système réalisant ses fonctions utiles, tout en n'ayant aucune fonction néfaste (comme la masse, la taille...) et n'ayant aucun coût.
Comme présenté sur la figure "Chemin de résolution des problèmes inventifs par la méthode TRIZ", la méthode TRIZ utilise 3 phases afin de résoudre un problème de conception innovante:
Cette stratégie vise notamment à permettre au concepteur l'utilisation de principes de solutions en dehors du domaine du problème technique; conformément à l'un des constats d'Altshuller (Les innovations utilisent des effets scientifiques en dehors du domaine dans lequel ils ont été développés).
La notion de contradiction est la notion essentielle de la TRIZ : tous les problèmes d’innovation présentent la même difficulté majeure : ils semblent insolubles, du fait de la présence d'un certain nombre de contradictions. Dans la majorité des cas, les ingénieurs ont tendance à privilégier une solution qui est un compromis entre les différents paramètres plutôt qu'une solution résolvant ces contradictions.
TRIZ distingue trois types de contradictions :
Plusieurs outils, tels que l'Analyse de cause racine[8] (Root-Causes Analysis), l'analyse des valeurs conflictuelles[9] (Values-Conflict Mapping Analysis) ont été mis au point afin de pouvoir extraire les contradictions d'un problème technique.
Toujours à partir d'une compilation de documents de propriété intellectuelle, Altshuller est arrivé à la conclusion que les systèmes techniques suivent des lignes objectives d'évolution. Il a ainsi identifié une série de modèles de base qui permettent d'anticiper l'évolution d'un produit. 8 lois d'évolution sont présentées de la manière suivante[10] :
Les 39 paramètres sont les caractéristiques qui permettent de définir un système technique. Un problème technique, du point de vue de TRIZ, est composé d'un ensemble de contradictions faisant intervenir quelques-uns des 39 paramètres techniques. Une contradiction est caractérisée par le fait que l'amélioration d'un paramètre implique la dégradation d'un ou plusieurs autres paramètres.
La phase d'abstraction du problème technique consiste ainsi à décrire le problème initial à partir de ces paramètres techniques.
Ces 39 paramètres sont les suivants :
01/1 - poids de l'objet mobile
|
|
À l'aide de la matrice des contradictions techniques, on peut identifier les principes de solutions pouvant être mis en œuvre afin de résoudre ces contradictions. C'est-à-dire améliorer une caractéristique, tout en en préservant d'autres.
À partir de fiches assimilables à des brevets dans l'ex-URSS, Genrich Altshuller a identifié 40 principes à l'origine de toute innovation. Ces 40 principes servent à la résolution d'une contradiction technique, soit un problème qui se présente lorsqu'on veut améliorer une caractéristique et qu'une autre se dégrade simultanément.
1) Segmentation
2) Extraction
3) Qualité locale
4) Asymétrie
5) Fusion
6) Multifonctions
7) Inclusion (poupées russes)
8) Contrepoids
9) Action contraire préliminaire
10) Action préliminaire
11) Protection préalable
12) Equipotentiel
13) Inversion
14) Courbe
15) Dynamisme
16) Excessif ou partiel
17) Autre dimension
18) Vibration
19) Action périodique
20) Continuité
|
21) Vitesse élevée
22) Conversion
23) Rétroaction
24) Intermédiaire
25) Self service
26) Copie
27) Ephémère et bon marché
28) Interaction non mécanique
29) Fluide
30) Membrane flexible
31) Porosité
32) Changement de couleur
33) Homogénéité
34) Rejet et régénération
35) Valeur d'un paramètre
36) Phase de transition
37) Dilatation
38) Oxydants puissants
39) Élément inerte
40) Composites
|
Plusieurs variantes successives de matrice des contradictions ont été élaborées[11]. Après de nouvelles compilations de bases de données brevets, les dernières versions sont susceptibles de fournir des résultats très satisfaisants.
À chaque intersection d'une matrice des contradictions sont répertoriés les numéros des principes d'inventivité qui correspondent à la résolution de la contradiction technique considérée.
Paramètre dégradé | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
P | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z | a | b | c | d | ||
P a r a m è t r e
à
a m é l i o r e r |
1 | Masse objet mobile | F8TY | THcY | T2eS | 28Fc | 8AIb | Aabe | AEZe | 1ZJd | SRIe | 5YVZ | 6T4c | J1W | ZCYV | CaIV | 62YJ | 5Z3V | AOZ | AZKS | 3QIV | 13BR | SRZQ | SZQI | MLIR | MZVd | RS1a | Z32O | 2RSB | T5F8 | QUaY | STQW | QZIJ | Z3Ob | |||||||
2 | Masse objet statique | A1TZ | ZUD2 | 5ZE2 | 8AJZ | DTAI | DATE | Qd1e | S2AR | 2RJ6 | SJWM | JWZ | IJS1 | FJIM | IJSF | 58DU | AFZ | AKZQ | J6IQ | AS83 | IQS | A1ZH | 2JMb | ZM1d | S19 | 6D1W | 2RSB | JFT | 1AQd | PSHF | 2QZ | 1SFZ | |||||||||
3 | Longueur objet mobile | 8FTY | FH4 | 7H4Z | D48 | HA4 | 18Z | 18AT | 18FY | 8ZTY | J | AFJ | W | 8ZO | 1Z | 72Zd | 4TNA | 1O | F2T | TZ | AETe | SW4 | ASTb | 1FHO | HF | 1TH | FTZ4 | 1SA | EF1G | 1JQO | Z1QO | HOQG | E4ST | ||||||||
4 | Longueur objet statique | ZSeT | H7Ae | Z82E | SA | 1EZ | DEF7 | dbZ | FESQ | 1AZ | 3ZcI | 3P | C8 | 6S | ASOZ | OQ | UTE | FTS | WS3 | 2WA | 1I | FHR | 2P | 3 | 1Z | 1Q | Q | UE7Q | |||||||||||||
5 | Surface objet mobile | 2HT4 | EFI4 | 7EH4 | TU4Y | JUZ2 | AFaS | 5YT4 | B2Dd | 3FeE | 63 | 2FG | FWJD | JW | JAWI | FHUQ | AZ2d | UQ | Q4 | TU6D | T9 | QSW3 | 2W | MXS1 | H2Id | D1QO | FHDG | FDA1 | FU | E1D | 2aQI | EUSN | AQY2 | ||||||||
6 | Surface objet statique | U2EI | Q79d | 1IZa | AFab | 2c | e | 2AJU | Zdc | HW | H7U | AEId | UG | AZ4I | 2Ie4 | WZe4 | QSW3 | 2TIa | R2dZ | M1e | eG | G4 | G | FG | 1Ia | 2ZUI | N | AFH7 | |||||||||||||
7 | Volume objet mobile | 2QTe | 174Z | 174H | T4cY | FZab | 6Zab | 1FT4 | SA1d | 9EF7 | 6Z4 | YdAI | 2DA | Z | Z6DI | 7FDG | adYA | 2M | 26YA | TU7 | E1eB | PQS | PS2G | MLRZ | H2e1 | T1e | FDUC | A | FT | Q1 | TQ4 | ZYGO | A62Y | ||||||||
8 | Volume objet statique | ZAJE | JE | Z82E | 2Ib | OZ | 72Z | YSZe | 9EHF | ZYc | Z64 | U6 | AdZY | ZGWI | Z3 | 2ZG | ZAP | YdJR | UIZ4 | Z | 1 | 1V | 2HQ | ZbA2 | |||||||||||||||||
9 | Vitesse | 2SDc | DE8 | TUY | 7TY | DSFJ | 6Ice | ZFIY | SX1I | 83QE | 3JZ5 | SUa2 | ADJ | 8FZc | JZc2 | EKJZ | ADSc | DQ | AJTc | BZRS | SW1O | ASWP | 1SZN | 2OZL | ZD81 | WSDC | Y2SR | FAQ | AS4Y | 3YRG | AI | ||||||||||
A | Force | 81bI | ID1S | HJ9a | SA | JAF | 1Iab | F9Cb | 2aIb | DSFC | ILB | AZeY | ZAL | ZAER | J2 | ZAL | JHA | 1Gab | JZIb | EF | 8Ze5 | Aba | ETIa | 3ZDL | ZANO | STba | 1ZeI | D3aO | FbI1 | 1S3P | F1B | FHIK | QZAI | abAJ | 2Z | 3SZb | |||||
B | Tension, pression | Aabe | DTAI | ZAa | Z1EG | AFaS | AFab | 6ZA | ZO | 6Za | aZL | Z4FA | ZX2e | 9I3e | J3R | ZdJ2 | EOAb | AZE | 2aP | Aa3b | ba4 | AEa | ADJZ | 6SP | 3Z | M2b | 2XRI | 1ZG | B | 2 | Z | J1Z | 2ab | ZO | AEZb | ||||||
C | Forme | 8ATe | FAQ3 | TY54 | DEA7 | 5Y4A | E4FM | 72Z | ZFYI | ZAbe | YFAE | X1I4 | UEAe | EQ9P | MEJW | DFW | 26YE | 462 | E | ZT35 | EAYH | aM | AeG | SW1 | WUe | M12Z | Z1 | 1WHS | WFQ | 2D1 | 1FT | GT1S | FDd | F1W | HQYA | ||||||
D | Stabilité | LZ2d | Qd1e | DF1S | b | 2BD | d | SAJd | YSZe | XFSI | AZLG | 2Ze | M1I4 | H9F | DRAZ | d3ZN | Z1W | W3RG | DJ | R4TI | WZRV | E2d6 | 2EUe | ZR | FWZ | D | I | ZOUI | ZeRd | ZJ | WZU | 2ZAG | ZUY2 | 2ZMQ | ZMdN | 18Z | NZe3 | ||||
E | Résistance | 18eF | eQR1 | 1F8Z | FESQ | 3YeT | 9eS | AFE7 | 9EHF | 8DQE | AI3E | A3Ie | AUZe | DHZ | R3Q | UAe | ZJ | JZA | Z | AQZS | Z | ZSVe | T3SA | TAR | B3 | 3RG | 3R | IZb1 | FZM2 | B3AW | WeP2 | RB3 | F3W | 2DPS | R3Fe | F | TZAE | ||||
F | Durabilité objet mobile | J5YV | 2J9 | 3HJ | A2JU | 3Z5 | J2G | J3R | EQSP | D3Z | R3A | JZd | 2J4Z | S6ZI | JAZc | SR3I | A | KASI | 3ZAe | B2D | 3 | 3RGe | MFXS | LdGM | R14 | CR | TAR | 1ZD | A4TF | JTdZ | 6A | ZHEJ | |||||||||
G | Durabilité objet statique | 6RJG | 1eZ | ZYc | d3ZN | JIae | G | RGIc | A | SKAG | 3ZV | YR6e | AQO | H1eX | M | ZA | 1 | 1 | 2 | PY6Z | 1 | KAGc | |||||||||||||||||||
H | Température | aM6c | MZW | FJ9 | FJ9 | 3ZdI | Zc | YdeI | Z64 | 2SaU | ZA3L | ZdJ2 | EMJW | 1ZW | AUMe | JDd | JIae | WULG | JF3H | 2EHP | LHZc | LaTV | ZSLI | 3HUd | JZ3A | WJO | O | MXZ2 | MZ2O | QR | QR | 4AG | 2IR | 2HG | 3RZV | Q2JG | FSZ | ||||
I | Brillance | J1W | 2ZW | JWG | JWQ | 2DA | ADJ | QJ6 | WU | W3R | ZJ | 2J6 | WZJ | W1J | WZ1F | W | DG16 | D1 | 16 | J1QH | 1J | BFW | 3W | FJ | ZJWd | JZSQ | SQJ | FHDG | F1J | 6WD | WF | 2QA | 2PG | ||||||||
J | Énergie dépensée par l'objet immobile | CISV | CS | FJP | ZDI | 8ZZ | GQL2 | NEP | C2T | JDHO | 5J9Z | SZ6I | JO3E | 2FJ | 6JbI | CMFO | ZOI5 | ZcJI | YNGI | JLBR | 31W | 1Z6R | 2Z6 | SQU | JZ | 1FHS | FHDG | 2TRS | Zc | W2 | CSZ | ||||||||||
K | Énergie dépensée par l'objet mobile | J96R | ab | R4TI | Z | J2ZW | SRIV | 3ZV | AaN | A2Mb | JMI | 14 | JZGP | 16 | |||||||||||||||||||||||||||
L | Puissance | 8acV | JQHR | 1AZb | Jc | HWDc | Z6c | U6P | FZ2 | Q2aZ | MAZ | TE2e | ZWFV | QAS | JZAc | G | 2EHP | G6J | G6Jb | AZc | SRIc | AJ | ZKA6 | 4YJ | JOQV | WF2 | W2 | JMV2 | 2ZI | QAY | QZA | Z2AY | JHY | KJUY | JZG | S2H | SZY | ||||
M | Perte d'énergie | F6JS | J6I9 | 726D | 6c7 | FQHU | H7UI | 7IN | 7 | GZc | ac | E2d6 | Q | Jc7 | 1DWF | 3c | ZR2b | JA | AIW7 | 7IP | BAZ | W | LMZ2 | LZ2M | ZW1 | 2J | 7N | Z3FN | 2 | SATZ | |||||||||||
N | Perte de substance | Z6Ne | Z6MW | ETAd | ASO | Z2AV | AIdV | 1TUa | 3dIV | ADSc | EFIe | 3abA | TZ35 | 2EUe | ZSVe | SR3I | RGIc | LadV | 16D | ZIO5 | SRCV | SRIc | ZR2V | FIZA | 63AO | ATdZ | GYVS | ZAOV | XMUe | A1YT | FYX | WS2O | 2ZYR | FA2 | ZASO | ZIAD | ZAI | SZAN | |||
O | Perte d'information | AOZ | AZ5 | 1Q | Q | UQ | UG | 2M | QW | A | A | J | AJ | JA | OQSW | OSZ | ASN | MA1 | ALM | W | RM | ZX | Z | DNF | |||||||||||||||||
P | Perte de temps | AKbZ | AKQ5 | F2T | UOE5 | Q45G | AZH4 | 25YA | ZGWI | Aba5 | ba4 | 4AYH | Z3M5 | T3SI | KASI | SKAG | ZTLI | 1JQH | ZcJI | 1 | ZKA6 | A5IW | ZIAd | OQSW | ZcIG | AU4 | OYSW | OQSI | ZIY | ZMId | ZSY4 | 4SAY | W1A | ZS | 6T | ISWA | OSZU | ||||
Q | Quantité de substance | Z6IV | RQIZ | TEZI | FET | 2Ie4 | FKT | ZTYS | ZE3 | AaE3 | ZE | F2He | EZYA | 3ZAe | 3ZV | 3Hd | YTGI | 3ZV | Z | 7IP | 63AO | OSZ | ZcIG | I3Se | D2S | XU | ZXTV | 3Zed | T1ZR | ZTPA | 2WAP | F3T | 3DRA | 3RTI | 8Z | DT3R | |||||
R | Fiabilité | 38Ae | 3A8S | F9E4 | FTSB | HAEG | WZe4 | 3AEO | 2ZO | LZBS | 8SA3 | AOZJ | Z1GB | BS | 2Z3P | YR6e | 3ZA | BWD | LBRJ | aN | LBQV | ABZ | AZTd | AS | AU4 | LSe3 | W3BN | BW1 | RZ2e | Z2eQ | RHe | 1B | DZ8O | DZ1 | ReS | BDR | 1ZTc | ||||
S | Précision de mesurage | WZQS | SZPQ | SQ5G | WS3G | QSW3 | QSW3 | WD6 | SDWO | W2 | 6SW | 6SW | WZD | S6W | S6W | AQO | 6JSO | 61W | 36W | 36W | QWR | AGVS | OYSW | 26W | 5B1N | SOMQ | 3XdA | 6ZPI | 1DHY | 1WDB | DZ2 | RZAY | QOWS | S2AY | AYSW | ||||||
T | Précision de fabrication | SWDI | SZR9 | ASTb | 2WA | SXTW | 2TIa | WN2 | PAZ | ASW | SJYa | 3Z | WUe | UI | 3R | 3Re | JQ | 3W | W2 | W2 | DW2 | ZVAO | WQSI | WU | BW1 | QSAa | 4HYQ | 1WZN | PA | Q2I | QSIN | AIWd | |||||||||
U | fact. néfastes à l'objet | MLRd | 2MDO | H1d4 | 1I | M1XS | R2dZ | MNbZ | YdJR | LMZS | DZdI | M2b | M13Z | ZOUI | IZb1 | MFXS | H1eX | MXZ2 | 1JWD | 1O6R | A2Mb | JMV2 | LMZ2 | XMJe | MA2 | ZIY | ZXTV | RO2e | SXNQ | QSAI | OZ2 | 2PSd | ZA2 | ZBMV | MJTe | MJTe | X3Y | MZDO | |||
V | fact. néfastes induits | JMFd | ZM1d | HFGM | H2Id | M1e | H2e | UIZ4 | ZS3N | ZS1e | 2XRI | Z1 | ZeRd | FZM2 | FMXV | LdGM | MZ2O | JOdW | 2Z6 | JMI | 2ZI | LZ2M | A1Y | ALT | 1M | 3Od1 | O2ed | 3XQ | 4HYQ | J1V | 2LR1 | 2 | MZId | ||||||||
W | Facilité de réalisation | STFG | 1RaD | 1TDH | FHR | D1QC | Ge | DT1e | Z | ZD81 | ZC | ZJ1b | 1SDR | BD1 | 13AW | R14 | ZG | RQI | SOR1 | SQR1 | 14 | R1CO | JZ | FYX | WOIG | ZSY4 | ZN1O | 1ZCI | O2 | 25DG | Z1B9 | 2DF | RQ1 | 6SB1 | 8S1 | Z1AS | |||||
X | Facilité d'utilisation | P2DF | 6D1P | 1HDC | 1HDG | IGFd | 1GZF | 4IdV | IDY | SDZ | 2WC | FYTS | WZU | We3S | T38P | 1GP | QRD | DH1O | 1DO | ZY2A | 2JD | SW2O | 4ARM | 4SAY | CZ | HR8e | PD2Y | 1WZN | 2PSd | 25C | CQ1W | FY1G | WQCH | 1YC3 | F1S | ||||||
Y | Réparabilité | 2RZB | 2RZB | 1SAP | 3IV | FDW | GP | P2ZB | 1 | Y9 | 1BA | D | 1D24 | 2Z | B129 | BTSR | 1 | 4A | F1D | F1SG | FAW2 | F1WJ | 2ZYR | W1AP | 2SAP | BA1G | A2D | PA | ZA2G | 1ZBA | 1CQF | 714G | Z1DB | YZ7D | 1WA | ||||||
Z | Adaptabilité | 16F8 | JFTG | Z1T2 | 1ZG | ZUT7 | FG | FZT | ZAE | FHK | ZG | Fb18 | ZUE | Z3W6 | D1Z | 2G | R23Z | 6MQ1 | JZTD | J1T | IF1 | FA2D | ZS | 3ZF | ZD8O | Z51A | ZBWV | 1DV | FY1G | 1G74 | FTbS | 1 | RYZ | ZS6b | |||||||
a | Complexité du produit | QUYa | 2QZd | 1JQO | Q | E1DG | 6a | YQ6 | 1G | YAS | QG | J1Z | TDSF | 2MHJ | 2DS | A4SF | 2HD | OHD | R2TS | KJUY | AZD2 | ZAST | 6T | D3RA | DZ1 | 2QAY | QOW | MJTe | J1 | RQ1D | R9QO | 1D | TFSb | FAbS | F1O | CHS | |||||
b | Complexité de pilotage | RQSD | 6DS1 | GHQO | Q | 2DIH | 2dUG | T14G | 2IQV | 34GZ | USeJ | ZabW | RD1d | BMdU | R3FS | JTdP | PY6Z | 3RZG | 2OQ | Zc | JZG | I1GA | Z3FJ | 1IAO | ZXRM | ISW9 | 3RTI | ReS8 | QOWS | MJTS | 2L | 5SBT | 25 | CQ | 1F | FAbS | YL | ZI | |||
c | Degré d'automatisation | SQIZ | SQZA | EDHS | N | HED | ZDG | SA | 2Z | DZ | FW1D | I1 | PD | 69 | Q2J | 8WJ | 2WD | S2R | NS | ZAI5 | ZX | OSZU | ZD | BRW | SQAY | SQIN | 2X | 2 | 1QD | 1CY3 | 1ZD | R41Z | FOA | YRP | 5CZQ | ||||||
d | Productivité | ZQOb | SRF3 | I4Sc | U7EQ | AQYV | AZH7 | 26YA | ZbA2 | SFAa | AbE | EAYe | Z3Md | TSAI | ZA2I | KAGc | ZLSA | QHJ1 | ZAcJ | 1 | ZKA | SATZ | SAZN | DFN | Zc | 1ZAc | 1AYS | IAW1 | MZDO | ZMId | ZS2O | 1S7A | 1WAP | 1ZSb | CHSO | ZIR2 | 5CZQ |
Ainsi, si l'on est face à un problème à résoudre, pour lequel :
On cherchera les principes à appliquer dans la cellule à l'intersection de la colonne H et de la ligne d, soit ZLSA:
35/Z) Valeur d'un paramètre
21/L) Vitesse élevée
28/S) Interaction non mécanique
10/A) Action préliminaire
Les principes de résolution des contradictions physiques permettent de séparer les paramètres contradictoires opposés, 11 principes de résolution sont proposés par Genrich Altshuller :
L'identification de la contradiction physique est parfois difficile mais doit concerner un paramètre pour lequel il serait souhaitable qu'il prenne à la fois deux valeurs antinomiques (grand et petit, haut et bas, chaud et froid, tendu et relaxé...)
TRIZ est un cadre théorique sur lequel viennent opérer des outils qu'ils convient de choisir en fonction des spécificités du problème inventif à traiter.
Parmi les outils de TRIZ, la méthode des neuf écrans permet d'analyser l'évolution de l'objet technique selon deux axes :
Passé | Présent | Futur | |
---|---|---|---|
Super-Système | |||
Système | |||
Sous-Système |
L'équipe créative est amenée, à partir de l'objet technique présent, à déterminer les caractéristiques du super-système dans lequel il s'insère et des sous-systèmes qu'il intègre par rapport à l'état de l'art passé, puis à tenter d'extrapoler les évolutions futures des sous et super systèmes afin de dégager des idées quant à l'évolution de l'objet technique.
Déjà utilisée par d'autres auteurs[12], cette méthode est destinée à surmonter l'inertie psychologique en imaginant des hommes miniatures vivant à l'intérieur du système et essayant de résoudre la contradiction technique. Ces hommes sont concentrés dans les zones de conflit du système et peuvent être catégorisés (couleurs, sexes...) de manière à leur faire agir différemment les uns des autres.
DTC (pour dimension, temps, coût) est une méthode destinée à combattre l'inertie psychologique par la modification du point de vue. Il s'agit de se poser six questions:
Il s'agit là de permettre à l'équipe créative de reformuler ses questions.
Une autre technique développée par Altshuller passe par l'analyse des substances et champs (Su-Field Analysis en anglais). Les différentes interactions sont modélisés par des "vépoles" (Su-Field en anglais), contraction des mots russes « Vechestvo » et « Pole » signifiant respectivement substance et champ. Un vépole est un système minimal technique composé de deux objets matériels (substances) et un "champ" (Field en anglais).
Cette approche repose sur le principe suivant : afin de maximiser le degré d’approche de l’idéal, il convient de remplacer les éléments matériels (substances) par des champs (électriques, magnétiques par exemple).
L'analyse substance-champ consiste à représenter un (sous-)système en reliant de manière fléchée substances (au sens large, il peut s'agir d'objets) et champs. Cette dernière notion est encore large, néanmoins 6 champs sont classiquement proposés : M : Mécanique, A : Acoustique, T : Thermique, H : Chimique, E : Électrique et M:Magnétique.
Force élastique | Gravité | Friction | Adhésion |
Force centrifuge | Inertie | Force de Coriolis | Poussée d'Archimède |
Pression hydrostatique | Pression fluide | Tension de Surface | Odeur et Goût |
Diffusion | Osmose | Champs chimiques | Sons |
Vibration | Ultrasons | Ondes | Effet Corona |
Courant | Courants de Foucault | rayons de particules | Champ électrostatique |
Chauffage ou refroidissement | Choc thermique | Force Nucléaires | Champ électromagnétique |
Champ électrique | Information | Fréquences RF, HF, IR, UV, X, Visible | ... |
Un vépole est dit complet lorsqu'il comprend:
Symbolisme | Relation |
Action | |
Interaction | |
Action néfaste | |
.... | Action insuffisante |
Action excessive |
En pratique, plusieurs actions sont à mener en fonction de l'état de complétude du vépole:
En fonction de la situation, cinq règles s'appliquent :
TRIZ définit alors 76 standards répartis en :
Classe | Sous-classes |
---|---|
1 |
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2 |
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3 |
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4 |
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5 |
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La sélection se fait en déterminant la classe du problème[14].
L'organigramme précédent dirige le choix vers les classes et sous-classes de solutions standards. Elles-mêmes sont détaillées en sous-classe de solutions pour atteindre le nombre total de soixante seize.
La méthode du poisson doré[15] (Ideal-Real Transition Method en anglais) consiste à analyser l'objet et ses fonctions en identifiant les aspects « fantastiques », inespérés ou illogiques. Le terme vient de l'histoire commençant par « L'homme prit la mer et appela le poisson doré. Celui-ci l'entendit, vint à lui et lui parla avec une voix humaine... », dans lequel la plausibilité est mis en cause par la fonction « voix humaine » du système.
Lors de la démarche de créativité, soit lors de l'analyse substance-champ, soit par l'approche des contradictions techniques, l'équipe peut consulter une liste d'effets physiques utilisables en fonction de l'action recherchée.
La base de connaissances i²Kn, créée par la société MeetSYS, répertorie une liste d'effets physiques selon un angle fonctionnel. L'architecture de la base est directement inspirée de la méthode TRIZ.
L'algorithme ARIZ (Acronyme de алгоритм решения изобретательских задач, soit АРИЗ, « algorithme de résolution des problèmes inventifs ») se décline en plusieurs versions, qui utilisent l'ensemble des outils de la TRIZ[16],[17]. Il s'agit d'une méthode pas-à-pas de 85 étapes permettant de résoudre des problèmes d'innovation complexes ne pouvant être résolus à l'aide des outils de la TRIZ seuls[18][source insuffisante].
Partant d’une matrice des contradictions mise à jour, d’une subdivision des principes d’inventivité en catégories et de liste d’effets scientifiques, les applications interactives résultantes sont constitutives à l'application de l'ARIZ. Son utilisation est la suite d'une première formulation du problème sous la forme d’un conflit et la transition du problème générique aux différentes solutions envisageables. ARIZ se constitue de 9 parties[19] :
Bien que très utilisée, notamment dans l'industrie, TRIZ fait l'objet de critiques sans toutefois avoir à ce jour de concurrents opérationnels:
De manière générale, la qualité scientifique du groupe créatif, à la fois en termes de niveau scientifique mais aussi en termes de pluridisciplinarité, demeure déterminante quant au résultat final de la méthode.