Le tabagisme au cours de la grossesse représente, dans les pays industrialisés, un problème de santé publique croissant proportionnellement au nombre de fumeuses : on estime qu'en 2004 50 % des femmes enceintes fument. 60 à 70 % d'entre elles cessent spontanément, ou diminuent drastiquement leur consommation. Les conséquences du tabac peuvent être dramatiques pendant la grossesse et pour la santé ultérieure de l'enfant.
Le taux de fausse couche spontanée est trois fois plus important chez les femmes qui fument pendant leur grossesse[1]. Le taux de grossesse extra-utérine (par altération de la mobilité de l'œuf dans la trompe de Fallope) est trois fois plus important chez les femmes qui fument 20 cigarettes chaque jour, 1,5 fois chez celles qui en fument 10[1].
D'autres conséquences existent :
Un bébé de mère fumeuse pèse en moyenne 300 grammes de moins que celui d'une mère non-fumeuse[1].
D'autres conséquences existent[1] :
Le sevrage tabagique permet d'éviter ces complications, et ce de façon d'autant plus efficace qu'il est précoce. Les femmes enceintes fumeuses peuvent, depuis 1997, bénéficier si elles le souhaitent d'une prescription de substituts nicotiniques ainsi que de conseils spécialisés d'un tabacologue et ce dès le début de la grossesse voir en consultation pré-natale. Toutes les formes de substitution nicotinique sont utilisables (patchs, gommes …) tant qu'elle est adaptée à la patiente.
Ces moyens de sevrage tabagique peuvent être prescrits par les médecins et les sages-femmes mais également par les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers(ères) ou encore les masseurs-kinésithérapeutes. En outre, le droit de prescription des sages-femmes a été étendu puisque dorénavant, il est aussi possible de prescrire des traitements nicotiniques à l'entourage de la femme enceinte ou de l'accouchée. Ces traitements seront donc remboursés par l'Assurance Maladie.
Il existe cependant certains substituts contre indiqués tel que la Varénicline[3] par exemple.