Les tactiques de combat aérien (ACM) sont la tactique consistant à déplacer, tourner et situer son avion de chasse afin d'atteindre une position à partir de laquelle une attaque peut être lancée contre un autre avion. Communément associées aux combats aériens, les manœuvres de combat aérien reposent sur des manœuvres de base du chasseur (BFM) offensives et défensives pour obtenir un avantage sur un adversaire aérien.
Il y a six choses principales dont le pilote doit être conscient au moment d'envisager un engagement aérien.
Au cours du combat, le pilote tente de conserver l'énergie de son avion par des manœuvres judicieusement préparées et exécutées. En utilisant de telles manœuvres, un pilote devra souvent faire des compromis entre son énergie potentielle (d'altitude), et son énergie cinétique (vitesse), afin de maintenir le ratio poids-poussée de l'avion. Une manœuvre comme le « yo-yo bas » permet de convertir de l'altitude en vitesse pour gagner en vitesse de rapprochement sur l'ennemi et diminuer le rayon de virage. La manœuvre inverse, un « yo-yo haut », convertit de la vitesse en altitude, en stockant littéralement de l'énergie dans une « banque d'altitude », ce qui permet à un attaquant rapide de réduire sa vitesse de rapprochement.
L'attaquant a le choix entre trois façons de poursuivre un ennemi en virage :
Le combat tournoyant peut se dérouler dans un nombre infini de plans géométriques. Les pilotes sont encouragés à éviter les manœuvres dans les plans strictement verticaux et horizontaux, et à utiliser plutôt les plans obliques, beaucoup plus difficiles à suivre pour un adversaire.
Les manœuvres employées par l'attaquant peuvent également être utilisées par le défenseur pour s'échapper, ou pour acquérir un avantage tactique sur son adversaire. D'autres facteurs peuvent également être utilisés pour manœuvrer l'aéronef, comme le lacet, la traînée, la portance et les vecteurs de poussée.
Un facteur clé dans toutes les batailles est celui de « séparation queue-nez ». Tout en se rapprochant suffisamment pour tirer, un attaquant doit garder le nez de son avion assez loin de la queue du défenseur pour être en mesure d'obtenir une bonne ligne de visée, et pour éviter un dépassement.
Le défenseur va également utiliser toutes les manœuvres permettant d'entraîner un dépassement, en essayant d'échanger son propre rôle avec celui de l'attaquant.
La plupart des engagements air-air durant moins d’une minute, le premier à prendre l’avantage dans les toutes premières secondes est en principe le vainqueur. Opter pour une vitesse de vol élevée laisse l’avantage de la maniabilité à l’ennemi, mais permet à l’attaquant de se tenir hors de portée des armements ennemis pendant la presque totalité du combat.
En situation de face à face, le croisement entre les deux avions est inévitable ; il conduit en principe à deux types d’engagement :
Le virage de dégagement est la plus élémentaire des manœuvres de combat ; il sert à gagner rapidement en écart AOT lorsque l’adversaire s’apprête à tirer.
Le yo-yo haut est à la base de toute manœuvre aérienne offensive et remplace les manœuvres intelligentes par des tactiques mettant en jeu un fort facteur de charge. Il permet de réduire l’écart AOT en contrepartie d’une augmentation de distance entre l’attaquant et la cible.
Le yo-yo bas est l’inverse logique du yo-yo haut ; il remplit la fonction exactement inverse. Alors que le yo-yo haut réduit l’écart AOT et augmente la distance, le yo-yo bas amplifie l’AOT tout en réduisant la distance.
Le tonneau barriqué doit son nom à la trajectoire décrite par l’avion, en forme de tire-bouchon. C’est une manœuvre qui permet de conserver de l’énergie et qui présente un potentiel à la fois offensif et défensif.
Les ciseaux sont une succession de virages droite-gauche effectués par les deux adversaires qui se croisent en essayant de passer l’un derrière l’autre.
L’Immelmann est une manœuvre exécutée dans le plan vertical qui permet un changement de cap. La manœuvre commence par un cabré, suivi par une demi-boucle pour se retrouver en vol inversé, à une altitude supérieure et au cap opposé à l’entrée, terminée par un demi-tonneau.
Le Split-S (ou « Immelmann inversé ») est comparable à l’Immelmann, à la différence que la demi-boucle est exécutée vers le bas.
Lorsque deux avions ou plus volent en formation, celle-ci diffère selon la mission à effectuer, le nombre d’appareils, le temps, le type d’appareil ou encore le pays d’origine.
Quelques formations classiques :
Le combat aérien moderne est divisé en deux phases : au-delà de la portée visuelle (BVR[N 2]) et à portée visuelle (WVR[N 3]). Les tactiques dans chacune de ces phases sont très différentes.
Les tactiques modernes de combat aérien sont de deux types : manœuvres de combat de base (BFM), et manœuvres de combat aérien (ACM).