Tanit Jitnukul (thaï: ธนิตย์ จิตนุกูล), né le dans la province de Songkhla, est un peintre d'affiches de cinéma, un réalisateur et un producteur thaïlandais.
Tanit Jitnukul est d'abord très influencé par le cinéma thaïlandais classique tendance Bollywood, hindou et rasas (saveurs). En effet, il est peintre d'affiches de cinéma[4] (comme le réalisateur Piak Poster / เปี๊ยก โปสเตอร์[5]). Les affiches ont une composition éclatée plaçant des images secondaires (saveurs secondaires) autour d'une image centrale (saveur principale) qui illustrent une palette de saveur : l'héroïque, le comique, l’amoureux, le terrifiant, le répugnant, la belle, la bête etc.[6],[7]
Tanit Jitnukul devient un des protégés de l'influent réalisateur et producteur Adirek "Uncle" Wattaleela[8]. Ce dernier lui permet de coréaliser en 1985 son premier film, la populaire comédie Happy Go Lucky et finance en 2000 (avec Nonzee Nimbutr) son coûteux film historique Bang Rajan.
Dans les années 1990, il signe les comédies romantiques Don't Say She's Evil (1987), Magic Moon (1991) et Love Affaire (1997); il produit la bluette romantique de Prachya PinkaewRomantic Blue (1995); il réalise le film d'action Crime Kings (1998)[9],[10]..
Les années 2000 : un cinéma historique et quelques productions variées.
Tanit Jitnukul adapte au cinéma un célèbre fait historique relayé dans tous les livres d'histoire thaïlandais, la résistance farouche d'un village de paysans face à l'envahisseur birman en 1765 (Bang Rajan, 2000) à l'époque du roi Suriyamarin or Ekkathat (Boromaratcha V) deux ans avant la prise d'Ayutthaya et la chute définitive de ce royaume. Cette résurrection de l’héroïsme des ancêtres flattent le goût du public. Tanit Jitnukul obtient une incroyable popularité.
Ensuite il tente sans succès de renouveler son coup d'éclat par de nouvelles productions historiques et légendaires :
Kunpan-Legend of the Warlod (2002) qui s'inspire de la célèbre légende Khun Chang Khun Phaen (Thai: ขุนช้างขุนแผน)[11], la première grande œuvre littéraire thaïlandaise, très longue épopée en vers qui raconte la rivalité entre un valeureux chef de guerre, Khun Phaen, et un riche et laid potentat local, Khun Chang, pour l'amour de la belle Wantong[12] ;
Il suit aussi les tendances du marché et réalise des films d'horreur (Art of Devil en 2004, Hell / Narok en 2005 et The Lost Memory, segment du film à sketches Black Night en 2006), une comédie (Andaman Girl ou Jee en 2005) et des films d'action (102 Bangkok Robbery en 2004) au succès modérés.
↑(fr + en) Collectif, Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiaexpo Edition, , 255 p. (ISBN978-2-9528018-0-5), L'affiche de cinéma / History of thai movie poster (par Neil Pettigrew) pages 79 à 85.
↑(en) Kong Rithdee, « Poster Boy », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
↑Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 225 p. (ISBN978-2-7071-5866-6), La palette de saveurs d'un cinéma créatif et impertinent page 203.
↑Sous la direction d'Adrien Gombeaud, Dictionnaire du cinéma asiatique, nouveau monde (éditions), , 640 p., Article Thanit Jitnukul pages 522 et 523 (par Bastian Meiresonne)
↑Madame J. Kasem Sibunruang (traduit par), "Khun Chang, Khun Phèn" ; La femme, le héros et le vilain ; Poème populaire thaï, Presses universitaires de France,
↑Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN978-2-7071-5866-6), Littérature : entre poésie, épopée et "nouveau roman" page 206.
↑(en + th) « Love Affair » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction,
↑(en + th) « Crime Kings » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction, .
↑(en + th) « Sawasdee ban nork » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction.co.th, .