Le Targoum Onkelos (ou Ounkelous), est le targoum oriental (Babylonien) de la Torah. Ses origines se situent cependant à l'ouest, en terre d'Israël. Sa paternité est traditionnellement attribuée à Onkelos bien que des divergences existent (voir section histoire).
Il ne s'agit pas seulement d'une traduction (comme le terme targoum le suggère), mais d'un commentaire, comportant des références à la tradition orale. L'un des « écarts » les plus flagrants entre le texte hébraïque et sa traduction est le premier verset de la parashat Devarim, qui ouvre le Deutéronome :
Aux temps talmudiques, le Targoum Onkelos était récité de mémoire verset par verset, en alternance avec les versets hébraïques lors de la lecture de la section hebdomadaire de la Torah à la synagogue, afin d'en rendre le contenu plus accessible à la grande masse, plus habituée à l'araméen qu'à l'hébreu. Cet usage se poursuit actuellement dans les communautés juives du Yémen.
Dans le Talmud (Berakhot 8a-b), Rav Houna bar Yehouda enseigne au nom de Rabbi Ami qu'"une personne doit compléter les lectures publiques des sections, en lisant l'écriture deux fois et le targoum une fois." . Il est sous-entendu qu'il s'agit du Targoum d'Onkelos.
Rachi estime qu'aucune étude de la Torah ne peut se faire sans lui. Il est généralement imprimé dans la marge intérieure des pages dans les versions courantes du 'Houmash.
Voir le sujet Onkelos/Aquila et d'autres sujets historiques.
L'index de ces deux versions est disponible ici; il existe aussi une version plus ancienne sans voyelles.