Tempête rouge | |
Auteur | Tom Clancy |
---|---|
Pays | ![]() |
Genre | Thriller |
Version originale | |
Langue | Anglais américain |
Titre | Red Storm Rising |
Éditeur | G. P. Putnam's Sons |
Lieu de parution | New York, NY |
Date de parution | 1986 |
ISBN | 0-399-13149-3 |
Version française | |
Traducteur | France-Marie Watkins[1] |
Éditeur | Albin Michel |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1987 |
Nombre de pages | 716 |
ISBN | 2-226-03003-4 |
modifier ![]() |
Tempête rouge (titre original : (en) Red Storm Rising) est un roman de Tom Clancy paru en 1986.
Tempête rouge est né de la rencontre entre Tom Clancy et Larry Bond. Ce dernier, créateur d'un jeu en plateau appelé Harpoon, avait écrit un scénario appelé Convoy 84 qui décrivait des traversées de convois américains dans l'océan Atlantique, dans l'hypothèse d'une attaque des forces du Pacte de Varsovie contre l'OTAN. Tempête rouge se fonde sur ce scénario en lui donnant une dimension plus large.
Des terroristes islamistes caucasiens détruisent une toute nouvelle raffinerie pétrolière majeure en Union soviétique, ce qui risque de mener à l'effondrement de l'économie de l'URSS. Face à la pénurie qui s'annonce, et refusant de faire des concessions à l'Ouest par crainte de mettre un levier aussi puissant entre les mains de leurs adversaires, le Politburo choisit de s'emparer par la force des champs pétrolifères au Moyen-Orient. Cependant, l'OTAN représente une menace à ce projet. Le KGB est donc chargé de mettre au point un plan pour faire croire que l'Allemagne de l'Ouest a monté une opération terroriste contre l'URSS, et ainsi diviser l'OTAN. La conséquence de cette Troisième Guerre mondiale est une guerre conventionnelle sur le sol européen et sur l'océan Atlantique Nord.
Dans les premières heures qui suivent le déclenchement du conflit entre les forces de l'OTAN et celles du Pacte de Varsovie, une vaste opération aérienne alliée, nom de code Dreamland, est lancée. Au cours de celle-ci, plusieurs appareils américains secrets F-19A Ghostrider jouent un rôle déterminant en détruisant cinq appareils de contrôle aérien Iliouchine A-50 (code OTAN : Mainstay) et en participant à la destruction de plusieurs ponts au-dessus de l'Elbe.
Avec le recul, le Ghostrider apparait comme un condensé des rumeurs circulant à l'époque sur le développement d'un avion furtif par les États-Unis. Et de fait, un appareil furtif était en effet en service dans l'USAF, le F-117, dont l'existence n'a été reconnue qu'en 1988 (soit deux ans après la parution de Tempête rouge). En revanche, s’il est bien en service au milieu des années 1980, il n'a jamais été utilisé pour une action air-air et n'aurait donc pas pu abattre les appareils de guet aérien russes. Pourtant, il avait été envisagé pour le Nightawk de pouvoir recevoir des missiles air-air courte-portée à infrarouge précisément dans ce but et les F-117A avait la capacité technique de le faire, bien que cela n'ait jamais été utilisé à l'entrainement comme au combat.
Or dans le roman, le succès de l’opération Dreamland, pratiquement le seul de l’OTAN au cours de la première semaine de conflit, permet de freiner l’élan terrestre soviétique, d’éviter la rupture des lignes alliées et permet à ces derniers d’obtenir la supériorité dans les airs.
Ironiquement, un roman qui se voulait le plus réaliste possible, et qui l’est à plus d’un titre, fait reposer en grande partie son déroulement sur les capacités supposées d’un appareil qui, lui, est en revanche bien réel.