Un tepukei (de Te Puke, "pirogue d'océan") ou folafolau est un type de pirogue à balancier traditionnel à voiles austronésiennes. Ce bateau mélanésien et polynésien est principalement conçu et utilisé par les Polynésianophones de Taumako (Îles Duff) appartenant aux Îles Salomon.
Sa mention écrite la plus ancienne est attribuée à l'explorateur espagnol Álvaro de Mendaña lors de sa visite aux Îles Santa Cruz en 1595.
Un tepukei ressemble à une pirogue à balancier avec une voile austronésienne (ou voile en pince de crabe) mais qui, malgré son apparente simplicité, constitue une embarcation très sophistiquée capable de naviguer en haute mer. Le tepukei appartient à la catégorie des praos, bateaux à deux coques de tailles différentes. Il en diffère cependant par :
En commun avec les praos typiques, il utilise une voile austronésienne, un des types de voilures les plus efficaces.
W. C. O'Ferrall, un missionnaire Anglican en Mélanésie entre 1897 et 1904, décrit le tepukei comme un "canoë à voile". Il l'a décrit comme étant composé d'une pirogue équipé d'un pont sur lequel une petite cabane était construite, propulsé par une "voile noble et étonnamment formée", et dirigé avec une longue pagaie. Il a indiqué que les hommes de Santa Cruz utilisait le bateau pour voyager aussi loin que les Îles Salomon[1].
Le Maunga Nefe est probablement le dernier tepukei original encore en état. Il fut ramené par le Dr Gerd Koch depuis Îles Santa Cruz, en 1967 et est exposé dans le Musée ethnologique de Berlin[2].
Au cours des dernières années, les tepukeis vivent une renaissance. Vaka Taumako Projet a relancé la construction traditionnelle de ces bateaux et certains sont même en cours de construction à San Francisco[3].